Le corps disparu
Nouvelle

Les enquêtes de l'inspecteur G.7 ; [05]

  • Rédaction
    Place des Vosges 21, Paris (France), durant l'hiver 1928-1929.
    Selon les archives secrétariales de Simenon : Stavoren (Pays-Bas), durant l'hiver 1930-1931.
    Selon le livre de comptes de Simenon : Stavoren (Pays-Bas), durant l'hiver 1929-1930.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Dans l'hebdomadaire « Détective », n° 50 (énigme) et 52 (dénouement) des 10 et 24 octobre 1929 (soit 2 livraisons), sous le pseudonyme de Georges Sim.


     



    Le corps disparu, 1929.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    In Les 13 énigmes (Paris, A. Fayard, 1932).
    L'ouvrage est publié sous le patronyme de l'auteur.


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome VI.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 18.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 18.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Remarque(s)
    Le corps disparu est le cinquième volet d'une série de treize nouvelles qui font l'objet d'un concours hebdomadaire, primé en espèces. Chaque nouvelle s'étend sur deux numéros : dans le premier sont posés tous les éléments de l'énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné son dénouement.


  • Intrigue
    A quatre heures de l'après-midi, les habitants de Tracy (Nièvre, France), un tout petit village des bords de la Loire, aperçoivent le corps d'une jeune fille qui s'en va au fil de l'eau. A l'aide d'un bachot, on la repêche, mais elle ne donne plus signe de vie. Un vigneron va à Pouilly avec sa voiture et ramène un médecin. Pendant deux heures, celui-ci pratique en vain la respiration artificielle et finit, sans hésiter, par signer le certificat de décès.

    T
    racy ne possède ni gendarme ni garde garde-champêtre. En l'absence du maire, on décide d'utiliser un local qui se trouve derrière la maison du garde-barrière pour y déposer le cadavre. Vers dix heures du soir, l'employé des chemins de fer sort de chez lui, pour aiguiller un train de marchandises. En passant devant le réduit où la morte est couchée, il s'aperçoit avec stupeur que la porte, qu'il a fermée lui-même, est entrebâillée. Effrayé, il va chercher sa femme. Tous deux s'avancent avec une lanterne et constatent l'évidence : le corps de la jeune fille a disparu. On est en août et il n'a pas plu depuis quinze jours. Il n'y a donc aucune empreinte sur le sol.

    Le lendemain matin, vers six heures, les gendarmes de Pouilly interrogent les villageois, ce qui donne des résultats plutôt confus. G.7 est lui aussi sur les lieux, mais n'a pas jugé utile de décliner son identité. On peut ainsi croire avoir affaire à un simple curieux.

    Vers dix heures, un couple arrive de Loges, un village situé à quatre kilomètres de Tracy, en amont. Une grosse dame en effervescence crie que c'est sa fille qu'on a retrouvée et qu'elle veut la voir. La noyée se nommerait donc Angélique Bourriau. Hébété, le père ne dit rien et son épouse parle pour deux. D'après elle, il n'y a aucun doute, c'est un coup de Gaston.

    G.7 apprend qu'Angélique avait dix-neuf ans et s'était amourachée d'un employé des contributions de Saint-Satur, qui n'avait pas un sou devant lui ni même fait son service militaire. Les Bourriau s'étaient opposés à cette liaison et promis leur fille à un vigneron de Pouilly, qui avait trente ans et du fois dans les bottes. Le mariage devait avoir lieu dans les deux mois.

    Immédiatement, G.7 se rend à Saint-Satur. Au bureau des contributions, Gaston Verdurier (vingt ans) le reçoit au guichet. Les questions fusent. Le jeune homme se met à pleurer et jure qu'il n'a pas tué sa maîtresse. G.7 veut qu'il voie le corps et l'emmène de force à Tracy. Une fois devant le cabanon du garde-barrière, Gaston craque et avoue.

    La veille, il s'est promené le long de la Loire avec Angélique. Elle préférait mourir plutôt que d'épouser le vigneron de Pouilly. Les amants parlent de mourir ensemble. La jeune fille se jette à l'eau, Gaston n'a pas le courage…

    Le soir, au café, il entend un batelier raconter l'histoire d'une femme retrouvé la vie après que les médecins l'eurent cru morte par noyade. Craignant que sa maîtresse revienne à la vie, Gaston subtilise le corps et l'enterre dans la forêt. C'est escorté par deux gendarmes.


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