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Rédaction
« La Gatounière », Mougins (Alpes-Maritimes, France),
du 6 au 13 septembre 1955.
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Manuscrit
Manuscrit autographe ; paginations multiples (au total 52 feuillets)
; dédicace en tête ; corrections peu nombreuses, principalement
des suppressions, réalisées en cours d'écriture
; signé et daté de : La Gatounière, Mougins,
le 12 septembre 1955.
Dactylographie suite au manuscrit ; 157 feuillets ; corrections de
l'auteur ; signée et datée de : La Gatounière,
Mougins (A. M.), le 13 septembre 1955.
Conservation : collection privée ; photocopie au Fonds Simenon
(Liège, Belgique).
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Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].
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Edition originale
Achevé d'imprimer : 3 janvier 1956.
Paris, Presses de la Cité ; 18 x 12 cm, 218 pages ; couverture
en carton léger, illustration photo.
Tirage de tête
100 exemplaires sur alfa, numérotés de 1 à 100.
L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages
(tirage de tête et tirage courant).
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Les complices,
1956.
Edition originale (collection privée). |
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
Couverture de J.
Jacquelin :
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Les complices,
1960.
Réédition (Presses de la Cité). |
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 32.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 8.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
8.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : The Accomplices (première édition
américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Adaptation(s) pour la télévision
Liste non exhaustive
Les complices, téléfilm français
de Serge Moati.
Adaptation et dialogues : [ ? ].
Avec : Bernard Verley, (Pierre Lambert), Sophie Broustal (Claire),
Eric Civanyan (Alain Lambert), Eva Darlan (Nicole Lambert) et Serge
Moati (le juge).
Première diffusion : [ ? ], 1999.
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Intrigue
Joseph Lambert dirige une entreprise de construction fondée
par son père. Il est marié à Nicole et le couple
n'a pas d'enfants.
Après l'inspection d'un de ses chantiers, Lambert rentre en
voiture avec sa secrétaire, Edmonde Pampin. Sur la route de
Château-Roisin (France ; une ville de province dont le nom est
imaginaire), le klaxon d'un véhicule se met à hurler
derrière lui. Ce n'est pas un klaxon ordinaire qui le poursuit
avec une sorte de colère et d'effroi, mais un meuglement pareil
à celui qu'on entend, lugubre et déchirant, dans les
ports, les nuits de brouillard.
D'une seconde à l'autre, Lambert sait que la catastrophe est
inéluctable et que c'est sa faute. Dans le même temps,
il voit dans son rétroviseur la masse rouge et blanche d'un
énorme autocar qui fonce sur lui, alors qu'il roule au milieu
de la chaussée.
Lambert ne pense pas à dégager sa main qu'Edmonde continue
à serrer entre ses cuisses. Il n'en aurait pas eu le temps.
Sa voiture fait un tête-à-queue qui la place en travers
de la route. L'autocar passe quand même, par miracle.
Puis le choc, la tôle qui se déchire ; le mastodonte
accroche un arbre et s'écrase contre le mur, au bas de la Grande
Côte. Un mur qui, depuis dix ans, ne sert plus à rien,
ne clôt plus rien. Le car qui transportait une colonie
de vacances prend feu. Tous ses occupants quarante-sept
fillettes et le conducteur sont carbonisés. Il n'y a
qu'une survivante, une petite fille grièvement brûlée
et dans le coma.
Route déserte, et non bordée d'habitations. Pas de témoins.
Lambert ne s'est pas arrêté. Il n'a pensé qu'à
fuir. Pour ne pas voir. Par panique. Edmonde, elle, n'a pas crié,
n'a pas bougé. Lambert a seulement senti que son corps se raidissait,
se renversait en arrière et il lui semblait qu'elle avait fermé
les yeux.
De retour à Tréfoux (le nom de la ville est également
imaginaire), où l'événement a mis la ville sans
dessus dessous, Lambert apprend l'horreur du drame dont il est responsable.
Commence alors pour lui une existence coupée en deux : d'une
part le secret qui l'accable ; de l'autre la routine habituelle, partagée
entre le bureau, les chantiers et les parties de bridge.
Parallèlement, la police et la Compagnie d'assurances du car
mènent l'enquête et cherchent à découvrir
l'automobiliste qui a provoqué l'accident. Bien que les pneus
de la voiture de Lambert aient été changés depuis
peu et ne soient pas de la même fabrication que les pneus d'origine,
la police identifie la marque de la voiture. L'identification de la
voiture elle-même, puis celle de son conducteur, ne sont qu'une
question de temps.
Lambert vit dans des transes qui le rendent nerveux. Il craint de
se trahir ou d'être démasqué. Fidèle à
elle-même, Edmonde Pampin reste murée dans son silence.
Elle n'a rien dit et elle ne dira rien ! Un jour cependant que son
patron veut la prendre, comme à l'accoutumée, dans un
coin isolé de la campagne, elle se sent bloquée et s'excuse
: Je ne peux pas
A mesure que le temps passe, Joseph Lambert se sent isolé.
Il essaie de trouver un peu de réconfort autour de lui. Auprès
de Nicole, son épouse, avec laquelle il n'a jamais eu de contact
réel. Auprès de Léa, une jeune femme facile et
gentille, qui est sa maîtresse d'occasion. Mais comme il ne
peut se confier vraiment, son accablement persiste.
Lambert a fourni beaucoup d'efforts pour parvenir à la réussite.
Beaucoup l'on cru insensible et il subit comme une injustice du sort
ce malheur qu'il n'a pas voulu. Pourquoi ce jour là conduisait-il
lentement et mal, lui qui a toujours été un chauffeur
habile ?
Pourtant, si les soupçons de la police venaient à se
porter définitivement sur lui, il ne se déroberait pas.
C'est décidé !
Mais les soupçons passent à côté de lui.
Alors, incapable de survivre à son tourment, Joseph Lambert
se tire une balle dans la tête.
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