Manuscrit
[ ? ].

Publication d'une préoriginale
En feuilleton dans l'hebdomadaire « Dimanche Paysage » du [ ? ] au [ ? ] 1945 (soit [ ? ] livraisons) ; [ connaissance de 3 épisodes parus dans les n° 17, 18 et 20 des 7, 14 et 28 octobre 1945 ].



Les noces Poitiers, publication en préoriginale, n° 20 du 28 octobre 1945.

Edition originale
Achevé d'imprimer : 23 mai 1946.
Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 177 pages ; couverture blanche.

Tirage de tête
13 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, dont 10 exemplaires numérotés de I à X et 3 exemplaires hors commerce, marqués de A à C.

La présentation de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).



Les noces Poitiers, 1946.
Edition originale, avec bande annonce

Réédition(s) en français
Liste non exhaustive

Les noces Poitiers, 1981. Réédition (Gallimard).

Edition(s) collective(s) en français
Liste non exhaustive

In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 20.
In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 25.
In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 25.

Traduction(s)
Liste non exhaustive

En allemand :
[ ? ] : [ ? ].

En anglais :
1985 : The Couple from Poitiers (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

The Couple from Poitiers, 1985. Edition américaine (Harcourt Brace Jovanovich).

En italien :
[ ? ] : [ ? ].

Intrigue
Un jeune homme de Poitiers (Vienne, France), au seuil de la vie, se trouve confronté avec les aspirations de son âge et des obligations trop lourdes pour celui-ci. A vingt ans, Gérard Auvinet épouse Linette Bonfils. Leurs familles respectives ignorent que la jeune femme est enceinte et Mme veuve Auvinet, la mère de Gérard, désapprouve totalement cette union. Elle craint, en effet, que l'aide financière de son fils soit désormais compromise… Dans ce climat d'hostilité larvée, le couple décide de quitter Poitiers pour Paris, non seulement pour dissimuler la grossesse de Linette, mais aussi dans l'espoir d'y faire fortune.

La réalité est cependant tout autre et leur vie dans la capitale se révèle médiocre et difficile : les soucis d'argent sont quotidiens, Gérard se montre ambitieux, mais velléitaire et sans grandes possibilités. Son emploi, au sein de la Ligue patriotique française créée par le soit-disant écrivain Jean Sabin, est mal rémunéré. De plus, les relations qu'il croyait pouvoir y nouer sont décevantes, sinon inexistantes. Sa situation - dès le début peu intéressante - ne tarde pas à être sans avenir. La précarité du couple devient très lourde à supporter dès lors que Linette tombe gravement malade. Courageusement, Gérard se bat seul pour assurer leur subsistance et les frais que nécessite l'état de santé de son épouse.

Un soir, dans un bar, il fait la connaissance d'une entraîneuse nommée Pilar. C'est une jeune Espagnole qui a travaillé un temps au consulat et qui est aujourd'hui entretenue par un homme riche et âgé. Au grand désespoir de ses enfants, celui-ci procure à Pilar une certaine aisance financière, dont elle fait profiter Gérard en l'aidant à boucler ses fins de mois. Elle se propose aussi de lui trouver un emploi dans le milieu où elle vit.

Inévitablement, Pilar devient la maîtresse de Gérard. Lorsque son protecteur est éloigné de Paris par sa famille, Pilar demande à Gérard de vendre une bague de valeur qu'elle a reçue de son vieil amant. Ce seront ensuite d'autres bijoux appartenant à ses filles qui seront négociés. Gérard est déçu de la vénalité dont Pilar fait preuve en permanence et plutôt que de poursuivre dans la voie chimérique où il s'est engagé, il décide de rompre avec la belle Espagnole.

Le marasme dans lequel Gérard se débat depuis plusieurs mois connaît une éclaircie. Linette guérit et met au monde une fille. Le jeune homme se persuade que cette naissance est un signe du destin. Cela l'encourage à prendre ses responsabilités. Il accepte alors la perspective d'une vie régulière et revoit ses ambitions à la baisse. Le couple quitte Paris et s'installe en Corrèze, dans la petite ville de Tulle, où Gérard trouve un emploi modeste au journal local.