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Rédaction
« Golden Gate », Cannes (Alpes-Maritimes, France), du
8 au 16 avril 1957.
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Manuscrit
[ ? ].
Conservation : collection privée.
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Publication d'une préoriginale
En feuilleton dans le quotidien «
Le Figaro », n° 4'099-4'120
du 11 novembre au 5 décembre 1957 (soit 22 livraisons) ; illustrations
de Françoise Bert[ ? ]er.
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Le
nègre, 1957.
Publication en préoriginale. |
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Edition originale
Achevé d'imprimer : 4ème trimestre 1957.
Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 13,5 cm, 240 pages ; cartonnage
d'édition, jaquette illustrée en couleurs par J.
Jacquelin.
Tirage de tête
100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à
100.
L'illustration de la jaquette est la même pour les deux tirages
(tirage de tête et tirage courant).
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Le nègre,
1957.
Edition originale. |
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
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Le nègre,
1970.
Réédition (Presses de
la Cité).
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre,
1967-1973) - tome 34.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité,
1988-1993) - tome 9.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
9.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Der Neger.
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Der Neger,
1959.
Edition allemande (Kiepenheuer & Witsch). |
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Intrigue
Théodore Doineau, dit Théo, est un homme qui approche
la cinquantaine. Fonctionnaire de la S.N.C.F., il vit seul depuis
que sa femme, Elise, l'a quitté. Modeste chef de gare à
Versins, près d'Amiens (Somme, France), sur la ligne Paris-Calais,
il mène une existence dominée par un seul désir
:
Un jour, je leur montrerai
Montrer quoi, et à qui ? Sans doute Théo ne le sait-il
pas lui-même. Il est vrai qu'il a une revanche à prendre
sur la vie, qui ne l'a pas épargné. Borgne de naissance,
enfant de l'Assistance publique, mari abandonné, pas d'avenir
professionnel, Doineau est l'incarnation même du anti-héros.
Un jour, le cadavre d'un Noir est découvert près de
la ligne du chemin de fer. L'enquête semble privilégier
l'hypothèse de l'accident : devant descendre à Versins
et n'ayant pas remarqué l'arrêt, l'homme a certainement
sauté en marche, après le départ du train.
En ce cas, l'affaire serait close. Sauf pour Théo, qui en sait
plus que les autres et qui va enfin pouvoir leur montrer !
Son heure est venue de faire reconnaître son importance. Ce
que Théo a vu va à l'encontre des conclusions de l'enquête.
Le nègre n'est pas mort en tombant du train, il a été
transporté près de la voie ferrée. Nuance ! Et
si Théo suppose cela, c'est parce que, à la nuit tombante,
alors que le train était déjà reparti depuis
un bon moment, il a vu le nègre prendre la direction de Versins.
Il y a donc eu crime.
Et dans ce cas, il y a un mobile
A Versins, il y a quelques jours, Justin Cadieu s'en est allé
à l'âge de septante-six ans. Marchand de grains, d'engrais
chimiques, de machines agricoles et de bestiaux, le vieil homme jouissait
d'une grosse fortune. Veuf, il n'a pas d'héritier direct puisque
son fils, Armand, est mort depuis dix ans à Mambala dans l'Oubangui,
où il s'était exilé comme colon. On sait cependant
qu'il était marié à une indigène - peut-être
illégalement - et qu'il a eu un fils. Celui-ci a aujourd'hui
vingt-deux ans et est instituteur à Mambala.
Or le Noir qui montait à Versins ne serait-il pas justement
cet Henri Cadieu, le fils d'Armand ?
C'est en tout cas ce que pense Théo. Et il va même plus
loin. Selon lui, les neveux de Justin Cadieu - Nicolas, directeur
de la laiterie coopérative de Versins, et son frère,
François, propriétaire de l'Hôtel du Roy - ont
liquidé le petit-fils du vieux, seul obstacle à leur
héritage.
Théo soupçonne plus précisément Nicolas
Cadieu, un fier-à-bras qu'il n'estime pas beaucoup. Mais plutôt
que de le dénoncer à la police, il imagine un stratagème
lui permettant de tirer profit de la situation et de s'assurer une
retraite dorée.
Le chantage qu'il prévoit d'exercer sur Nicolas - les quelques
millions que celui-ci sera trop heureux de débourser pour avoir
la paix - sert de tremplin aux désirs de Théo. Il se
voit déjà quitter le pays avec Perrette, une fille de
Versins pour qui il en pince et qui rêve de grandeur. Avec un
sentiment - encore exacerbé par l'alcool - qui mélange
triomphe et rancur, Théo se dessine un futur pour la
première fois de sa vie.
Car Théo en sait plus que la police. Celui-là même
à qui son contremaître disait : « Toi, Théo,
tu ne seras jamais qu'un moindre ». Oui, Théo va leur
montrer !
Mais tandis que Théodore Doineau fait ses projets et se tait,
l'enquête progresse
et aboutit. Ce sont bien les neveux
de Justin Cadieu qui ont éliminé le nègre. Sur
le point d'être arrêtés, François se suicide
et Nicolas prend la fuite.
Théo n'a rien eu à leur montrer.
Il n'a d'ailleurs jamais rien eu à montrer à
personne. Il ne lui reste plus maintenant qu'à se réhabituer
à la vie de tous les jours, comme après un bombardement.
La barrière à baisser, puis reculer de trois pas pour
ne pas recevoir, comme une gifle, le courant d'air du rapide qui passe
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