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Rédaction
[ ? ].
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
Dans l'hebdomadaire « Gringoire », n° 601 du 16 mai
1940 ; p. 8.
Le vieux couple de Cherbourg, 1940.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
In uvres
complètes, tom e
XXV (Lausanne, Editions Rencontre, 1969).
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Réédition(s)
en français
[En préparation].
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité,
1988-1993) - tome 22.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
22.
Le vieux couple de Cherbourg est l'un des treize textes recueillis
sous le titre Nouvelles
introuvables, 1936-1941.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
- Intrigue
Les deux vieux lui maigre, elle courte et grasse sont
arrivés à Cherbourg (Manche, France) par le train, en
troisième classe. Ils sont descendus à l'Hôtel des
Deux-Continents avec plus de bagages que dix voyageurs réunis
; des bagages pauvres, des baluchons, de vieilles malles en peau de
bouc et un jambon qu'ils avaient suspendu dans leur chambre. On avait
essayé en vain de comprendre leur langage et lu avec peine leur
passeport crasseux. Finalement, on avait conclu qu'ils étaient
albanais.
Yarko, un Yougoslave qui travaille à la plonge, avait discuté
longuement avec eux : mais avait-il compris un traître mot de
ce qu'ils disaient ? Tout ce qu'il avait pu dire et on sentait
bien qu'il devinait c'est qu'ils attendaient quelqu'un
leur fils ? arrivant de New York par l'Ile-de-France.
Or, il n'y eut personne pour eux.
Aussi, depuis trois semaines, chaque matin, se rendent-ils au port pour
attendre un paquebot, tantôt allemand, tantôt italien. Puis
ils reviennent à l'hôtel en annonçant, par des signes
négatifs, que la personne attendue n'y est pas. Le reste de la
journée, la femme reste immobile dans un fauteuil du salon et
l'homme un étrange tabac dans une longue pipe sculptée.
Les deux vieux n'ayant pas encore payé la moindre note, les patrons
de l'hôtel requièrent l'aide de la police. Le commissaire
essaie plusieurs et tripote les passeports sans rien comprendre. Comme
il n'y a pas de consulat d'Albanie à Cherbourg, on pense au capitaine
Reille, un marin retraité qui passe pour comprendre toutes les
langues balkaniques. Devant celui-ci, le vieil homme ouvre un antique
portefeuille à coins de cuivre et en tire un papier un
chèque de dix-mille dollars et une lettre de leur fils,
Jean ; Jean Fulchi. Il écrit à ses parents depuis New
York où il vit et où il a fait fortune. Ce chèque,
il l'a envoyé à ses parents afin qu'ils puissent venir
à Cherbourg. Là, il viendra les chercher le 14 février
et les emmènera avec lui en Amérique où il leur
a acheté une maison à la montagne, dans laquelle ils pourront
vivre une retraite paisible.
A la banque, le directeur annonce au vieil Albanais qu'il ne peut encaisser
son chèque qu'à New York ; leur fils a oublié de
remplir une petite formalité
il manque une mention
Yarko ramène les deux vieux à l'hôtel. Pour ne pas
tout perdre, les patrons consentent à les garder une nuit de
plus. Le Paris arrive demain
Mais si leur fils n'y est
pas, tant pis pour eux.
Le lendemain, les deux vieux sont sur le quai. A bord du Paris,
les stewards s'activent et des messieurs apposent des cachets qui donnent
aux passagers le droit de débarquer. Les voyageurs commencent
à descendre. Soudain, un double cri de joie. Le porteur de l'Hôtel
des Deux-Continents n'en croit pas ses yeux : les deux vieux, près
de la passerelle, s'agitent dans un vrai délire. Le cauchemar
est fini ! Jean est là ! Un Jean extraordinaire, le teint mat,
le poil brun, vêtu somptueusement
Il tend son passeport à deux hommes qui échangent un regard
et lui demandent de patienter un instant. Puis, on lui demande de se
rendre au bar où deux autres hommes l'attendent et lui signifient
qu'il est en état d'arrestation. Quand il descend du bateau,
il a les menottes aux poings et deux messieurs le conduisent à
travers la foule vers une voiture. Une portière claque
L'auto s'éloigne
Les deux vieux retournent à l'hôtel où, plus tard,
on amène le dernier numéro du « Phare de Cherbourg
». En première page, la photo de Jean et un gros titre
qui annonce : Un beau coup de filet. L'article précise
que la police a arrêté un des principaux trafiquants d'opium
des Etats-Unis.
La patronne des Deux-Continents demande au porteur de mettre les bagages
des deux vieux sur le trottoir. Son mari réfléchit
Un trafiquant d'opium
Ces gens-là ont des protections
Le chèque de dix-mille dollars est certainement bon
Et
pour ce que les deux vieux coûtent
Un sourire s'épingle sur ses lèvres. Sur le trottoir,
les deux vieux attendent sous le crachin sans comprendre qu'elle nouvelle
catastrophe leur tombe dessus. Le patron s'excuse et les prie de rentrer
C'était une erreur
Il conduit le vieux couple dans la salle
à manger, où le repas touche à sa fin, et apostrophe
sa femme :
Eh bien !
Germaine
Le couvert de M. et Mme Fulchi
- Sources
Ouvrages
consultés et informations relatives aux recherches bibliographiques.
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