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Rédaction
A bord de l'Ostrogoth, Stavoren (Pays-Bas), durant l'hiver
1929-1930.
Selon les archives secrétariales et le livre de comptes
de Simenon : durant hiver 1930-1931.
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
Dans l'hebdomadaire « Détective », n° 79 (énigme)
et 81 (dénouement) des 1er et 15 mai 1930 (soit 2 livraisons),
sous le pseudonyme de Georges Sim.
Philippe, 1930.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
In Les
13 coupables (Paris, A. Fayard, 1932).
L'ouvrage est publié sous le patronyme de l'auteur.
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Réédition(s)
en français
[En préparation].
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome VI.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 17.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
17.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Remarque(s)
Philippe est le huitième volet d'une série de
treize nouvelles qui font l'objet d'un concours hebdomadaire, primé
en espèces. Chaque nouvelle s'étend sur deux numéros
: dans le premier sont posés tous les éléments
de l'énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné
son dénouement.
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Intrigue
Rue Bréa (Paris, France). La plupart des locataires vivent
là-dedans portes et fenêtres ouvertes. Peu de vitres
sont lavées. Au 7 bis, le juge d'instruction Froget a frappé,
car il n'y a pas de sonnette. Philippe a ouvert l'huis et s'est effacé
avec un petit rire inquiétant. Chambre à coucher ? Salle
à manger ? Cuisine ? Le logement est tout cela à la
fois ; quelque chose d'indéfinissable avec des vieux tapis
et des morceaux de tissus décolorés partout, des fauteuils
avachis, des tables, un lit, du linge qui sèche.
Philippe porte un tablier bleu. Un tablier de femme. Les gestes avec
lesquels il vaque aux soins du ménage, s'essuie les mains,
attend, la tête penchée, que son visiteur veuille bien
parler, sont des gestes féminins. L'asymétrie de son
visage lui donne deux aspects différents. De demi-profil, c'est
un jeune homme à l'air doux et tendre, à qui le contraste
entre des prunelles d'un bleu clair et les cheveux noirs confère
un charme trop prononcé pour ne pas être gênant.
Mais, de face, on remarque que le nez, assez long, est planté
de travers et que la bouche a un pli anormal.
Enfant naturel, chassé par ses parents et élevé
par des paysans du Piémont, Philippe est envoyé en maison
de correction avant de se faire engager comme valet de chambre. Il
occupe plusieurs places et vient en France avec ses derniers patrons.
Chez eux, il fait la connaissance d'un certain Forestier, qui le prend
à son service.
Forestier est un homme dans la cinquantaine. Grand, maigre, les traits
flétris, la peau blême, les cheveux gris, les jambes
molles et la démarche imprécise à cause de ses
rhumatismes.
Huit jours plus tôt, dans une chambre d'hôtel de la rue
des Batignoles, où il se trouvait en compagnie d'une prostituée,
il se met soudain à délirer, les prunelles tellement
agrandies que la femme en est malade d'effroi. Une heure après,
il meurt à Beaujon sans avoir repris connaissance. L'autopsie
révèle que la mort est due à l'absorption d'une
forte dose d'atropine.
Forestier vit d'escroqueries. Sa méthode n'est pas banale :
il s'adresse à des vieillards férus de noblesse et perdus
dans des gentilhommières de province, se donne pour un agent
des Bourbons chargé de recueillir les fonds nécessaires
à la création d'une nouvelle feuille royaliste. Philippe
l'aide dans son travail, en écrivant des lettres (parfois deux
cents exemplaires de la même), en timbrant les enveloppes et
en tenant le ménage.
Homéopathe convaincu, Forestier se fournit dans une pharmacie
du boulevard Bonne-Nouvelle, car il a toujours besoin de médicaments.
Il avait des oppressions et consultait souvent son livre de médecine.
Froget demande à voir l'endroit où Forestier dépose
ses médicaments. Philippe lui ouvre une armoire qui sert également
de garde-manger. Le juge examine et renifle chaque fiole. Un seul
flacon ne porte pas d'étiquette. Il goûte. C'est de l'eau.
Il appelle alors le commissaire Lucas, qui attendait dans la cour
et lui demande de conduire Philippe au Dépôt. Celui-ci
éclate en sanglots.
Le juge Froget sort son carnet et, sous le titre Affaire Forestier,
il inscrit : présence d'eau pure dans la bouteille où
l'atropine a été accumulée. Forestier, maniaque
et vicieux, s'est attaché le dégénéré
Philippe au début de ses escroqueries. Il traite le jeune homme
en esclave et, dès qu'il a de l'argent, va le dépenser
dehors. Philippe est jaloux et il sait que Forestier a une liaison.
Il décide de se venger et lui confectionne des pilules dans
lesquelles il mélange de la digitaline et de l'atropine.
De son côté, Forestier est las de Philippe et met une
forte dose d'atropine dans la nourriture qu'il lui laisse avant de
rejoindre la fille Berthomieu à l'hôtel de la rue des
Batignoles. Mais Philippe, par méfiance, ne touchera pas aux
aliments, qu'il jettera aux poubelles. C'est un chat qui mourra en
mangeant du fromage
bourré d'atropine.
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