-
Rédaction
Boulevard Richard-Wallace 7, Neuilly-sur-Seine (France), en octobre
1936,
-
Manuscrit
[ ? ].
-
Publication d'une préoriginale
Dans le quotidien « Paris-Soir-Dimanche », n° 47
(p. [ ? ], intrigue) et 48 (p. [ ? ], dénouement) des 15
et 22 novembre 1936 (soit 2 livraisons).
Série « Les nouvelles enquêtes du commissaire
Maigret ».
-
Edition originale
In Les
nouvelles enquêtes de Maigret (Paris, Gallimard,
NRF., 1944).
-
Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
[En préparation].
-
Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome IX.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 24.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
24.
-
Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Die Todesstrafe.
En anglais :
1968 : Inspector Maigret's War of Nerves
(première édition américaine).
1965 : Inspector Maigret's War of Nerves
(première édition anglaise).
On trouve aussi : Death Penalty.
En italien :
1962 : Pena di morte.
-
Remarque(s)
Peine de mort est le quatrième volet d'une série
de cinq nouvelles qui font l'objet d'un concours hebdomadaire, primé
en espèces. Chaque nouvelle s'étend sur deux numéros
: dans le premier sont posés tous les éléments
de l'énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné
son dénouement.
-
Intrigue
La planque dure depuis douze jours.
Devant l'Hôtel Beauséjour, boulevard des Batignolles
(Paris, France), l'inspecteur Janvier et le brigadier Lucas se relayent
avec une patience inlassable. Le commissaire Maigret lui-même
en a pris une bonne centaine d'heures à son compte.
Ce jour-là, un dimanche matin pluvieux, vers huit
heures, les suspects Jehan d'Oulmont et sa maîtresse,
Sonia Lipchitz quittent l'hôtel, leur valise à
la main. Ils hèlent un taxi et se font conduire à
la gare où ils achètent deux aller pour Bruxelles.
Les amants s'installent dans un compartiment du rapide de Berlin.
Maigret, qui les a suivis depuis le boulevard des Batignolles, s'assied
en face d'eux après avoir posé sa valise dans le filet.
Jehan d'Oulmont est Belge. C'est un jeune homme distingué,
blond et dont la pâleur du visage surprend un peu. Il est
issu d'une excellente famille, plusieurs fois représentée
dans l'Histoire. Après avoir commencé des études
de droit à Louvain, il est mis à la porte de l'Université
pour mauvaise conduite notoire. Il vivait alors avec une femme qu'un
négociant anversois entretenait. Maudit par sa famille,
il s'exile à Paris où, depuis deux ans, on le voit
surtout sur les champs de courses et dans les établissements
de nuit.
Le vieux comte Adalbert d'Oulmont, l'oncle de Jehan, a été
assassiné dans sa chambre, à l'Hôtel du Louvre,
où il a l'habitude de descendre lorsqu'il séjourne
dans la capitale française. Il lui est arrivé souvent
de donner de l'argent à son neveu. Le mobile de meurtre est
le vol : ce sont quelque trente-deux mille francs français
qui ont été dérobés à l'ancien
diplomate.
Maigret a la certitude que l'auteur du crime est Jehan d'Oulmont,
particulièrement aux abois sur le plan financier ces derniers
temps. Mais il ne possède aucune preuve. Pas même un
indice. De plus, l'alibi du neveu de la victime est solide : nombreux
sont ceux qui peuvent assurer l'avoir vu aux courses au moment du
drame.
Pour tenter de faire craquer le jeune homme, le commissaire le fait
suivre pas à pas depuis douze jours, sans la moindre trêve,
jusqu'à l'écurement de part et d'autre. Pour
sa part, Maigret rumine cette affaire jusqu'à l'obsession.
Son suspect, il le sent bien, est au moins aussi intelligent et
rusé que lui. Son crime est crapuleux, sans excuse et d'autant
plus odieux qu'il est commis par un parent de la victime, par un
garçon instruit et sans tares apparentes. Un crime de sang-froid
! Quasi scientifique ! Pour les jurés, cela se traduit par
une tête qui tombe !
A Bruxelles, le couple descend au Palace et Maigret prend une chambre
qui jouxte leur appartement. Pendant trois jours, le commissaire
ne lâche pas les amants d'une semelle. Il mange dans les mêmes
restaurants, s'installe dans les mêmes cinémas et fréquente
les mêmes boîtes de nuit. C'est dans l'une d'elles que
se dénouera l'affaire d'Oulmont. Jehan, par un ami, s'est
procuré une arme à feu. Le revolver a été
déposé par l'ami en question dans le sac à
main de Sonia Lipchitz. Lorsque Maigret vient l'inviter à
danser, elle n'ose pas refuser.
Tandis qu'ils évoluent sur la piste, un homme s'approche
de Jehan et lui prend le bras. Il parle bas et lui annonce qu'il
appartient à la Sûreté belge, qu'il va procéder
à son arrestation et à son extradition vers la France.
Là où sévit toujours la guillotine, contrairement
à la Belgique qui ne connaît pas la peine de mort.
C'est alors que Jehan se précipite sur le sac à main
de sa maîtresse, en sort le revolver et tire sur Maigret.
L'arme est toutefois chargée à blanc ; un autre agent
de la Sûreté belge a changé les revolvers pendant
la danse
Cette tentative d'assassinat a valeur d'aveu. Elle permet cependant
a Jehan de sauver sa tête et lui vaut de demeurer en Belgique.
C'est dans ce pays qu'il sera condamné à l'emprisonnement.
Ce qu'il ignore, toutefois, c'est que Maigret n'avait rien contre
lui et qu'il est seulement tombé dans le piège que
le commissaire lui tendait.
Il n'empêche. Jehan d'Oulmont est maintenant hors d'état
de nuire et Maigret a enfin le droit de penser à autre chose.
-
Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer
ici
|
|
|
|
|
|