La cage de verre
Roman

  • Rédaction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 11 au 17 mars 1971.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 134 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signé et daté de : Epalinges, le 17 mars 1971.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée La cage.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 21 juillet 1971.
    Paris, Presses de la Cité ; 23 x 15 cm, 242 pages en feuilles, sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    110 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 110.


      La cage de verre, 1971.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 21 juillet 1971.
    Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 242 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.


      La cage de verre, 1971.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 44.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 15.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 15.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    1973 : The Glass Cage (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).


      The Glass Cage, 1973.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    Aux Imprimeries Jodet et fils, à Paris, Emile Virieu a trouvé l'emploi idéal. Il corrige des jeux d'épreuves à longueur de journée, enfermé dans un local vitré, non loin des machines. Ce lieu clos l'isole de ses collègues — mais ne devrait-on pas plutôt dire : de ses semblables ? — et lui procure l'indispensable sécurité dont il a besoin.

    A quarante-trois ans, Emile présente toutes les caractéristiques de l'homme normal. D'Etampes, il est venu s'installer dans la capitale sitôt son baccalauréat en poche. Il a exercé divers métiers, tous plus médiocres les uns que les autres, avant de devenir correcteur d'imprimerie.

    Pour échapper — non pas à la solitude — mais à la vie d'hôtel, il épouse sans amour une jeune veuve de trois ans son aînée. Jeanne, qu'il a connue comme dactylo chez Jodet et fils, travaille à domicile en tant que traductrice pour une maison d'édition depuis le début de leur mariage. Le couple mène une vie plate et d'une banalité absolue. Dans leur existence, aucun événement marquant, si ce n'est des vacances passées en Italie et l'achat d'un jeune chien.

    Incapable d'établir une relation positive avec la société dans laquelle il vit, Emile se sent étranger partout et marque une profonde indifférence au monde… aussi longtemps que celui-ci ne le dérange pas. Sa passivité n'est d'ailleurs pas sans masquer une vive hostilité à l'égard de tout ce qui l'entoure.

    Pour que se brise la monotonie du ménage Virieu, il faudra que la sœur d'Emile, Géraldine Lamarck, informe son frère que son mari la trompe et demande le divorce. Une rupture à laquelle elle n'entend pas souscrire, pour le bien de leurs trois enfants.

    Fernand Lamarck, quarante-six ans, est dessinateur dans une entreprise de publicité. Il s'est épris de Lise Bourdet, une jeune femme de vingt ans, qu'il a promis d'épouser dès que son divorce d'avec Géraldine sera prononcé. En peu de temps, Fernand apprend, par l'avocat de son épouse, que la pension qu'il devra lui verser en cas de divorce ne lui laissera pratiquement plus rien pour vivre. Et Lise Bourdet lui fait de part de sa décision de mettre fin à leur liaison.

    Ivre et désespéré, Fernand Lamarck va se tuer devant la porte de l'appartement de sa maîtresse. Ce drame marque fortement Emile, bien que son apathie habituelle ne laisse rien transparaître des sentiments qu'il éprouve.

    Un matin, en se rendant à l'imprimerie, il découvre l'existence d'une nouvelle voisine de palier, Lina Keller, une jeune et jolie femme de vingt ans. Elle vient de s'installer dans l'immeuble avec son mari, François, qui exerce la profession de représentant de commerce. Le couple s'est marié récemment.

    La scène se reproduit dès lors régulièrement : Lina Keller sort faire son marché au moment où Emile Virieu se rend au travail. Peu à peu, la jeune femme profite de ces rencontres matinales pour aguicher son voisin. Celui-ci reste de marbre. Où du moins, il parvient à dissimuler son trouble. Cela ne l'empêche pas cependant d'éprouver des malaises occasionnels et, dans son ommeil, de faire des rêves assez obsédants. Le médecin qu'il consulte à cet effet le renvoie à un confrère neurologue. Ce qui exaspère Emile : il n'est pas fou !

    Peu de temps après l'épisode du médecin, Lina se montre franchement provocante envers Emile et l'invite à venir chez elle, un après-midi où Jeanne doit s'absenter. Virieu répond à la proposition de la jeune femme, et lorsqu'il se trouve en face d'elle, il reste figé. Son visage sans expression effraie Lina, mais il est trop tard…

    Ce n'est pas Lina que voit Emile, mais eux tous. Eux. Les Hommes. Alors, il étrangle sa voisine et rentre chez lui. Il a retrouvé son calme, prend son chien sur ses genoux et s'installe dans un fauteuil, pour attendre le retour de Jeanne. Et quand son épouse le rejoint, c'est avec soulagement qu'il lui apprend son geste et la mort de Lina Keller.




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