Ceux de la soif
Roman

  • Rédaction
    Papeete (Tahiti, Polynésie française), le roman est achevé le 7 mars 1935 [dans relevée à la fin de l'édition originale].
    Selon la liste secrétariale e
    t le livre de comptes de Simenon : en février 1935.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Soir » (Bruxelles), du 12 décembre 1936 au 1er janvier 1937 (soit 21 livraisons).


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1938].
    Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 215 pages ; couverture blanche.

    Tirage de tête
    30 exemplaires sur alfa, dont 20 exemplaires numérotés de 1 à 20 et 10 exemplaires hors commerce, numérotés de 21 à 30.

    La présentation de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Ceux de la soif, 1938.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Ceux de la soif, 1978.
    Réédition (Gallimard).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 5.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 20.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 20.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : Gli assetati.


      Gli assetati, 1953.
    Edition italienne (A. Mondadori).
    « I romanzi della palma ».


       


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Ceux de la soif, téléfilm français de Laurent Heynemann.
    Adaptation et dialogues : [ ? ].
    Avec : [ ? ].
    Première diffusion : [ ? ], 1989 ; Les grands Simenon [03].


  • Remarque(s)
    En février 1938, dans les pages de la « Nouvelle Revue Française », Georges Simenon publie un texte qui annonce la parution de Ceux de la soif. Ce texte ne figure pas dans l'édition originale du roman, mais est repris dans le tome 5 des Œuvres complètes établies par Gilbert Sigaux (Lausanne, Editions Rencontre, 1967), à titre de préface pour ledit roman.

    Ceux de la soif est directement inspiré du reportage que Simenon a fait aux Galapagos, escale de son tour du monde en 155 jours accompli entre le 12 décembre 1934 et le 15 mai 1935.

    Après Quartier nègre (Paris, Gallimard, N.R.F., 1935) et avant Touriste de bananes (Paris, Gallimard, N.R.F., 1938), Ceux de la soif est le deuxième roman dans lequel Simenon décrit la dégradation d'un Européen en milieu colonial.

    Après L'heure Simenon (1987-1988), Ceux de la soif inaugure une seconde série télévisée due à Pierre Grimblat, Les grands Simenon, qui compte douze téléfilms co-produits par Hamster Production et TF1, (France).


  • Intrigue
    Frantz Müller est Allemand. Il a cinquante ans et est divorcé. Ancien médecin et professeur d'université à Berlin, auteur d'ouvrages de philosophie, il vit depuis cinq ans à Floréana (une île des Galapagos dont le nom est imaginé par l'auteur) en compagnie de Rita Ehrlich, une femme de trente-deux ans, mariée à un collègue de Müller, qui a quitté son mari pour suivre son amant dans le Pacifique.

    Depuis peu, ils ont des voisins. Des compatriotes, les Herrmann, qui se sont installés dans l'île en espérant que ce retour à la nature favorisera la guérison de leur petit garçon, Jef, tuberculeux et épileptique. Tous les six mois, une goélette apporte des vivres et quelques commissions.

    Les deux couples mènent une vie absolument calme et sans histoire jusqu'au jour où débarque sur l'île un trio plutôt insolite. L'excentrique — et rapidement insupportable — comtesse von Kleber. Elle est flanquée de deux gigolos, Nic Arenson (qu'elle désigne comme son principal mari) et Kraus, un jeune Allemand de vingt ans qui lui tient lieu d'homme à tout faire.

    La comtesse — comme celles et ceux qui l'ont précédée à Floréana — entend profiter des bienfaits de la nature et de la vie au grand air. Mais à sa façon ! Ce qui signifie qu'elle entreprend de faire construire un hôtel dans lequel elle accueillera les touristes en mal de tranquillité et de dépaysement. Elle fait donc bâtir une maison en bois qu'elle baptise Hôtel du Retour à la Nature. Ses journées se passent à attendre les yachts de ses amis, qui lui fournissent les cigarettes et le whisky dont elle ne saurait se passer.

    L'existence simple et frustre des premiers habitants de l'île ne manque pas d'être troublée par les nouveaux venus. La comtesse fait la noce avec Nic et les visiteurs de passage. La situation se tend peu à peu et atteint son paroxysme à la saison sèche, dès lors que la comtesse et ses acolytes utilisent sans égard pour autrui une source d'eau potable.

    Kraus, poussé à bout de nerfs par un mode de vie qu'il ne supporte plus, décide de quitter l'île. Il s'en va en canot, en compagnie d'un guide. L'embarcation fera toutefois naufrage et cette expédition coûtera la vie au jeune Allemand.

    L'hôtel de la comtesse est un fiasco total. Un jour, elle disparaît avec Nic. On suppose qu'ils ont préféré se suicider plutôt que d'affronter l'échec de leur tentative. Les événements provoqués par ses compatriotes ont raison du professeur Müller qui, exaspéré, meurt des suites d'une attaque d'apoplexie.

    Les décès successifs de Kraus, de la comtesse Von Kleber, de Nic et de Frantz Müller prouvent l'utopie des îles enchantéesla nature se défend elle-même contre l'orgueil des hommes. Désormais seule, Rita se décide à rentrer en Allemagne.


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