« G.7 »
Nouvelle

Les enquêtes de l'inspecteur G.7 ; [01]

  • Rédaction
    Place des Vosges 21, Paris (France), durant l'hiver 1928-1929.
    Selon les archives secrétariales de Simenon : Stavoren (Pays-Bas), durant l'hiver 1930-1931.
    Selon le livre de comptes de Simenon : Stavoren (Pays-Bas), durant l'hiver 1929-1930.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Dans l'hebdomadaire « Détective », n° 46 (énigme) et 48 (dénouement) des 12 et 26 septembre 1929 (soit 2 livraisons), sous le pseudonyme de Georges Sim.


     



    G.7, 1929.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    In Les 13 énigmes (Paris, A. Fayard, 1932).
    L'ouvrage est publié sous le patronyme de l'auteur.


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome VI.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 18.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 18.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Remarque(s)
    « G.7 » inaugure une série de treize nouvelles qui font l'objet d'un concours hebdomadaire, primé en espèces. Chaque nouvelle s'étend sur deux numéros : dans le premier sont posés tous les éléments de l'énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné son dénouement.

    Présentation générale du concours : in « Détective », n° 46 du 12 septembre 1929 (page 2).

  • Intrigue
    Le narrateur — qui n'est pas nommé par l'auteur — fait la connaissance d'un policier qu'il va suivre au cours d'une douzaine d'enquêtes. Dans un premier temps, il tient à présenter celui qu'il appelle l'inspecteur G.7 et à raconter les conditions dans lesquelles il l'a rencontré.

    L
    e 9 décembre 192…, vers deux heures du matin, le narrateur se trouve dans un cabaret de Montmartre (Paris, France). Il lie conversation avec son voisin de table, un étranger dont il ne parvient pas déterminer la nationalité.

    Les deux hommes quittent la boîte de nuit ensemble et descendent la rue Notre-Dame-de-Lorette à la recherche d'un taxi. Arrivés place Saint-Georges, ils trouvent enfin une voiture libre, un véhicule rouge de la série G.7. Une jeune femme en sort vivement, emmitouflée de fourrures ; elle tend un billet au chauffeur et s'en va sans attendre la monnaie.

    Le narrateur propose à son compagnon d'un soir de prendre le taxi. Celui-ci refuse, l'autre cède. Ils se serrent la main. C'est à ce moment que le narrateur remarque que l'inconnu lui tend la main gauche et que, de toute la soirée, sa main droite est restée enfouie dans son veston.

    Une fois assis sur la banquette arrière, le narrateur heurte quelque chose. Un corps. Celui d'un homme affalé. Un visage jeune, des cheveux roux, un complet gris. Sa respiration est bruyante ; il n'est pas mort, mais blessé comme l'attestent quelques taches de sang sa sur sa main et sur son épaule.

    Plutôt que de demander au chauffeur de la conduire à l'hôpital ou dans un commissariat, le narrateur donne son adresse et conduit le blessé chez lui. Par goût de l'aventure et du mystère : n'est-ce pas la jeune femme aux fourrures qui a tenté d'assassiner le rouquin ?

    Le chauffeur du taxi ne semble pas s'être aperçu qu'il transporte deux passagers. Arrivé à destination, le narrateur demande au conducteur d'aller lui faire de la monnaie. Pendant ce temps, il tire le blessé jusque dans l'entrée de l'immeuble, puis il l'installera sur son lit pour le soigner.

    Bien que la blessure ne soit pas grave, le narrateur va chercher un ami, étudiant en médecine, qui habite non loin de chez lui. Lorsqu'ils reviennent, le blessé a disparu et les meubles ont été fouillés, les tiroirs vidés. Vexé, le narrateur renvoie son ami et retourne place Saint-Georges. Bien entendu, il ne retrouvera ni la trace du blessé, ni celle de la jeune femme qui l'accompagnait dans le taxi.

    Au petit matin, le narrateur se couche dans le lit même où il a étendu son blessé avec tant de soin. A neuf, la concierge le réveille en lui apportant le courrier. Une enveloppe contient un avis officiel, une convocation l'enjoignant de se présenter sans délais rue des Saussaies, dans les locaux de la Sûreté Générale.

    L'homme qui l'accueille dans son bureau est débout. Une silhouette grande et large, bien découplée. Un visage ouvert et piqueté de tâches de son. Un sourire joyeux et sans ironie :

    Je me présente. Inspecteur B… (un nom connu, trop connu pour le narrateur puisse l'écrire).

    Le soi-disant blessé du taxi ! Dans le même bureau se tient la jeune femme de la veille. Le policier lui demande de s'avancer : il s'agit de sa sœur, Yvette. A la sortie du cabaret de Montmartre, l'inspecteur B… cherchait à piéger un dangereux malfaiteur dont la main tient en permanence un détonateur qui lui permettrait, à tout moment, de faire exploser de la dynamite. Il aurait dû profiter du taxi libre, place Saint-Georges… Et le policier lui aurait arraché la main de son veston afin de le désarmer. Il y a un mois qu'il est sur ses talons et la narrateur, involontairement, a tout fait rater.

    C'est pour s'excuser de l'avoir pris pour un complice et mis son appartement à sac que l'inspecteur B… a convoqué le narrateur à son bureau. Si, la veille, il a perdu un ennemi, au moins espère-t-il avoir gagné un camarade, peut-être un ami.

    En souvenir de cette première rencontre, du taxi rouge et de la couleur des cheveux de son nouveau et presque inséparable compagnon, le narrateur donne à l'inspecteur B… le sobriquet de G.7.


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