Une vie comme neuve
Roman

  • Rédaction
    « Shadow Rock Farm », Lakeville (Connecticut, U.S.A.), du 13 au 21 mars 1951.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Conservation : collection privée.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : septembre 1951.
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 12 cm, 223 pages ; couverture blanche papier fort, jaquette illustrée.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Une vie comme neuve, 1951.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Couverture de J. Jacquelin :

      Une vie comme neuve, (1960).
    Réédition (coll. P. Mercier).


      Une vie comme neuve, 1967.
    Réédition (Presses Pocket).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 28.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 5.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 5.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : A New Lease of Life (première édition anglaise).


      A New Lease of Life, 1966.
    Edition anglaise (Penguin Books).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    Maurice Dudon, comptable dans une entreprise alimentaire, vit seul dans un minable logis du XIVe arrondissement (Paris). Il a trente-neuf ans et mène une existence de reclus, entre l'obscure froideur, voire la répulsion des uns, et la confiante admiration des autres, acceptant les deux avec la même indifférence.

    Sa vie de célibataire et d'employé modèle serait d'une écrasante banalité s'il n'était bourré de complexes insoupçonnés qui se traduisent par des prédilections étonnantes. Sans besoin, il puise régulièrement de petites sommes dans la caisse de son patron… Il aime à rester sale afin de humer sa propre odeur… Tous les vendredis, il se rend chez Madame Germaine et se paie une prostituée…

    Sans doute à cause d'une éducation trop maternelle, trop formaliste et trop scrupuleuse, Maurice Dudon n'a jamais pu vivre d'autres amours que les relations tarifées. Bien qu'il ne puisse se passer des ses rendez-vous du vendredi, il les considère comme un péché. Un péché médiocre, mais nécessaire, dont il a la hantise. Un péché de maniaque qu'il avoue chaque semaine au confessionnal avec une délectation morose.

    En s'imposant cette existence de cloporte, on dirait qu'il se punit pour des fautes imaginaires. Un jour, au sortir du péché hebdomadaire, Maurice est victime d'un accident : une voiture le happe sur la chaussée. L'homme qui conduit, Philippe Lacroix-Gibet — des vins Gibet — est un riche notable parisien. Le conducteur fautif — craignant d'avoir été vu par Dudon en compagnie de sa maîtresse — installe Maurice à ses frais dans une luxueuse clinique privée.

    Pour Maurice, cet accident est le châtiment du destin. Peut-être attendu depuis longtemps. Mais c'est aussi, dans son lit d'hôpital, une vie comme neuve qui s'ouvre devant lui. Il se considère comme un homme purifié, sans âge et sans passé. Il oublie sa concierge, ses poissons rouges, son péché, ses manies et, pour la première fois de sa vie, se sent d'une humeur espiègle et enjouée. D'ailleurs, tout lui sourit : il est entre les mains des meilleurs médecins et choyé par Anne-Marie (la trentaine), une infirmière rieuse, d'une sensualité toute en rondeurs.

    Lorsqu'il sort de clinique, Philippe Lacroix-Gibet lui propose de renoncer à son modeste emploi de comptable pour occuper, dans ses bureaux, un poste à responsabilité, beaucoup mieux rémunéré. Bien entendu, Maurice accepte. Il est désormais chargé du contrôle de la comptabilité des gérances de l'importante maison de vins Gibet ! Et il se met à poursuivre impitoyablement les irrégularités des gestionnaires… et fait preuve d'une habileté très astucieuse. Pour Dudon, tout est désormais facile. Il n'a aucune peine à obtenir les faveurs de la grassouillette Anne-Marie, puis à l'épouser.

    Dès lors, un destin tout neuf attend le nouveau Maurice. Tout neuf et imprévisible… Car peu à peu, avec les séquelles de son accident — une fracture du crâne — des douleurs réapparaissent. Une période de repos est indispensable mais, malheureusement, pas salutaire. Il devient sombre et désagréable, pour finir par se dresser contre sa femme. Sa vie désormais ne sera plus comme tout à fait neuve…

    Un jour, Dudon repasse chez Madame Germaine, puis au confessionnal… Ses yeux se sont remis à regarder à l'intérieur. L'ancien Maurice refait surface…


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