Rédaction
[Paris (France), en 1927 ou 1928 ( ? )].

Manuscrit
[ ? ].
Le texte existe sous forme dactylographiée. Le Fonds Simenon (Liège, Belgique) en possède une photocopie.

Remarque(s)
La publication de l'ouvrage n'est pas établie. Dans une lettre de Claude Menguy à Michel Lemoine du 15 novembre 1989 (citée par ce dernier dans L'autre univers de Simenon), le bibliographe estime pouvoir situer, sans prendre de gros risques, la publication non établie de ce petit roman au cours de l'année 1928.

Sous-titré petit roman drôle, Le monsieur du samedi était certainement destiné à l'une des deux collections hebdomadaires (« Les Romans folâtres », paraissant le jeudi ou « Les Romans drôles », paraissant le samedi) de l'éditeur M. Ferenczi.

Ces deux collections devaient concurrencer la collection « Gauloise » des Editions Prima, mais elles ont rapidement été abandonnées, faute de succès.

Intrigue
Trouillon et Duveau sont employés chez Bigre et Frères, un fabricant de passementerie. Ils décident de faire une blague à leur collègue Pangolin, qu'ils soupçonnent de se vanter lorsqu'il fait état de ses très nombreux succès féminins. Ils lui parient qu'il ne parviendra pas séduire la femme qu'il lui présenteront et Pangolin accepte de relever le défi.

Les trois hommes se rendent rue Chaptal (Paris) et frappent à la porte de l'appartement de Claudine, une jolie femme dont Pangolin devra faire la conquête pour remporter son pari.

Pangolin est sur le point de réussir dans son entreprise quand on sonne à la porte… C'est Hercule Bigre qui vient rendre visite à sa maîtresse ! Bien évidemment, Trouillon et Deveau savaient que leur patron et Claudine étaient amants et qu'ils avaient l'habitude de se retrouver à cette heure-là dans l'appartement de la rue Chaptal.

Pangolin a juste le temps de fuir par la cheminée, mais Hercule Bigre découvre des traces laissées par son rival. Furieux, il allume un feu dans la cheminée afin de l'obliger à se sauver par les toits. Et, accompagné de Claudine, il descend dans la rue afin de jouir du spectacle.

Ne voyant personne sur les toits, Hercule Bigre croit avoir commis un meurtre et fait jurer à Claudine de garder le silence. Ce qu'il ignore, c'est que la cheminée de l'appartement de sa maîtresse communique avec le logement voisin… dans lequel Pangolin a trouvé refuge et séduit une jeune fille.

Lorsque Claudine rentre chez elle, Pangolin est là pour l'accueillir. Il lui renouvelle ses hommages, concrétise ses avances et remporte le pari tenu avec ses deux collègues. Mieux, il s'installe chez Claudine et fait chanter Hercule Bigre, qui croit toujours avoir tué quelqu'un. Pangolin obtient ainsi une augmentation de son salaire et divers avantages pour Trouillon et Duveau.