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Rédaction
« Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 24 mai au 5 juin
1963.
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Manuscrit
Manuscrit autographe, crayon noir, papier ocre ; paginations multiples
(au total 45 feuillets) ; corrections peu nombreuses, principalement
des suppressions, réalisées en cours d'écriture
; signé et daté de : Echandens, le 5 mai 1963.
Dactylographie faisant suite au manuscrit sur papier japon butterfly
; feuilles percées, 174 feuillets ; corrections de l'auteur
à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signée
et datée de : Noland, le 5 mai 1963.
Le manuscrit, et le tapuscrit qui lui a fait suite, portent la date
du 5 mai 1963. Or il s'agit d'une erreur : le calendrier de rédaction
de l'auteur confirme bien que le roman a été achevé
le 5 juin 1963.
Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).
Sur la première page du manuscrit, Simenon a inscrit : Les
amants frénétiques (ou La chambre bleue).
Le premier titre est toutefois barré au profit du second. L'enveloppe
jaune, sur laquelle figurent ses notes préparatoires, comporte
également ces deux propositions de titres.
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Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].
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Edition originale
Tirage de tête
Achevé d'imprimer : 25 janvier 1964.
Paris, Presses de la Cité ; 22,5 x 15 cm, 218 pages en feuilles,
sous double emboîtage d'édition citron.
50 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à
50.
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La chambre bleue,
1964.
Edition originale, tirage de tête. |
Tirage courant
Achevé d'imprimer : 25 janvier 1964.
Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 218 pages ; cartonnage
d'édition, jaquette illustrée (non signée) en
couleurs.
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La chambre
bleue, 1964.
Edition originale, tirage courant. |
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Réédition(s)
en français
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La chambre bleue,
1964.
Réédition (Presses de la Cité).
(Coll. P. Mercier). |
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 38.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 12.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
12.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Das blaue Zimmer.
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Das blaue Zimmer,
1983.
Edition allemande (Diogenes). |
En anglais :
[ ? ] : The Blue Room (première édition
américaine).
1965 : The Blue Room (première édition
anglaise).
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The Blue Room,
1965.
Edition anglaise (Hamish Hamilton). |
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Intrigue
Antoine Falcone, dit Tony (trente-trois ans, Français d'origine
italienne), marié à Gisèle avec laquelle il a
une fille, est marchand de machines agricoles. Il habite Saint-Justin-du-Loup,
dans le département de la Vienne (France).
Un soir de septembre, il devient l'amant d'Andrée Despierre,
épicière à Saint-Justin-du-Loup, et mariée
à Nicolas, un homme de santé fragile. Ils se sont connus
enfants, mais ne s'étaient pas revus depuis. Au cours des mois
qui suivent, ils se retrouveront à huit reprises, dans la chambre
bleue de l'Hôtel des Voyageurs, un établissement
tenu par le frère de Tony, à Triant, une ville proche
de Saint-Justin-du-Loup.
La relation de Tony et d'Andrée est passionnée. Leurs
ébats feraient d'ailleurs rougir plus d'un couple
Le
2 août, alors qu'ils viennent de faire l'amour, Tony surprend
Nicolas, le mari d'Andrée, en train de prendre un verre à
la terrasse de l'Hôtel des Voyageurs. Il est sûr que celui-ci
est au courant de l'infidélité de son épouse
et qu'il la suivie.
Or Nicolas Despierre se trouve là par hasard. Tony prend peur
et quitte l'hôtel par derrière, non sans avoir préalablement
annoncé à sa maîtresse qu'il mettait un terme
à leur aventure, devenue désormais trop dangereuse.
Mais Andrée n'est pas une femme qu'on abandonne ! Elle est
prête à tout pour vivre avec lui et attend, en retour,
la même détermination de sa part. C'est par une série
de lettres enflammées qu'elle relance son amant.
Durant la nuit du 31 octobre, Nicolas Despierre meurt. Comme il était
malade et sujet à des crises d'épilepsie, le médecin
délivre immédiatement le permis d'inhumer. Andrée
est toujours aussi assidue vis-à-vis de Tony. Elle n'envoie
plus de lettres, mais des messages brefs et pressants. Son ex-amant
se sent persécuté et, malgré la disparition de
Nicolas, ne parvient pas à se départir de la peur qui
le hante depuis sa rupture d'avec Andrée.
Un matin de février, pour les courses du ménage, Gisèle
Falcone demande à son mari de passer à l'épicerie
Despierre, avant d'entamer la tournée de ses clients. Tony
s'y rend à contre cur, craignant le face-à-face
qui l'attend avec Andrée. Celle-ci lui remet, avec les emplettes
du jour, un pot de confiture que Gisèle lui a commandé
il y a plusieurs jours.
Le soir, après sa tournée, Tony rentre à la maison
et trouve son épouse inanimée. Appelé sur place,
le médecin ne peut que constater le décès de
Gisèle. Il est procédé à une autopsie
et les analyses révèlent que Gisèle a été
empoisonnée. La police découvre de la strychnine dans
un pot de confiture. Tony est alors arrêté.
La liaison entre Tony Falcone et Andrée Despierre n'étant
qu'un secret de polichinelle, la police soupçonne les amants
d'avoir voulu se débarrasser de leurs conjoints respectifs.
Le corps de Nicolas Despierre est exhumé et autopsié
à son tour. Il ressort de l'examen que la victime a été
empoissonnée
à la strychnine.
Les amants maléfiques sont inculpés et la justice ne
les séparera ni durant le procès ni dans le verdict
qu'elle prononcera à leur encontre : les travaux forcés.
Andrée pour le meurtre de son mari ; Tony pour celui de sa
femme.
Tony se sent injustement condamné. La faute à la malchance
et, surtout, à un faux témoignage de son ex-maîtresse.
A travers la condamnation de Tony, le roman montre, de manière
plus ou moins explicite, la difficulté pour un prévenu
d'établir son innocence dès lors qu'il est confronté
à un système de justice qui fonde la présomption
de culpabilité sur un ensemble d'apparences et de coïncidences.
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