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Rédaction
Nieul-sur-Mer (Charente-Maritime, France), 1939.
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
En feuilleton dans l'hebdomadaire « Sept Jours », n°
29 et 30 des 20 et 27 avril 1941 (soit 2 livraisons). Illustrations
non signées.
Vente à la bougie, 1941.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
In Maigret
et les petits cochons sans queue (Paris, Presses de la
Cité, 1950).
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
[En préparation].
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome XV.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 4.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
4.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Die Versteigrerung.
En anglais :
1967 : Inspector Maigret Directs
(première édition américaine).
1961 : Under the Hammer
(première édition anglaise).
On trouve aussi : Sale by Auction.
En italien :
1967 : Vendita all'asta.
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Adaptation(s) pour la télévision
Liste non exhaustive
Sous le titre Maigret et la vente à la bougie,
téléfilm français de Pierre Granier-Deferre.
Scénario et dialogues : Dominique Roulet et Pierre Granier-Deferre.
Avec : Bruno
Crémer (Maigret), Etienne Chicot, Daniel Gélin,
Michèle Moretti, Pierre Forest, Frédéric Pierrot,
Margot Abascal, Gilles Treton, Lionel Astier, Henri Lambert, Stéphane
Boucher, Charlotte Clamens, Séverine Vincent, Maryse Pouilhe,
Jean-Luc Mimault
Première diffusion : [ ?], le [ ? ] 1995.
[Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 18].
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Intrigue
Maigret dirige la Brigade mobile de Nantes (Loire-Atlantique, France).
Le 14 janvier, on lui annonce qu'un crime a été commis
dans une auberge perdue dans les pré-marais vendéens,
à Pont-du-Grau. La victime se nomme Borchain, un paysan venu
des environs d'Angoulême (Charente) pour participer à
une vente aux enchères devant avoir lieu le lendemain.
L'objet de cette vente qui doit se faire au comptant au lieudit
la Mulatière est une ferme assez vaste, composée
de longs bâtiments sans étage, et comprend aussi trente
hectares de pré-marais, le cheptel mort et vif, le matériel
agricole, le mobilier, la vaisselle.
Ce genre de ferme qu'on appelle ici cabane appartient
à Groux, dont chacun se demande comment il s'y est pris pour
perdre de l'argent avec d'aussi bons pré-marais. Le bonhomme
est un colosse sombre ; plutôt que d'admettre ne pas s'être
occupé sérieusement de sa terre et de ses bêtes,
il en veut au ciel de sa déchéance.
Un autre étranger s'est installé à l'auberge
de Pont-du-Grau, située à trois-cent mètres de
la ferme de Groux. Il s'agit de Canut, qui a fait le voyage de Saint-Jean-d'Angély
(Charente-Maritime) et se présente aussi comme un acheteur
éventuel.
Outre Borchain et Canut, six autres personnes se trouvent à
l'auberge durant les heures qui précèdent le drame.
Le patron, Frédéric Michaux (quarante-neuf ans), dit
Fred le Boxeur, un mauvais garçon qui s'est racheté
une conduite en devenant aubergiste et en épousant Julia, une
ex-prostituée. Celle-ci s'occupe de la cuisine et Thérèse
(dix-huit ans) de la salle. Elle est aussi la maîtresse de Michaux
et les deux amants comptent bientôt quitter la Vendée
et refaire leur vie ailleurs, en Amérique du Sud, où
ils ouvriront un bistro. Il y a aussi trois habitués : Groux,
dont on va vendre le bien, Nicolas, un pêcheur ivrogne et Gentil,
le douanier.
Borchain a été tué un peu avant minuit, dans
sa chambre, à coups de marteau à charbon. Auparavant,
il a bu et joué aux cartes avec Groux, Nicolas et Gentil. Pendant
le repas, pour montrer la photo de sa femme, il a sorti un portefeuille,
plein de billets. Chacun a vu. Cela ne change toutefois rien puisqu'on
savait qu'il était venu pour la vente. Comme celle-ci a lieu
au comptant, tous pouvaient bien imaginer qu'il portait sur lui entre
cent et deux-cent milles francs.
C'est Michaux qui a reconduit Borchain dans sa chambre. Cette scène,
celles du repas et de la partie de cartes, Maigret les reprend inlassablement
pendant trois jours. Tous répètent les mêmes gestes,
la tête vide et les yeux sans regard. Le commissaire lui-même
a par moments de la peine à croire que ce qu'il voit est réel
et a un sens.
Au fil des heures cependant, il devine la liaison entre la bonne et
son patron, et comprend que Julia est au courant. En fouillant l'auberge
et ses clients, la police n'a trouvé aucun papier : pas de
police d'assurance, ni de carte d'identité. Pas même
de livret militaire. Maigret soupçonne donc l'existence d'une
cachette qui aurait échappé aux investigations menées
pour retrouver le portefeuille de Borchain.
La tension monte ! Michaux crie son innocence avant que Maigret ne
l'accuse. S'il plaide non coupable, c'est qu'avec un casier judiciaire
comme le sien, il n'aurait pas été assez fou pour commettre
un meurtre.
Mais avec quel argent se serait-il enfuit avec Thérèse
? Michaux avoue alors l'existence d'une assurance conclue alors qu'il
organisait des combats de boxe et dont il touchera le montant
cent mille francs le 15 mai, le jour de ses cinquante ans.
Michaux montre sa cachette à Maigret. A côté du
poêle, il y a un seau à ordures qui comporte un double
fond dans lequel Maigret trouve les économies des Michaux,
différents documents papiers et le portefeuille de la victime.
Tous demeurent suspendus à la réaction de Maigret. Thérèse
se met à pleurer. Le commissaire tourne son regard vers Julia,
celle que Michaux surnomme la vieille. Sa moue est dédaigneuse
; il y a un sanglot derrière, mais il n'éclate pas.
Elle avoue d'une voix mate le meurtre de Borchain. Si elle l'a tué,
c'est pour montrer à son mari qu'elle pouvait être encore
bonne à quelque chose
Ce n'est que dans l'auto qui l'emmène que Julia s'effondre.
Assis à côté d'elle, Maigret regarde fixement
les gouttes de pluie sur les vitres et se demande ce que les autres
font, maintenant, dans l'auberge et à qui sera adjugée
la cabane de Groux lorsque, pour la troisième fois,
la bougie des enchères s'éteindra.
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