Remarques concernant les nouvelles
Dix nouvelles (Sing-Sing
ou la maison des trois marches, La
folle d'Itteville, Mademoiselle
Augustine, La
nuit du pont Marie, Moss
et Hoch, L'oranger
des îles Marquises, Monsieur
Mimosa, Les
trois messieurs du consortium, La
tête de Joseph et Le
vieux couple de Cherbourg) ont été
recueillies en volume dans :
Les 10 recueils de nouvelles :
Les compilations hors
cycle officiel :
On peut également effectuer les deux recherches suivantes
:
La « période Fayard
» (1931 - 1934) |
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Elle compte 31 titres en tout : 19 « Maigret »,
9 romans et 3 recueils de nouvelles.
Le 20 février 1931, un mémorable Bal anthropométrique
marque la naissance de Maigret
et celle d'un auteur
qui signe désormais Georges Simenon. En effet
avec Monsieur
Galet, décédé et Le
pendu de Saint-Pholien Simenon est publié
pour la première fois sous son patronyme par l'éditeur
parisien Fayard.
Outre l'opération médiatique qui l'accompagne,
le lancement des enquêtes du commissaire Maigret se
signale par une innovation considérable pour l'époque
en matière d'édition : des couvertures illustrées
sur les deux plats et le dos par la reproduction d'une photographie
en noir et blanc. Le prix des ouvrages est de 6 Fr. et les
lettres blanches du titre sont garnies d'un filet sinusoïdal,
ce qui en principe (car il existe des exceptions
!) distingue les éditions originales des réimpressions.
Tout comme les quinze premiers « Maigret »,
l'édition originale du roman Le
Relais d'Alsace (octobre 1931) ne fait pas l'objet
d'un tirage sur grand papier. Celui-ci sera réalisé
postérieurement (50 exemplaires sur vélin
pur fil Lafuma), à l'occasion d'une réimpression.
La série des couvertures photographiques
compte 22 titres (17 « Maigret », 2 romans et
3 recueils de nouvelles). Son abandon est suivi d'une interruption
de cinq mois (d'octobre 1932 à mars 1933), au terme
de laquelle Fayard publie encore 9 ouvrages (2 « Maigret
» et 7 romans) dont la présentation est très
différente. Cela en raison des sept romans plus littéraires
commis par Simenon. Leur promotion implique le choix
d'une nouvelle couverture moins racoleuse. Simenon aurait
sans doute souhaité une simple couverture typographique
(c'est-à-dire non illustrée). Il était
fasciné dans sa jeunesse par la couverture jaune
réservée aux romans par les grands éditeurs
littéraires : le Mercure de France, Calmann-Lévy,
Lemerre, Fasquelle, Albin Michel, Les Editions de France,
Plon, la Renaissance du Livre. Seuls faisaient bande à
part Gallimard (avec une couverture blanche bordée
de filets rouges) et Grasset.
Mais Fayard persiste toutefois à considérer
les romans littéraires de Simenon comme des
policiers sans Maigret. Ces romans se distinguent pourtant
des enquêtes du célèbre commissaire
par l'absence de la police, et même par l'absence
de crime. La situation reste aussi tragique, mais le drame
qui en résulte conserve un caractère privé
et le conflit des sentiments demeure un conflit clos. L'intrigue
de plus en plus mince élimine tout suspense, l'auteur
le remplace par la tension de l'atmosphère, et par
une composition raffinée de personnages en proie
à une crise. Un compromis fera paraître ces
romans sous une couverture typo, elle-même recouverte
d'une jaquette illustrée par des compositions d'un
seul et même artiste : Bécan.
Ces sept romans littéraires publiés
chez Fayard entre mars et décembre 1933 correspondent
à la dernière étape que Simenon franchira
avant de faire carrière chez Gallimard dès
l'année suivante, avec Le
locataire (1934).
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Simenon
en 1953, par Loal.
In « The New Yorker », du 24 janvier 1953. |
La « période Gallimard
» (1934 - 1947) |
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Elle compte 55 titres en tout : 6 « Maigret »,
44 romans, 4 recueils de nouvelles, 1 récit de voyage
(La
mauvaise étoile, avril 1938).
André Gide, à la lecture des premiers «
Maigret » c'est-à-dire avant même
que Simenon ait entamé chez Fayard la série
des romans non policiers inaugurée par Les
fiançailles de Mr. Hire devine
en leur auteur un futur maître du roman psychologique.
Aussi attire-t-il l'attention de Gaston Gallimard sur Simenon
et le convainc de lui faire des avances. Gide conservera
d'ailleurs une véritable passion pour l'uvre
de Simenon et lira chacun de ses romans sur épreuves,
trop impatient pour attendre leur parution en librairie.
C'est le 18 octobre 1933 que Simenon signe le contrat qui
le lie à Gallimard jusqu'en 1945. Au grand dam de
Fayard qui lui offrait les mêmes conditions financières,
mais non la liberté d'inspiration que l'auteur convoitait
en priorité.
En rejoignant l'écurie Gallimard, Simenon se prépare
à entamer la dernière étape de sa carrière
littéraire. Avec Maigret
(écrit et publié en 1934), il pense
abandonner à la fois son héros en le mettant
à la retraite dans sa maison de Meung-sur-Loire et
le roman policier (qui obéit lui aussi à certaines
règles), qu'il qualifie de roman semi-littéraire.
Avec la liberté d'écriture que lui propose
Gallimard, Simenon entend passer au roman littéraire
(c'est-à-dire au roman tout court, au sens
noble que les instances littéraires et critiques
voient dans le terme !).
Pourquoi ne pas passer directement du roman populaire au
roman littéraire ? Simenon s'en est expliqué
: il ne se sentait pas assez sûr de lui. Le roman
policier lui offrait donc un terrain idéal pour faire
ses armes.
Lorsque Gallimard lance Simenon, l'éditeur prévoit
une « collection Simenon ». Le
locataire (couverture verte, avec un grand chiffre
1 au centre) et Les
suicidés (couverture rouge, avec un grand
chiffre 2 au centre) seront les seuls numéros
de la série. A partir de Les
Pitard - et à l'exception des «
Maigret » et des recueils de nouvelles policières
- les ouvrages publiés par Gallimard portent la traditionnelle
(et caractéristique !) couverture blanche (seuls
titre et filet sont en couleurs ; les noms de l'auteur et
de l'éditeur sont en noir).
Pour les bibliophiles, la difficulté consiste à
retrouver des exemplaires de la période Gallimard
dont l'achevé d'imprimer est bien celui de l'édition
originale, mais qui ne portent pas de fausse mention
d'édition. En effet, dans les années 30,
l'éditeur a souvent fait figurer - sur la couverture
(1er ou 4e plat) ou sur la page de titre d'un roman - une
mention fictive d'édition (du genre 3e, 7e ou 16e
édition, etc.) pour faire croire que l'ouvrage se
vendait bien et qu'il avait déjà fait l'objet
de plusieurs éditions (alors qu'il s'agissait très
certainement des 3e, 7e ou 16e milles, etc.).
Interrogé à ce sujet à fin septembre
2001, Michel Schepens, administrateur et secrétaire
de l'association des Amis de Georges Simenon précise
que « lorsqu'il y a une mention d'édition (fictive
peut-être, mais comment le prouver, sauf à
consulter les archives de l'éditeur ?), il faut considérer
qu'il s'agit d'un retirage, par opposition avec le 1er
mille qui, lui, constitue la vraie, la seule, l'unique
édition originale! » Il ajoute que la valeur
des ouvrages portant une mention fictive d'édition
sont de valeur sensiblement amoindrie ».
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Simenon...
une silhouette à la « Maigret »
et réciproquement ?
Dessin de couverture par [ ? ] pour l'édition
anglaise de
Red Lights
[Feux
rouges]
et de The
Watchmaker of Everton
[L'horloger
d'Everton],
réunis sous le titre Danger Ahead (London,
Hamish Hamilton, 1955).
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L' « intermède
La Jeune Parque » (mars-avril 1945 et décembre
1947) |
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Il compte trois romans : La
fenêtre des Rouet, La
fuite de M. Monde et Le
passager clandestin.
Cela est rare, mais il est arrivé à Simenon
de garder des manuscrits « au réfrigérateur
» en attendant l'occasion la plus favorable pour les
servir à des éditeurs. Il a agi ainsi sur
la fin de sa collaboration avec Fayard, avant d'entrer chez
Gallimard. Cela s'est produit dans d'autres cas, et notamment
avec La
fuite de M. Monde, achevé le 1er avril
1944, alors que l'auteur était sous contrat avec
Gallimard et qui a paru à La Jeune Parque le 20 janvier
1947.
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Georges
Simenon par Raymond Moretti.
In « Magazine littéraire », n°
417 de février 2003. |
La « période
Presses de la Cité » (1945 - 1981) |
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Elle compte 141 titres en tout : 50 « Maigret »,
60 romans dits de la « destinée », 5
recueils de nouvelles (dont 3 « Maigret »),
4 récits à caractère autobiographique,
21 Dictées,
1 essai (Le
roman de l'homme) et 1 reportage (La
femme en France).
En cinquante ans de carrière, Simenon n'a écrit
que huit préfaces.
La plus longue - peut-être la plus enthousiaste aussi
- date de novembre 1944. Il vient de s'installer aux Sables-d'Olonne
et la première lettre qu'il reçoit de Paris
porte l'en-tête des Messageries du Livre, qu'il ne
connaît pas et qui lui annonce l'envoi des épreuves
d'un livre qu'on lui demande de lire et - s'il juge qu'il
en vaut la peine - d'en écrire la préface.
Les épreuves arrivent. Simenon les lit et rédige
un texte qui comporte quelques lignes fulgurantes ; c'est
une profession de foi, la proclamation d'une véritable
esthétique du roman. L'auteur est un jeune écrivain
norvégien dont il a oublié le nom. Quant au
propriétaire des Messageries du Livre, il se nomme
Sven Nielsen et ambitionne de devenir éditeur. Lorsque
celui-ci demande à Simenon ce qu'il lui doit pour
la préface, l'auteur lui répond qu'il n'est
pas d'usage de ce faire payer pour ce genre de travail
Ce en quoi, bien évidemment, il se trompe : nombre
d'écrivains illustres se font payer très cher
pour quelques lignes louangeuses.
L'ouvrage que Simenon a préfacé s'intitule
Traqué et est signé Arthur
Omre. Pour sa préface,
Simenon recevra tout de même des honoraires
en nature : une pipe. Sven Nielsen la lui offrira pour Noël
1944. Simenon l'a conservée toute sa vie et elle
l'a suivi dans tous ses déménagements de part
et d'autre de l'Atlantique.
Pour remercier Nielsen de ce cadeau, Simenon vient lui rendre
visite lors de son premier voyage à Paris, au printemps
1945. L'entrevue a lieu dans le petit local des Messageries
du Livre (au fond d'une cour du 27, rue de la Seine). C'est
le début d'une longue et solide amitié. Fructueuse
aussi, car Simenon propose à Nielsen de lui donner
un livre qui l'aidera à faire connaître sa
maison d'édition.
Le livre que Simenon propose à Nielsen n'entre pas
dans le champ du contrat avec Gallimard. Il s'agit du manuscrit
d'un texte très personnel, qu'il n'avait jusque-là
pas eu envie de publier et qu'il a révisé
quelques semaines avant sa visite à Nielsen. Il le
conservait dans ses tiroirs depuis quatre ans, après
l'avoir rédigé dans des conditions très
particulières, un peu comme un testament. Ce sera
Je
me souviens
, un ouvrage (le vingt-sixième
de l'éditeur) qui paraîtra dans les derniers
jours de 1945 alors que l'auteur s'est déjà
embarqué pour l'Amérique.
Une proposition généreuse de la part d'un
auteur à succès, très appréciable
pour un éditeur débutant ! Mais que dire lorsque
Simenon va encore plus loin et offre à Nielsen de
devenir son seul éditeur français dès
qu'il sera dégagé des contrats qui le lient
à Gallimard depuis plus de dix ans ? La seule condition
que Simenon met à cette exclusivité concerne
tous les droits d'adaptation et de traduction, qu'il se
réserve. Mais cette condition aurait été
acceptée par bien d'autres éditeurs, plus
puissants et plus prestigieux que les Presses de la Cité
?
Pour Sven Nielsen, il ne s'agit plus de générosité,
mais de
féerie ! C'est le jeune prince rencontrant
dans la campagne une bergère riche seulement de sa
fraîcheur et de son honnêteté, qui lui
propose de partager son trône
D'un côté,
en effet, un éditeur plein de foi et d'idées,
mais inconnu, dénué de moyens et qui a pour
toutes références la publication de trois
livres en une année. De l'autre, un écrivain
célèbre, l'un des plus lus dans le monde,
qui a derrière lui 86 romans ou recueils de nouvelles
vendus dans 32 pays et traduits dans 38 langues ou dialectes
(y compris le biélorusse, l'ukrainien, le congolais,
l'hébreu, le yiddish, le lituanien, le moldave, le
tartare, le braille et l'espéranto), et dont le cinéma
a déjà tiré 17 films.
Un comportement aussi sympathique étonne moins lorsqu'on
connaît Simenon, son horreur de l'establishment
et des conventions sociales, et sa foi dans les simples
vertus humaines. En agissant ainsi en faveur de Nielsen,
Simenon répète, à une échelle
plus grandiose, un geste plein de panache qui l'a beaucoup
marqué dans sa jeunesse.
C'était en janvier 1927, quand il travaillait pour
l'extraordinaire Eugène Merle, fondateur du premier
« Paris-Soir », de « Paris-Matin »,
du « Merle blanc », de « Frou-Frou »,
et du « Merle rose »
que Simenon rédigeait
à lui tout seul. C'est Eugène Merle qui avait
eu l'idée de faire écrire à Simenon
- ou plutôt à Georges Sim - un roman en trois
jours et trois nuits à la vue du public, enfermé
dans une cage de verre devant le Moulin Rouge. Bien que
de nombreux témoins aient prétendu avoir assisté
à l'expérience, bien que celle-ci ait été
attestée par des journalistes dans plusieurs articles
de presse, elle n'a jamais eu lieu, en raison de la faillite
de « Paris-Matin ». Et bien entendu, Eugène
Merle a refusé la proposition de Simenon de lui rembourser
la somptueuse avance qu'il avait perçue (50'000 francs)
à titre d'à-valoir lors de la signature du
contrat.
Dans un monde où la notoriété, la
rentabilité et la capacité financière
dominent les relations d'affaires, il est rassurant que
grâce à des Merle ou des Simenon puisse se
manifester un comportement aussi inhabituel, parce que basé
sur la qualité d'une relation interpersonnelle et
non sur le profit ou l'exploitation du potentiel de l'autre.
Au moment où libraires et lecteurs découvrent
avec Je
me souviens
, Simenon rédige le
premier roman destiné à son nouvel éditeur.
Achevé le 26 janvier 1946 à Sainte-Marguerite-du-lac-Masson
(Canada), Trois
chambres à Manhattan paraît à
Paris en octobre ; il porte le n° 46 sur le registre
des travaux de l'éditeur. C'est le premier des 61
volumes « non Maigret » réservés
aux Presses de la Cité. C'est aussi le premier des
50 ouvrages qu'il écrira pendant son séjour
en Amérique.
Par sa continuité et son étendue, l'uvre
de Simenon permet de mesurer à elle seule les variations
esthétiques des maquettes et conceptions graphiques.
Les Presses de la Cité en offrent un panorama sur
trente-six ans :
- Les ouvrages de Simenon sortent au format in-8, dans
un cartonnage d'une seule teinte, décoré
d'un motif et recouvert d'une jaquette illustrée
en couleurs. Les romans littéraires sont
ainsi plus luxueux que les « Maigret »,
qui ne bénéficient pas d'une édition
cartonnée, mais d'une couverture en carton mince.
Par contre, les jaquettes sont plus attractives. Pour
les « Maigret » comme pour les « non
Maigret », le revers supérieur de la jaquette
comprend une courte présentation signée
Doringe, tandis que le revers inférieur porte la
liste des derniers titres parus. Sauf quelques rares exceptions,
l'édition originale ne comprend pas de grands papiers
ni de tirage numéroté. Durant cette période,
Pedigree
se distingue (23 x 14,5 cm) des autres volumes par sa
taille et son nombre de pages (516).
- Dès L'escalier
de fer (paru en septembre 1953), soit trois
ans après la série des « Maigret »,
l'éditeur cède à la vogue des couvertures
photographiques et laquées. Les couleurs attractives
se réduisent au noir et blanc et les scènes
à la gouache ou à l'huile disparaissent
au profit d'images sans personnages. C'est aussi la fin
des jaquettes illustrées. Au contraire des «
Maigret », les romans littéraires
sont encore légèrement supérieurs
(un centimètre) au format de poche. A partir de
Marie
qui louche (paru en janvier 1952), l'édition
originale est numérotée et tirée
sur un papier supérieur (généralement
un vélin pur fil de Lana).
- La présentation à nouveau remodelée
à partir du Fils
(paru en juin 1957). Le format s'élargit (in-12
carré) et on revient au cartonnage d'édition
recouvert d'une jaquette illustrée en couleurs
d'un motif ou d'un personnage stylisé. L'édition
originale est numérotée et tirée
sur un papier supérieur. A partir du Passage
de la ligne (paru durant le 4e trimestre 1958),
l'édition originale se dote d'un tirage de tête
numéroté, tiré sur un papier supérieur
et présenté en feuilles sous un double emboîtage
lie de vin. Le format du tirage de luxe - non massicoté
- est de ce fait légèrement supérieur
au tirage ordinaire.
- Dès Les
anneaux de Bicêtre (paru en mars 1963),
le format in-12 carré est abandonné au profit
du format in-8. Le cartonnage d'édition est maintenu
et la jaquette illustrée jusqu'à la sortie
du Petit
saint (paru en mars 1965). Dès Le
train de Venise (paru en octobre 1965), la
jaquette perd son illustration et est largement occupée
par le nom de l'auteur et le titre en gros caractères.
L'édition originale se dote d'un tirage de tête
numéroté, tiré sur un papier supérieur
et présenté en feuilles sous un double emboîtage
crème ou citron. Le format du tirage de luxe
- non massicoté - est de ce fait légèrement
supérieur au tirage ordinaire.
- Dès La
prison (paru en mars 1968), les romans
littéraires se conforment à la nouvelle
présentation adoptée pour Maigret
à Vichy (paru en janvier 1968) : cartonnage
bleu marine, format in-8, jaquette. Seule différence,
la jaquette des romans non policiers est illustrée
pleine page tandis que la série des « Maigret
» est ornée d'une vignette (composition originale
ou photographique). L'édition originale est numérotée,
tirée sur un papier de qualité supérieure
et présentée en feuilles sous double emboîtage
bleu. Le format du tirage de luxe non massicoté
est de ce fait légèrement supérieur
au tirage ordinaire.
- D'autres informations d'ordre bibliophiliques concernant
la même période sont données dans
les commentaires concernant l'oeuvre romanesque hors Maigret
: Le
cycle des « Maigret ».
En février 1972 paraît Les
innocents, le dernier roman « non Maigret
» réservé aux Presses de la Cité.
Entre Traqué (publié en 1945) d'Arthur
Omre, qui porte le n° 4 sur les registres de l'éditeur
et auquel Simenon a contribué par une préface,
et Mémoires
intimes (publié en 1981) qui porte le
n° 4'479, 141 volumes signés Simenon sont publiés
par les Presses de la Cité.
Dans la préface de Traqué, en 1945,
Simenon écrivait : « Le drame, c'est que l'individu
se trouve seul et qu'il éprouve le besoin de plus
en plus lancinant de reprendre une place, n'importe laquelle,
parmi les hommes. » Ce thème unique, abordé
sous d'innombrables variations, sert de fil conducteur à
l'uvre écrite par Simenon pour les Presses
de la Cité. Par combien de lecteurs ce message
de Simenon a-t-il été perçu ? Le tirage
maximal d'un « Maigret » est de 500'000 exemplaires
; il est de 200'000 exemplaires pour un roman littéraire.
En prenant le chiffre moyen de 300'000 exemplaires, on arrive
à un tirage total de 34'200'000 exemplaires aux seules
Presses de la Cité. Avec une moyenne - sans doute
bien inférieure à la réalité
! - de trois lecteurs par volume, on atteint déjà
le milliard de lecteurs
Simenon par lui-même
Les récits à caractère autobiographique
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Simenon
par Tibet.
A gauche : in « Journal de Tintin », 1971
;
à droite : in Cahiers Simenon, n°
1 de 1988. |
L'uvre autobiographique de Simenon publiée sous
son patronyme compte 25 titres :
dont 21 volumes composant la série
Mes
dictées :
A la recherche de «
l'homme nu » |
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En septembre 1972, Simenon prend la décision de
cesser d'écrire des ouvrages de fiction. A fin
octobre, il quitte sa grande demeure d'Epalinges (Vaud,
Suisse) et s'installe quelques kilomètres plus
loin, à Lausanne. Quatre mois plus tard, à
l'occasion de son septantième anniversaire (le
13 février 1973), il s'offre un magnétophone
et commence à dicter Un
homme comme un autre.
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Simenon
en 1981.
In « Paris Match », n° 2'533 du 27
mars 1981. |
La totalité de l'uvre autobiographique de
Simenon est publiée aux Presses de la Cité,
une maison d'édition à laquelle l'auteur
s'est lié spontanément dès la fin
de ses contrats avec Gallimard, en 1945. Après
Maigret
et M. Charles, son dernier roman (paru en
juillet 1972), Simenon signera pour les Presses de la
Cité ses vingt-et-une Dictées
et deux titres liés à des événements
marquants de son existence : Lettre
à ma mère (paru en 1974) et
Mémoires
intimes (paru en 1981), le dernier texte qu'il
entend publier de son vivant. Celui dans lequel il raconte
sans fards sa vie privée et sa carrière
professionnelle.
L'amitié et la confiance que Simenon a témoigné
à Sven Nielsen, puis à son fils, se traduit
par trente-six ans de fidélité entre l'auteur
et les Presses de la Cité.
Simenon reporter
Articles, reportages, essais, etc.
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Simenon
en 1932 au Congo et en 1934 à bord de l'Araldo,
une goélette à huniers sur laquelle
il fit le tour de la Méditerranée.
In « Magazine littéraire », n°
417 de février 2003. |
L'uvre journalistique de Simenon publiée sous
son patronyme compte XXX titres :
Les préfaces
[référencement en cours] ;
Les lettres et hommages [référencement
en cours] ;
Les articles, reportages, conférences, essais,
etc. [référencement en cours] :
[Le texte concernant cette partie de l'uvre de Simenon
est en cours de rédaction.]
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Simenon
à bord de l'Ostrogoth, amarré
au Port-Marie en juillet 1931). Portrait non signé
(Fonds Simenon, Liège, Belgique).
In Georges Simenon, d'Alain Bertrand
(Lyon, La Manufacture, 1988). |