La première enquête de Maigret (1913)
Roman

  • Rédaction
    « Stud Barn », Tumacacori (Arizona, U.S.A.), du 22 au 30 septembre 1948 (il s'agit de la date relevée sur le calendrier de rédaction).
    Le tapuscrit et la liste secrétariale de Simenon indiquent octobre 1948, qui est la date de révision du texte.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier pelure ; 186 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre bleu foncé, quelques corrections d'une autre main à l'encre bleu clair ; signé et daté de : Tumacacori (Arizona), octobre 1948.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    Le tapuscrit et l'envloppe de teinte moutarde, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, sont intitulés : Le chien du commissaire. Sur le tapuscrit, ce titre est barré au profit de La première enquête de Maigret (1913) ou Les débuts de Maigret, ce dernier titre étant ensuite barré.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans l'hebdomadaire « Point de Vue/Image du monde », n° 38-56 du 24 février au 30 juin 1949 (soit 19 livraisons) ; illustrations de A. Galland [ ? ].


       









    La première enquête de Maigret (1913), 1949.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 15 février 1949.
    Paris, Presses de la Cité ; 19 x 12,5 cm, 217 pages ; couverture blanche papier fort, jaquette illustrée en couleurs.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      La première enquête de Maigret (1913),
    1949.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Tirage numéroté :
    Achevé d'imprimer : 31 octobre 1955.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 190 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond noir (« Maigret » est imprimé en couleurs).
    100 exemplaires sur vélin pur fil, numérotés de 1 à 100.


      La première enquête de Maigret (1913),
    1955.
    Réédition.


    Edition illustrée :
    Achevé d'imprimer : janvier 1965.
    Paris, Société nouvelle des éditions g.p. ; 20 x 14,5 cm, 255 pages ; illustrations de Daniel Dupuy ; reliure d'édition de couleur brun foncé avec une illustration en couleurs..
    Collection « Super », n° 98.


     

    La première enquête de Maigret (1913), 1965.
    Réédition.



    Autre(s) réédition(s) :


      La première enquête de Maigret, 1970.
    Réédition (Presses de la Cité).


      La première enquête de Maigret, 1976.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XIII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 3.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 3.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigrets erste Untersuchung.


      Maigrets erste Untersuchung, 2003.
    Edition allemande
    (Weltbild Sammler Edition).


    En anglais :
    1961 : Maigret's First Case (première édition américaine).
    1958 : Maigret's First Case (première édition anglaise).


      Maigret's First Case, 1958.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret's Firts Case, 1961.
    Edition anglaise (Penguin Books).


    En italien :
    1957 : La prima inchiesta di Maigret.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre A Taste of Power, téléfilm anglais de Terence Williams.
    Adaptation : Donald Bull.
    Avec : Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, John Carson, Terence Alexander, William Mendall, Margaret Elliott…
    Première diffusion : BBC TV, le 12 novembre 1963.


  • Intrigue
    Jules Maigret a vingt-six ans. Il est marié, mais n'a pas d'enfants. Il vient de débuter dans la police et occupe la fonction de secrétaire du commissariat de Saint-Georges (Paris, France). Au cours de la nuit du 15 au 16 avril 1913, en revenant de son travail, un jeune flûtiste des concerts Lamoureux, Justin Minard, aperçoit une femme à la fenêtre d'un hôtel particulier de la rue Chaptal. Il l'entend appeler au secours tandis qu'on la tire violemment à l'intérieur de la pièce. La femme s'affole et crie. Un coup de feu éclate, puis plus rien. Minard se précipite sur le portail de l'hôtel et le frappe du poing pour qu'on vienne lui ouvrir. Un maître d'hôtel se présente à la porte et cogne Minard au visage pour le repousser.

    Le jeune flûtiste se rend alors au commissariat le plus proche et raconte son histoire à Maigret, qui entreprend en sa compagnie sa première enquête. Les deux hommes se rendent ensuite à l'hôtel particulier où s'est déroulée la dispute dont Minard a été le témoin. Maigret est reçu par Richard Gendreau-Balthazar (la trentaine), le directeur des Cafés Balthazar, et son père Félicien. Sûr de lui et ironique, Richard fait visiter les lieux à Maigret. Celui-ci ne découvre aucun détail suspect, mais demeure persuadé que l'affaire n'est pas claire. Sinon, comment expliquer la frayeur qu'exprime le visage de Félicien Gendreau ?

    Le lendemain, le commissaire Le Bret, dont Maigret dépend directement, octroie un congé à son subordonné. Ami de la famille Gendreau-Balthazar, Le Bret souhaite une enquête officieuse et discrète sur les événements de la nuit passée. Par ailleurs, il est persuadé que son secrétaire ne trouvera rien et, quoi qu'il en soit, les Gendreau-Balthazar sont trop puissants pour qu'on puisse s'attaquer ouvertement à eux.

    En peu de temps, avec l'aide de Minard, Maigret découvre que la famille Gendreau-Balthazar n'est pas exempte de problèmes et de rivalités. En effet, depuis le testament d'Hector Balthazar, le fondateur des Cafés qui portent son nom, Richard et sa sœur Lise (presque vingt ans) se détestent farouchement. En effet, le vieil Hector a pris des dispositions pour que la totalité des actions de l'entreprise revienne à Lise si elle parvient - avant sa majorité - à épouser le comte Bob d'Anseval, un aristocrate désargenté dont il a acheté le château et dont il convoite le titre de noblesse. Par ce mariage, la fortune de Richard serait réduite à une simple rente annuelle.

    Le soir du coup de feu, Bob d'Anseval s'est fait conduire rue Chaptal par un ami garagiste, Dédé, qui l'attend dans la voiture devant l'hôtel particulier des Gendreau-Balthazar. Ayant compris le rôle qu'on entend lui faire jouer, Bob est monté dans la chambre de Lise pour lui dire qu'il refuse le mariage. Une dispute éclate et attire l'attention de Richard qui se précipite dans la chambre de sa sœur. Son arrivée provoque une bousculade dont Lise entend profiter : elle prend un revolver et tire sur son frère. Mais elle rate sa cible et abat Bob.

    Richard appelle à la rescousse, Louis Viaud, le maître d'hôtel, afin de dissimuler le cadavre dans les annexes de l'hôtel. Lorsque Maigret viendra visiter les lieux, cette fameuse nuit du 15 au 16 avril, Richard oubliera bien sûr de lui faire voir les écuries et le garage… Le corps de la victime sera ensuite enterré dans le jardin par Louis Viaud.

    Au moment où Maigret s'apprête à porter l'affaire devant le juge d'instruction, notamment grâce au témoignage de Dédé, il se rend compte qu'il est doublé. En effet, sentant la menace, le clan Gendreau-Balthazar a demandé de l'aide en haut lieu et poussé Louis Viaud à s'accuser du crime en alléguant la légitime défense.

    Il sera fait en sorte que l'honneur des Gendreau-Balthazar soit sauf ! L'affaire sera étouffée. Maigret, écœuré, songe à donner sa démission : le policier débutant qu'il est vient de comprendre que le métier doit tenir compte de certains impératifs et que la haute société bénéficie d'égards auxquels les autres classes sociales n'ont pas droit…

    Grâce à cette enquête, Maigret est invité à entrer dans la Brigade criminelle et est nommé inspecteur.

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