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Rédaction
Boulevard Richard-Wallace 7, Neuilly-sur-Seine (France), en octobre
1936,
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
Dans le quotidien « Paris-Soir-Dimanche » (supplément),
n° 49 (p. 18, énigme) et 50 (p. [ ? ], dénouement)
des 29 novembre et 6 décembre 1936 (soit 2 livraisons) ;
illustrations (photos non signées).
Série « Les nouvelles enquêtes du commissaire
Maigret ».
Rue Pigalle, 1936.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
In Les
nouvelles enquêtes de Maigret (Paris, Gallimard,
NRF., 1944).
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
[En préparation].
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome IX.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 24.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
24.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Pigalle.
En anglais :
1968 : Inspector Maigret Investigates
(première édition américaine).
1962 : Rue Pigalle
(première édition anglaise).
On trouve aussi : In the Rue Pigalle.
En italien :
1962 : Maigret in rue Pigalle.
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Remarque(s)
Rue Pigalle est le cinquième volet d'une série
de cinq nouvelles qui font l'objet d'un concours hebdomadaire, primé
en espèces. Chaque nouvelle s'étend sur deux numéros
: dans le premier sont posés tous les éléments
de l'énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné
son dénouement.
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Intrigue
Un matin gris et plus froid que les autres,
un matin à amener la neige ou à traîner au lit,
le commissaire Maigret se tient debout, près du poêle,
dans un bar de Pigalle (Paris, France). Il vient de commander un
café et un calvados. Julie, la servante, une Bretonne au
visage criblé de taches de son, essuie le pied des tables,
vêtue comme une souillon. Le ménage n'est pas encore
fait, bien qu'il soit presque neuf heures. Mais, dans ce quartier
de Montmartre, on commence rarement plus tôt. Derrière
son comptoir Lucien, le patron, s'affaire. Il nettoie les verres
de la veille. A la cuisine, Marina, sa femme, plus sale et plus
déjetée encore que sa bonniche, s'agite inutilement.
A la table du fond, deux hommes. Ils ne sont pas rasés
et leurs complets sont fripés. Pour des gens qui ont passé
toute la nuit éveillés, à attendre Dieu sait
quoi, ils n'ont pas si mauvaise mine
Il s'agit de Christiani,
un Corse, qui s'est racheté une conduite, et de sa
nouvelle recrue, René Lecur, qu'on appelle le Comptable
parce qu'il a été employé de banque à
Marseille.
Une demi-heure plus tôt, alors qu'il arrivait au Quai des
Orfèvres, Maigret avait été appelé au
téléphone par quelqu'un qui insistait pour lui parler
personnellement et qui faisait de gros efforts pour déguiser
sa voix :
Dites donc, il y a eu du pétard, cette nuit, chez
Marina
Si vous alliez faire un tour par là, vous rencontreriez
peut-être votre ami Christiani
Et vous pourriez avoir
des nouvelles de Martino
Vous savez, le petit d'Antibes, dont
le frère vient de s'embarquer pour la Guyane ?
Par habitude, Maigret avait compris que cette dénonciation
était sérieuse. En se rendant chez Marina, il en avait
eu aussitôt la confirmation : en face du bougnat, dans un
petit bar coincé entre deux boîtes de nuit, il reconnut
le Niçois et Pepito, deux hommes qu'on ne rencontre pas de
si bonne heure, surtout dans un pareil endroit.
Christiani qui est propriétaire de deux maisons
à Paris et d'une autre à Barcelonnette et Lecur
appartiennent à la bande des Corses ; le Niçois et
Pepito à celle des Marseillais. Leur rivalité n'est
un secret pour personne et le bruit court que Christiani aurait
donné le cadet des Martino, condamné par la
suite au bagne.
Maigret boit son calvados à petites gorgées. Derrière
le comptoir, une glace a été brisée par une
balle de revolver. Alors le commissaire imagine la scène
de la veille : Martino est venu réclamer des comptes à
Christiani ; comme il avait trop bu et qu'il était énervé,
il lui est arrivé un accident.
Le commissaire a visé juste et, visiblement, l'explication
tourne à son avantage. Si Christiani demeure aussi calme
que Maigret, Lecur, lui, se montre de plus en plus nerveux.
Mais où est donc le cadavre ?
A neuf heures et demie, une immense voiture jaune des Voyages Duchemin
s'arrête en face de l'immeuble et repart un peu plus tard.
Chez Marina, un troisième homme fait son apparition, par
la porte de derrière. C'est Fred, un truand à la solde
de Christiani ; ou son associé dans certaines affaires.
Maigret demande à Christiani et à Fred de lui remettre
leurs armes. Tous les deux lui tendent un Smith et Wesson. Dans
celui de Christiani, il manque une balle et le Corse ne s'est même
pas donné la peine de nettoyer le canon. La balistique établira
certainement que la balle manquante est celle qui a brisé
l'une des glaces derrière le comptoir. Le Comptable ne porte
pas d'arme sur lui.
C'est à ce moment que Maigret a l'impression qu'on vient
de subtiliser le cadavre sous son nez. Il alerte immédiatement
Lucas et lui demande d'intercepter le véhicule des Voyages
Duchemin. A onze heures, le commissaire reçoit la confirmation
de ce qu'il pressentait.
Dans la voiture jaune qui a stationné un moment devant le
bistrot, Lucas a découvert un coffre et, à l'intérieur
de celui-ci, le corps de Martino. Le docteur Paul a immédiatement
établi que la victime a été abattue par une
arme de petit calibre, un Browning 6,35.
Les transporteurs des Voyages Duchemin ont été chercher
le coffre chez le locataire du troisième, M. Bécherel,
un vieillard impotent. La malle devait être expédiée
à Quimper. C'est Fred qui s'est chargé de cacher le
corps chez le voisin du dessus, puis de passer commande aux Voyages
Duchemin.
Maigret fait conduire Christiani, Fred et Lecur au Quai des
Orfèvres. Puis, il demande à Lucas de chercher l'arme
du crime, qui a sans doute été jetée sur les
toits. L'après-midi, vers trois heures, le browning est retrouvé
et, trente minutes plus tard, René Lecur passe aux
aveux en pleurant. C'est lui qui a tiré sur Martino, pour
montrer à son patron qu'il était à la hauteur.
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