Paris, 11 décembre 1922. A la gare du
Nord, un illsutre inconnu Georges Sim, reporter liégeois,
descend d'un train de nuit. Il n'a pas encore vingt ans. Il traîne
un lourde valise, pour l'essentiel de livres patiemment acquis.
Tous les hôtels affichent complet. Près de la place
Clichy, il trouve enfin un logement : une chambre mansardée
aux murs maculés. Un lit de fer, un table de bois.
Pour survivre, Sim écrit à tour de bras de contes
galants et fabrique à la chaîne des dizaines de petits
romans sentimentaux. Chaque matin, il tape quatre-vingts pages de
romans d'aventures qui ont des titres rocambolesques.
Huit années de travail acharné et de délire
dans le Paris des années folles. La série des «
Maigret » prend son envol, Sim devient Simenon et la gloire
littéraire l'attend. C'est aussi l'époque du romancier-vagabond
et du périple sur les canaux et les rivières d'une
« France vue par derrière ».
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