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Rédaction
« La Richardière », Marsilly (Charente-Maritime,
France), en automne 1932.
Selon les archives secrétariales et le livre de comptes
de Simenon : île de Porquerolles (Var, France), au printemps
1933.
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Manuscrit
[ ? ].
Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit
des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943,
puis revendu à Paris en vente publique en 1985 (acquéreur
inconnu).
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Publication d'une préoriginale
En feuilleton dans l'hebdomadaire «
Candide », n° 462-469 du
19 janvier au 9 mars 1933 (soit 8 livraisons).
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Edition originale
Tirage de tête
Achevé d'imprimer : avril 1933.
Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 252 pages ; couverture blanche papier
fort, sans jaquette.
50 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma, numérotés
de 1 à 50.
Tirage courant
Sur papier ordinaire.
Même caractéristiques que pour le tirage de tête,
sauf : couverture beige papier fort, jaquette illustrée par
Bécan
; 6 Fr.
[« Nouvelle collection Georges Simenon »].
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Le coup de lune,
1933.
Edition originale, tirage courant. |
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
Edition numérotée :
Achevé d'imprimer : 10 octobre 1955.
Paris, Le Club français du livre; 21,5 x 14 cm, 243 pages ;
préface de Gilbert Sigaux ; couverture illustrée en
couleurs ; reliure d'édition.
Edition hors commerce réservée exclusivement aux membres
du Club français du livre.
Tirage : 10'126 exemplaires, dont 26 exemplaires marqués de
A à Z, 100 exemplaires numérotés de I à
C destinés aux animateurs du Club et 10'000 exemplaires numérotés
de 1 à 10'000.
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Le coup de
lune, 1955.
Réédition hors commerce. |
Edition illustrée et numérotée :
Achevé d'imprimer : 1961.
Paris, Le Club des Amis du Livre ; 18,5 x 13 cm, 285 pages ; frontispice
en couleurs et illustrations en noir-blanc de Marcelle Crépy
; documents photographiques provenant de la collection « Marie-France
» et de la collection particulière de Georges Simenon
; reliure d'édition illustrée en couleurs par Claude
Méninat.
Tirage : 16'200 exemplaires, dont 140 exemplaires numérotés
de I à CXL réservés aux animateurs de la collection
et 10'060 exemplaires numérotés de 1 à 10'060.
Il a été tiré en outre quelques exemplaires
marqués H. C. (hors commerce).
Le coup de lune, 1961.
Réédition.
Autre(s) réédition(s) :
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Le coup de
lune, [ ? ].
Réédition (S. Baguette). |
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Le coup de
lune, 1966.
Réédition (Fayard). |
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Le coup de
lune, 1972.
Réédition (Le Livre de Poche). |
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Le coup de
lune, 1983.
Réédition (France Loisirs [ ? ]). |
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 3.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 18.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
18.
In Romans
(Paris, Gallimard, 2003 ; « Bibliothèque de la Pléiade
») - tome I.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Tropenfieber.
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Tropenfieber,
1960.
Edition allemande (Kiepenheuer & Witsch). |
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : Tropic Moon (première édition
anglaise).
En 1979, l'éditeur américain Harcourt Brace Jovanovich
(New York) publie
African Trio, qui regroupe les trois romans suivants :
Talatala (soit : Le blanc à lunettes)
;
Tropic Moon (soit : Le coup de lune) ;
Aboard the « Aquitaine » (soit : 45°
à l'ombre).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Adaptation(s) cinématographique(s)
Liste non exhaustive
Sous le titre Equateur, film français de Serge
Gainsbourg.
Adaptation et dialogues : Serge Gainsbourg.
Avec : Barbara Sukova, Francis Huster, René Kolldehoff, François
Dyrek, Jean Bouise, Julien Guiomar, Roland Blanche, Murray Gronwall,
Stéphane Bouy, Frank Olivier Bonnet
Sortie le 17 août 1983.
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Equateur,
1983.
Affiche française ;
36,5 x 50 et 118 x 157 cm. |
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Equateur,
1983.
Affiche belge ; 36,5 x 50 cm. |
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Remarque(s)
En mai 1934, une hôtelière de Libreville (Gabon), qui
a cru se reconnaître dans l'héroïne d'un Coup de
lune, intente un procès à Simenon, Celui-ci a cité
le nom de son établissement, l'Hôtel Centra, dans son
roman. Mais Simenon est acquitté ; son avocat, Me Maurice Garçon,
ayant plaidé le droit du romancier de puiser dans
la vérité.
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Intrigue
L'action se passe durant l'entre-deux-guerres. Joseph Timar, célibataire
de vingt-trois ans, est fils de fonctionnaire. Il décide d'aller
tenter sa chance dans le commerce colonial et, plein d'enthousiasme,
débarque au port de Libreville (Gabon). Dès son arrivée,
il ressent un malaise indéfinissable : la moiteur accablante
du climat et la découverte d'un milieu inconnu atteignent très
vite, dans son esprit, une dimension fantasmatique.
Joseph s'installe dans l'unique hôtel européen du port.
L'établissement est tenu par un couple d'ores et déjà
cassé, les Renaud. Le mari agonise lentement et sa plantureuse
épouse, Adèle, se donne à Joseph dès le
premier jour.
Le lendemain, un meurtre est commis. La victime est un nègre
; un boy contre lequel Adèle s'est emportée et que Joseph
a vue courant dans la nuit à sa poursuite
Son témoignage
aurait pu être accablant, mais Libreville dépend de l'administration
coloniale française et les Blancs solidaires entre eux
ne manquent jamais de s'enorgueillir des sévices qu'ils
infligent aux Noirs.
On trouvera bien un coupable, déclare le procureur
Ce que Joseph Timar a vu (ou cru voir
) n'intéresse d'ailleurs
personne.
Dans le même temps, le mari d'Adèle meurt et celle-ci
persuade Joseph de ne pas rejoindre la factorerie qui l'a embauché,
car elle est au bord de la faillite, mais de prendre une concession
en forêt, où ils iront vivre ensemble. Elle a d'ailleurs
déjà tout prévu : avec l'appui d'un oncle influent,
l'affaire est réglée et il ne reste qu'à signer
le contrat. Joseph s'exécute et entreprend, avec Adèle,
un interminable voyage à travers une nature qu'il perçoit
comme oppressante et hostile.
La chaleur qui exacerbe la sensualité d'Adèle, ses caresses
et son appétit insatiable, ne font qu'augmenter le trouble
de Joseph. Pis, il se sent gagné par le vide et une étrange
impression d'absurdité. Lorsque Adèle doit se rendre
au procès d'un jeune Noir accusé du meurtre de son boy,
Joseph décide d'accompagner sa maîtresse et de donner
sa version des faits. C'est-à-dire de dénoncer, devant
le tribunal, la gigantesque imposture dont il est le témoin.
En proie à un profond déséquilibre ne
sachant pas ce qui le pousse à agir ainsi et ayant le sentiment
de vivre un véritable cauchemar Joseph crie sa vérité
à la face des juges avant de sombrer dans une crise de démence.
On dira plus tard qu'il a été victime du coup de
lune.
Sur le paquebot qui le ramène en Europe, Joseph, comme un halluciné,
ne cesse de répéter :
Ça n'existe pas ; ça n'existe pas !
C'est de l'Afrique dont il parle...
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