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Rédaction
Glengary House, Saint Andrews (Nouveau-Brunswick), Canada, texte achevé
le 28 août 1946.
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
Dans l'hebdomadaire « Hebdo » (Bruxelles), n° 101
du 18 octobre 1947.
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Edition originale
In Maigret
et les petits cochons sans queue (Paris, Presses de la
Cité, 1950).
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Réédition(s)
en français
[En préparation].
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre,
1967-1973) - tome 26.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité,
1988-1993) - tome 4.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
4.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Intrigue
En voiture, Victor Bidus emmène sa famille sa femme
et ses deux enfants dans un village des environs d'Elbeuf (Seine-Maritime,
France) pour l'enterrement d'une tante. Depuis Paris, il pleut. A
la hauteur de Méchin, l'auto qui précède celle
de Bidus quitte la route, fait une embardée et s'immobilise
sur le capot, dans le fossé.
Lorsque Bidus arrive sur les lieux de l'accident, il trouve le conducteur
du véhicule assis au bord de la chaussée, complètement
prostré. L'homme est blessé à la tête et
ne répond pas aux questions que lui pose Bidus. Celui-ci remonte
dans sa voiture et va chercher du secours. A deux-cents mètres
de là, un estaminet de campagne, une petite ferme avec une
pompe à essence. Le propriétaire et Victor Bidus vont
chercher le blessé. Ils le retrouvent au même endroit,
toujours assis. Il n'a pas bougé. Les deux hommes l'aident
à se lever et, au moment où ils s'apprêtent à
regagner la ferme, une voix se fait entendre. Il y a quelqu'un dans
la voiture
Une jeune femme blonde qui souffre de contusions.
En attendant le médecin et les gendarmes, le conducteur et
sa passagère sont conduits à l'estaminet.
C'est comme ça toutes les semaines
se plaint la
maîtresse de maison d'une voix morne.
Le conducteur imprudent se nomme Joseph Berquin : il est arpenteur-géomètre
à Caen. Sa compagne est une danseuse qui se produit à
la Boule Rouge, un cabaret de la même ville. La veille, ils
ne se connaissaient pas. Excité par la nouvelle voiture qu'il
venait d'acheter, euphorique en raison des quelques petits verres
qu'il avait bus, il avait proposé à la jeune femme de
faire la route avec lui puisqu'ils se rendaient tous deux au même
endroit. Et puis surtout, il était seul et enfin
il allait emmener une autre femme que la sienne.
Comme ils doivent passer la nuit dans la petite ferme, on les couche
dans le même lit car on les croit mariés
Mais au
petit matin, Joseph Berquin s'éclipse sans que la jeune femme
blonde qui dort à ses côtés sans aperçoive.
A pied, il prend la route et gagne la prochaine gare. Alors qu'il
s'offre un petit café, il ouvre « Le Nouvelliste d'Elbeuf
» où, un entrefilet, fruit des cogitations d'un gendarme,
relate l'accident :
[
] au cours duquel une voiture s'est complètement
retournée, blessant plus ou moins grièvement deux honorables
citoyens de Caen, M. Joseph Berquin, géomètre-arpenteur,
et sa femme, Mme Berquin, qui on été recueillis par
Mme Berquin la vraie qui a elle aussi lu le journal
part à la recherche de son mari en taxi. Elle le retrouve juste
au moment où on le retire de la rivière dans laquelle
il vient de se jeter, près du moulin, à cinq-cents mètres
du village.
Joseph !... Joseph !... Tu m'entends ?... Tu n'as pas honte
?!...
M. Berquin fait le mort jusqu'à l'hôpital. Mais comme
il n'a qu'une plaie contuse au cuir chevelu, on le rend à sa
femme
Plus tard, lorsqu'on évoquera l'accident et, surtout,
la noyade qui lui a fait suite Mme Berquin prétextera
toujours que son mari a eu honte. Quant à lui, il se contentera
de balacer sa grosse tête, à jamais déformée,
sans rien dire.
En somme, il avait eu sa nuit quand même (si l'on peut dire)
! Il y a tant d'hommes qui ne l'ont jamais
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