-
Rédaction
« Golden Gate », Cannes (Alpes-Maritimes, France), du
12 au 28 décembre 1956.
-
Manuscrit
Manuscrit autographe sur papier ocre ; stylo à bille bleu ;
63 feuillets ; dédicace en tête ; corrections, principalement
des suppressions, réalisées en cours d'écriture
; signé et daté de : «
Golden Gate », Cannes, le 28
décembre 1956.
Dactylographie faisant suite au manuscrit sur papier blanc ; 192 feuillets
; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signée et
datée de : « Golden Gate
», Cannes, le 28 décembre
1956.
Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).
L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires
de l'auteur, est intitulée Le toit. Une chemise en carton
de teinte lichen est intitulé Le fils et Le drame
Lefrançois. Sur d'autres documents, on trouve encore les
projets de titres suivants : Le squelette Lefrançois,
La troisième chance, Le poids des autres et Le
fardeau des autres.
-
Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].
-
Edition originale
Achevé d'imprimer : 3ème trimestre 1957.
Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 13,5 cm, 239 pages ; cartonnage
d'édition, jaquette illustrée en couleurs par J.
Jacquelin.
Tirage de tête
100 exemplaires de luxe numérotés de 1 à
100.
S'agissant du tirage de luxe, il existe des exemplaires portant
un numéro supérieur à 60. Bien qu'ils portent
le même achevé d'imprimer et la même justification
que le tirage de luxe ( « tiré
à 100 exemplaires »),
ils ne constituent pas l'édition originale du Fils,
mais font partie d'une série - non annoncée - réservée
à une société de bibliophiles ou aux amis
d'une librairie.
L'illustration de la jaquette est la même pour les deux tirages
(tirage de tête et tirage courant).
|
|
Le fils,
1957.
Edition originale, tirage de tête. |
- Réédition(s) en français
Liste non exhaustive
|
|
Le fils,
1965.
Réédition (Presses de la Cité). |
|
|
Le fils,
1978.
Réédition (Presses de la Cité). |
- Edition(s) collective(s) en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 33.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) -
tome 9.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 9.
-
Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
-
Intrigue
Philippe Lefrançois, sous-préfet et préfet démissionnaire
à La Rochelle (Charente-Inférieure, aujourd'hui Charente-Maritime,
France) meurt à l'âge de septante-sept ans. Environ deux
mois après son décès, en novembre 1956, son fils
Alain, quarante-huit ans, licencié en droit et actuaire dans
une grande compagnie d'assurance, décide de se raconter par
lettre.
Une lettre - ou plutôt une véritable confession - qu'il
adresse à son fils de seize ans, Jean-Paul, élève
du lycée Carnot à Paris.
Alain Lefrançois évoque ses grands-parents, des gens
de la haute bourgeoisie. Son métier, qui lui donne satisfaction.
Sa vie conjugale avec Alice, quarante-huit ans, qui n'est qu'une demi-réussite.
Les récentes disputes à propos de la succession de son
père. Ses études de droit, à Poitiers. La mobilisation
générale. Ses réactions lorsqu'il apprit qu'il
allait être père.
Malgré la répugnance qu'il éprouve à en
parler, Alain revient sur sa jeunesse, entachée d'un lourd
secret.
1928. Alain a dix-huit ans. En tant que fils de préfet, il
se sent différents des garçons de son âge, principalement
parce que les parents de ceux-ci dépendent de son père.
Aussi, pour changer d'horizon, se lie-t-il d'amitié avec Nicolas,
qui est issu d'une famille défavorisée.
Avec Nicolas, Alain va voir les filles ; ce dont il se lave en l'avouant
à son père. Lorsque Nicolas lui présente la meilleure
amie de sa maîtresse, Alain en tombe immédiatement amoureux.
Là aussi, il s'en ouvre à son père, dont la complicité
favorisera sa liaison.
La demoiselle se nomme Maud Chotard. Elle a le même âge
qu'Alain et se retrouve enceinte de lui peu de temps après
avoir fait sa connaissance. Les jeunes gens paniquent. Avec l'aide
de Nicolas, qui étudie la médecine et lui fournit une
sonde vaginale, Alain tente de faire avorter Maud, mais c'est l'accident
et elle meurt dans ses bras.
Le premier réflexe d'Alain est de cacher le corps de Maud.
Mais, rapidement, il fait marche arrière, raconte le drame
à son père et le presse d'alerter le commissaire de
police. Le père refuse catégoriquement et - malgré
les objections de son entourage - s'accuse à la place de son
fils.
Pour justifier son sacrifice - qui lui coûtera cinq ans de prison
(ramenés à une peine effective de trois ans) - Philippe
Lefrançois objecte qu'il n'a plus rien à perdre. Il
n'est d'ailleurs pas loin de se considérer comme un homme fini.
Et il sauve ainsi l'avenir de son fils, ce qui, à ses yeux,
n'a pas de prix.
C'est sur cet exemple d'abnégation totale - d'amour paternel
que l'absolu de pureté pousse jusqu'à l'oubli de soi
le plus héroïque - qu'Alain termine sa lettre-confession.
Sans doute Jean-Paul ne la lira-t-il que beaucoup plus tard.
Mais cela n'a pas d'importance. Il fallait qu'Alain se décharge
de son fardeau. C'est donc en toute sérénité
qu'il achève son texte par un rituel : Bonsoir, fils.
-
Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer
ici
|
|
|
|
|
|