Manuscrit
[ ? ].
Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].

Edition originale
Tirage de tête
Achevé d'imprimer : 16 août 1933.
Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 249 pages ; couverture blanche papier fort, sans jaquette.
50 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma, numérotés de 1 à 50.

Tirage courant
Sur papier ordinaire.
Même caractéristiques que pour le tirage de tête, sauf : couverture beige papier fort, jaquette illustrée par Bécan ; 6 Fr.
[« Nouvelle collection Georges Simenon »].

L'Ane-Rouge, 1933. Edition originale, tirage courant.

Réédition(s) en français
Liste non exhaustive

L'Ane-Rouge, [ ? ]. Réédition (S. Baguette).

Edition(s) collective(s) en français
Liste non exhaustive

In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 3.
In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 18.
In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 18.

Traduction(s)
Liste non exhaustive

En allemand :
[ ? ] : Zum Roten Esel.

Zum Roten Esel , [ ? ]. Edition allemande (Diogenes).

En anglais :
1979 : The Nightclub (première édition américaine).
1979 : The Nightclub (première édition anglaise).

The Nightclub, 1979. Edition américaine (Harcourt Brace Jovanovich).

The Nightclub, 1979. Edition anglaise (Hamish Hamilton).

En italien :
[ ? ] : [ ? ].

Intrigue
Nantes (Loire-Atlantique, France). A seize ans, Jean Cholet est journaliste à la « Gazette de Nantes ». Il vit chez ses parents, des gens simples, consciencieux et effacés (M. Cholet est employé d'assurances). Un soir, alors qu'il participe à son premier banquet officiel, il se laisse totalement aller, boit plus que de raison et provoque un véritable scandale. Sur sa lancée, il pénètre pour la première fois dans un cabaret de la ville, L'Ane-Rouge, où il fait la connaissance d'un directeur de théâtre nommé Speelman. Le personnage l'impressionne, tandis que l'ambiance de L'Ane-Rouge le choque et l'attire tout à la fois.

Depuis cette mémorable soirée, Jean prend l'habitude de fréquenter L'Ane-Rouge et les artistes minables qui le peuplent. Parmi ceux-ci, il repère une jeune divette, Lulu, dont il ne tarde pas à faire sa maîtresse. Le fait de posséder une femme l'émancipe du respect affectueux qu'il voue à son père et de l'humiliation quotidienne que lui impose une mère qui se pose en éternelle victime larmoyante. L'alcool donne à Jean une audace dont il ne se serait jamais cru capable et, petit à petit, il sent s'affirmer en lui un véritable sentiment de puissance.

Pour se valoriser aux yeux de Speelman, mais sans se rendre compte qu'il est manipulé par lui, Jean accepte de détourner des documents d'état civil. Puis il s'affranchit de toute autorité en donnant libre cours à son besoin de liberté et à son cynisme. Lulu, puis la prude Mlle Berthe — la secrétaire de la « Gazette de Nantes » — sont ses premières victimes.

Délaissant complètement son travail, Jean recourt au mensonge et au vol pour vivre et avoir de l'argent. Il mène cependant une existence médiocre et ambitionne un destin meilleur. Certain que seule une ville comme Paris est susceptible de satisfaire ses désirs, il gagne la capitale. Le changement de décor n'est toutefois qu'un leurre et sa déception se mesure à la hauteur de ses espoirs. Jean comprend qu'il s'est trompé dans son choix de vie, mais n'est pas capable de réagir. Il lui faut un événement qui survient sous la forme du décès inopiné de son père.

Le lendemain de l'enterrement, le patron de M. Cholet confie à Jean que son père est mort dans des circonstances peu avouables, qui ont été dissimulées afin de préserver l'honneur de la famille. Cette révélation vaut à Jean sa dernière crise. La plus violente (il se permet tous les excès) et la plus brève. Elle le conduit cependant à se résigner et rentrer dans le rang ; c'est-à-dire à reprendre la place qu'il occupait alors qu'il n'avait encore pas poussé la porte de L'Ane-Rouge.

Et tout redevient… comme avant.