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Rédaction
Epalinges (Vaud, Suisse), du 11 au 17 mars 1966.
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Manuscrit
Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie
n'a pas été précédée d'un manuscrit
autographe.
Tapuscrit sur papier blanc jauni ; 168 feuillets ; corrections de
l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu
gras ; signé et daté de : Epalinges, le 17 mars 1966.
Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).
L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires
de l'auteur, est intitulée Les belles-surs ; titre
barré au profit de La mort du père et La mort
d'Auguste.
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Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].
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Edition originale
Tirage de tête
Achevé d'imprimer : 30 juillet 1966.
Paris, Presses de la Cité ; 23 x 15 cm, 251 pages en feuilles,
sous double emboîtage d'édition citron.
70 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à
70.
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La mort d'Auguste,
1966.
Edition originale, tirage de tête. |
Tirage courant
Achevé d'imprimer : 30 juillet 1966.
Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 251 pages ; cartonnage
d'édition, jaquette illustrée (non signée) en
couleurs.
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La mort d'Auguste,
1966.
Edition originale, tirage courant. |
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Réédition(s)
en français
[En préparation].
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre,
1967-1973) - tome 40.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité,
1988-1993) - tome 13.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
13.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Der Tod des Auguste Mature.
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Der Tod des
Auguste Mature, [ ? ].
Edition allemande (Diogenes). |
En anglais :
1967 : The Old Man Dies (première édition
américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
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The Old Man
Dies, 1967.
Edition américaine
(Harcourt Brace Jovanovich). |
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Adaptation(s) pour la télévision
Liste non exhaustive
La mort d'Auguste, téléfilm italien de
Milo Dor.
Adaptation et dialogues : Milo Dor.
Avec : Leopoldo Trieste, Mario Colli, Gabriele Tinti, Maria Martina,
Gertrud Roll, Hilde Van Mieghem, Karl Paryla
Première diffusion : ORTF (TF1, France), le 6 août 1988
; L'heure Simenon [11].
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Intrigue
Le récit se déroule en 1961, en l'espace de trois jours
et demi, soit le temps qui sépare la mort d'Auguste Mature
- septante-huit ans, Auvergnat implanté à Paris depuis
longtemps - de son enterrement.
Un vendredi soir, dans son restaurant « Chez l'Auvergnat »,
dont il est le patron, le vieil Auguste s'écroule parmi ses
clients, frappé à mort par une embolie. Aussitôt
prévenus par Antoine (quarante-neuf ans), le deuxième
fils de la victime, ses deux frères se rendent immédiatement
sur les lieux.
Ferdinand Mature, le fils aîné, est juge d'instruction.
Il a cinquante-trois ans, est marié à Véronique
et père d'un fils. Quant au cadet, Bernard (quarante-six ans
environ), c'est un raté qui a toujours de grosses affaires
immobilières en vue - dans le Midi ou ailleurs - mais qui est
constamment sans le sou. Il vit en concubinage avec Nicole, une belle
jeune femme de vingt-huit ans.
Si Ferdinand et Bernard ont rejoint aussi vite Antoine, c'est parce
qu'il y aura sûrement des discussions. A l'évidence,
tous deux se préoccupent avant tout de l'héritage.
« Chez l'Auvergnat » est un établissement typique
des Halles. L'ancien bistrot, une fois transformé, a connu
une vogue sans cesse accrue. Ce qui laisse supposer à Ferdinand
et Bernard que le père doit avoir un joli magot caché
quelque part. Le juge évalue à un million de nouveaux
francs les économies qu'Auguste, peu dépensier, a dû
mettre de côté.
Mais dans la maison, Fernand et Bernard ne trouvent rien. Pas de coffre.
Pas trace d'argent, ni de papiers. Ni quoi que ce soit d'ailleurs
qui puisse indiquer qu'Auguste Mature ait réellement une fortune.
En magistrat tatillon - mais surtout en héritier avide de pouvoir
enfin combler ses besoins - Ferdinand accuse Antoine d'avoir dérobé
l'argent du père.
Il est vrai qu'Antoine s'était associé avec le vieil
homme pour gérer le restaurant et qu'il vivait auprès
de lui depuis plusieurs années, bien qu'étant marié
à Fernande. Mais Antoine jure ses grands dieux qu'il n'a rien
dissimulé et qu'il ne s'occupait pas des affaires de son père.
La présence du mort n'empêche pas un conflit de famille
engendré par la cupidité. Et l'atmosphère se
dégrade franchement lorsque les femmes s'en mêlent. L'agressivité
habituelle de Bernard ne fait rien non plus pour arranger les choses.
Seul Antoine tente de se montrer à la fois juste et conciliant.
Il est désireux de régler, au plus vite et le plus calmement
possible, la question de l'héritage. Pour lui sa part de bénéfice
lui suffit.
Mais Ferdinand et Bernard ne désarment pas. Ils continuent
de fouiller la maison, et fortuitement, trouvent une clé numérotée,
puis l'adresse d'une banque. La clé est celle d'un coffre que
le vieil Auguste avait au Comptoir d'Escompte. L'ouverture de celui-ci
révèle aux trois frères un amas de titres
totalement dépourvus de valeur négociable. Un lundi
noir pour Ferdinand et Bernard, dont c'est l'effondrement des espérances
les plus folles. Leur père avait confié la gestion de
son avoir à un homme d'affaires indélicat, mort deux
ans plus tôt en prison.
Ferdinand et Bernard se partagent le peu d'argent que contient le
coffre. Le lendemain matin - le mardi - ils suivent avec indifférence
le corbillard qui conduit Auguste au cimetière.
Antoine regarde le cercueil. Pour lui, Auguste n'était pas
seulement mort. Il n'existait plus et ne laissait rien derrière
lui. Il regarde ses frères, avec lesquels il a jadis constitué
une famille. Il regarde son quartier des Halles, son restaurant, sa
maison ; tous voués un jour prochain à la démolition.
Alors, avec Fernande, ils iront construire un hôtel quelque
part, de préférence au bord de la mer, et ils vieilliront
ensemble. Sans rien laisser derrière eux.
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