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Rédaction
[ ? ], en 1940 ou en 1941.
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
Aucune.
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Edition originale
In La
rue aux trois poussins (Paris, Presses de la Cité,
1963).
-
Réédition(s)
en français
[En préparation].
-
Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 26.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 12.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
12.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Intrigue
A Marsilly (Charente-Inférieure, aujourd'hui Charente-Maritime,
France), la ferme des Boudru, la ferme d'Hortense et d'Emilie, est
la dernière du pays ; isolée des autres, au bord de
la mer, plantée devant les eaux, depuis des siècles,
comme un bastion, et peut-être parce qu'elle est à la
fin de tout, au bout du monde, elle s'appelle depuis toujours la «
Queue de Vache ».
Les deux surs ont chacune leur travail. Hortense est grande,
plus forte, plus solide que toutes les femmes. Elle fait les moules,
s'occupe des factures et des expéditions. Emilie est plus jeune
de trois ans, plus petite et moins forte qu'Hortense. Elle a toujours
été ainsi, comme qui dirait anémique, pâle
d'un bout à l'autre de l'année, avec une longue bouche
triste de quelqu'un de mal portant, bien qu'elle n'a jamais été
malade. Elle tient le ménage et la ferme, où elle s'occupe
des vaches.
Dans le pays, on les nomme les demoiselles de Queue de Vache. Elles
vivent avec Jean, leur neveu, un solide gaillard de vingt-quatre ans,
qui ramasse les moules avec Hortense et se charge de les livrer à
La Rochelle.
Jean sait qu'il n'a pas de nom de famille officiel. C'est un enfant
naturel. Il sait que si l'on dit Jean Boudru, ce n'est toutefois pas
inscrit sur ses papiers. Il a souvent interrogé ses tantes
au sujet de ses origines. Elles lui ont dit que son père était
un colon, mort au Gabon, et qu'elles ne connaissent pas sa mère.
Les deux demoiselles ont élevé Jean comme une fille,
avec des ruses de filles. Elles lui ont bassiné son lit jusqu'à
dix-sept ans et elles ont pleuré la première fois qu'il
est rentré à onze heures du soir. Elles ont encore pleuré
lorsqu'il leur a parlé de Marie Cujac... mais elles ont donné
toutes les deux leur consentement pour le mariage.
Alors, à la veille de celui-ci, Jean questionne Hortense. Il
a choisi Hortense, pace qu'elle a une forte poitrine, tandis qu'Emilie
est plate. Mais Hortense n'a rien dit. Emilie ne l'aurait pas permis.
Entre les deux, le chantage dure depuis vingt-quatre ans :
Si tu le dis
Si tu le dis, je dis
En clair, cela signifie : si tu dis la vérité, moi
je la dis tout entière. C'est finalement à Marie
Cujac que les deux tantes apprennent la vérité, lors
d'un essayage de la robe de mariée. Jean est le fils d'Hortense.
Mais Emilie est jalouse
Elles le veulent toutes les deux ! Elles
lui ont aussi révélé que le père de Jean
est un dénommé Joseph, un valet de ferme qui a été
jadis à leur service.
Il appartiendra dès lors à Marie de dire à Jean
laquelle de ses deux tantes est sa mère.
Hortense
Emilie
Jean est un peu bouleversé. Il
ne sait pas que penser maintenant qu'il connaît la vérité.
Mais cela n'a pas beaucoup d'importance. Comme dit Marie :
C'est moi qui t'ai !
Quant au rôle de Joseph dans cette histoire, Jean ne le saura
pas.
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