Œuvre de Georges Simenon
Bibliographie — Ouvrages de référence


Tout Simenon.
Henri Thyssens.
Liège, La Sirène, 2003.


Catalogue de vente.

Bon nombre de livres et autographes de ce catalogue proviennent des collections Pierre Deligny [Arras, 7 mai 1926] et Jean Jour [Liège, 9 avril 1937]. Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés mais ils ont eu — et ils ont toujours — en commun la passion d'un auteur qui a changé leur existence.

Pierre Deligny paraît avoir contracté le virus simenonien en 1967, Jean Jour dix ans plus tôt. L'un et l'autre sont discrets sur leur biographie.

Le premier est correcteur d'imprimerie, le second journaliste, mais au moment où ils commencent à se passionner pour Simenon, l'un vient d'être embauché comme lecteur-correcteur à l'Encyclopædia Universalis, l'autre est étudiant à l'université de Liège.

C'est l'étudiant qui, le premier, se jette à l'eau : il a consacré son travail de fin d'année à Simenon et il le fait savoir à l'auteur. Le correcteur s'est penché en professionnel sur ses livres, y a trouvé quantité d'erreurs typographiques, et le fait savoir à Epalinges.

S'engagent alors deux correspondances très différentes. Jean Jour va publier des poèmes, des critiques littéraires et des essais, et tenir le maître au courant de sa carrière de critique. Pierre Deligny va poursuivre durant des années son inlassable quête des coquilles dans ses textes, puis se pencher avec Claude Menguy sur sa bio-bibliographie : où demeurait-il à telle époque, qu'y écrivait-il ?

Simenon répond ponctuellement à chacun avec courtoisie, ne les décourage jamais dans leur recherches. De 1957 à 1986, le journaliste recevra une quarantaine de lettres, et le correcteur promu Mousquetaire dès 1982, une centaine entre 1967 et 1988.

La correspondance à Jean Jour se retrouve ici, intégralement. Pierre de Deligny, opérant un choix dans l'ensemble, nous a confié une trentaine de cartes et lettres. Tous les livres qui lui appartiennent portent son cachet ex-libris rouge.

Le reste a été glané au cours de l'année 2002. Croyais-je vraiment pouvoir réunir tout Simenon ? La bibliophilie simenonienne, qui ne ressemble à aucune autre, est d'une telle diversité que la réponse est vitre trouvée. Reste le plaisir de la recherche qui fut bien réel, et si on veut m'accorder le mérite d'avoir réuni un maximum d'ouvrages représentatifs de la production de l'homme à la pipe, je pourrai m'estimer heureux.

Je dois reconnaître que la période 1934-1944, qui est celle de la maturité, est modestement représentée dans ce catalogue. C'est que les collections Deligny et Jour ont été constituées par de fervents lecteurs pour lesquels les tirages de luxe représentaient peu d'attrait, et il m'a été impossible les quelques titres tirés sur papiers de choix passés en vente au cours de ces derniers mois : les prix de ces grands papiers ont littéralement explosé, ce qui a eu pour conséquence logique de majorer la valeur des services de presse, puis des premiers tirages sans grands papiers et, partant, de toute la production des années vingt, qui devient peu à peu introuvable.

Devenir classique change la perception que le public a d'un auteur, et les bibliophiles sont généralement parmi les premiers à s'en faire l'écho. C'est peu dire qu'ils sont aujourd'hui au rendez-vous : ils ont pris les devants.

Henri Thyssens.


Bibliothèque Simenon.
Henri Thyssens.
Liège, La Sirène, 1999.


Catalogue de vente.

Vous venez de recevoir le catalogue « Simenon » de la librairie La Sirène, de Liège… Et vous avez peut-être déjà constaté, en le feuilletant, que c'était un catalogue singulièrement riche, richement simenonien, de quoi mettre en appétit tous les simenophiles, simenomanes et simenovores que vous êtes !

A cette occasion, Henri Thyssens a demandé aux mousquetaires de Simenon que nous sommes de faire un point bio-bibliographique sur la décennie qui s'achève… ce que nous avons fait bien volontiers, en établissant les deux listes que vous pourrez consulter ci-dessous.

1989-1999 ! Depuis que Simenon nous a quitté, en septembre 1989, c'est une floraison extraordinaire d'ouvrages en tout genres qui ont vu le jour : notre liste (en principe exhaustive, mais qui sait ?!) ne compte-t-elle pas quelque quarante-trois titres, en français, en catalan, en anglais, en italien ; cela va de l'incontournable « pavé » de l'ami Assouline (Simenon chez Julliard, ou en poche dans la collection « Folio ») jusqu'à de modestes essais en minces plaquettes ; mais dans ce vivier, tout est intéressant, et l'on y trouve vraiment de tout : biographies structurées ou thématiques, bibliographies, critiques littéraires, études régionales, cinéma, télévision, cartes postales, itinéraires touristiques, archives diverses… Pour qui n'en serait pas encore convaincu, le monde de Simenon est un univers on ne peut plus foisonnant !

Notre deuxième liste est également bien fournie, avec — toujours sur dix années — vingt-huit références à des revues annuelles ou des numéros spéciaux. Les deux vedettes, omniprésentes, en sont évidemment les deux revues simenoniennes que vous connaissez bien (et si ce n'est pas le cas, c'est le moment de les découvrir!). D'une part, les Cahiers Simenon, édités annuellement depuis 1988 par l'association des Amis de Georges Simenon ; d'autre part, « Traces » (TRAvaux du Centre d'Etudes Simenon), la revue annuelle, publiée depuis 1989, par le Centre d'études Georges Simenon de l'Université de Liège.

Claude Menguy et Pierre Deligny.


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