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Rédaction
Place des Vosges 21, Paris (France), durant l'hiver 1928-1929.
Selon les archives secrétariales de Simenon : Stavoren (Pays-Bas),
durant l'hiver 1930-1931.
Selon le livre de comptes de Simenon : Stavoren (Pays-Bas),
durant l'hiver 1929-1930.
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
Dans l'hebdomadaire « Détective », n° 57
(énigme) et 59 (dénouement) des 28 novembre et 12
décembre 1929 (soit 2 livraisons), sous le pseudonyme de
Georges Sim.
Le drame de Dunkerque, 1929.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
In Les
13 énigmes (Paris, A. Fayard, 1932).
L'ouvrage est publié sous le patronyme de l'auteur.
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Réédition(s)
en français
[En préparation].
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome VI.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 18.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
18.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition
anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Remarque(s)
Le drame de Dunkerque est le douzième volet d'une
série de treize nouvelles qui font l'objet d'un concours
hebdomadaire, primé en espèces. Chaque nouvelle s'étend
sur deux numéros : dans le premier sont posés tous
les éléments de l'énigme ; dans le second,
en quelques lignes, est donné son dénouement.
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Intrigue
Lorsque l'inspecteur G.7 arrive à Dunkerque (Nord, France),
Simon Cohen est déjà mort. Policiers, magistrats,
médecins et experts ont déjà piétiné
le terrain, mais l'enquête n'avance pas.
L'homme a été tué il y a huit jours dans son
bureau, quai de la Mégisserie. Un de ses cousins l'a retrouvé
mort au matin, un couteau de marin planté entre les omoplates,
en face du coffre-fort dont la porte était encore ouverte.
Il n'a pas été fracturé, mais ouvert avec sa
clé. Simon Cohen possédait trois établissements
:
Comestibles en gros Pétroles et essences
Vins, liqueurs et spiritueux
Métaux, cordages Neuf et occasion
Objets d'art Lunetterie Optique.
A peine un navire entre-t-il dans le port que Simon Cohen était
déjà à bord, sans seulement qu'on l'y eût
vu monter, la plupart du temps. En une heure avant même
que la vedette de la douane arrive il avait achevé
sa tâche. Et de façon si discrète que les intéressés
seuls l'avaient remarqué. Il parlait bas, savait toujours
à qui il fallait donner un pourboire pour obtenir la fourniture
et traitait dans n'importe quelle langue, avec les Anglais, les
Suédois, les Allemands, les Grecs ou les Turcs. Il connaissait
par leur nom des centaines de bateaux et à bord de chacun,
il y a avait toujours un ou plusieurs hommes qu'une indiscrétion
de Simon eût déshonorés.
Simon Cohen était un petit homme sale, débraillé,
avec des chemises douteuses, des poils roux sur les mains, un maintien
modeste, presque honteux. Mais son efficacité en affaires
était redoutable. On ne lui connaissait aucun vice, aucune
passion. Célibataire, c'était un Juif venu de quelque
pays du Nord, la Lettonie, ou l'Estonie, ou la Finlande, à
moins que ce soit la Russie. Des gens étaient arrivés
après lui, un à un, et qui étaient devenus
les rouages de son organisation. Ils s'appelaient tous Cohen.
Le lendemain du crime, un Anglais nommé Dickson, quartier-maître
de l'Aquitan, a été arrêté. Il
concède avoir rencontré Cohen le soir du drame, car
il avait besoin d'argent et voulait vendre un sextant au Juif. Les
deux hommes se sont retrouvés à six heures, quai de
la Mégisserie. L'objet vaut au moins vingt livres mais Cohen
n'en n'offre que quatre-vingt francs. Alors Dickson se fâche
et lui envoie son poing en pleine figure. Tandis que le marchand
roule par terre, le marin se sert dans le coffre. Il rempli ses
poches et se sauve, jurant ne pas avoir donné de coup de
couteau.
En fouillant la vie de Simon Cohen, la police lui a découvert
une maîtresse une veuve d'une quarantaine d'années
domiciliées non loin de son bureau. Comme elle avait
une pension, il se contentait de lui donner mensuellement une somme
infime. Elle semble toutefois hors de cause dans l'assassinat de
son amant.
Les Cohen, aussi, ont été interrogés. Ils sont
au nombre de trois et, contrairement à Simon, ne parlent
le français qu'avec un accent très prononcé.
Simon est le premier à avoir quitté le village, avec
de l'argent que tous ont réuni pour payer le voyage. Il était
convenu que, dès qu'il aurait gagné assez pour payer
le billet de chemin de fer des autres, ils les ferait venir en France.
G.7 demande au juge d'instruction de voir l'écriture des
trois Cohen. Stupeur du magistrat :
Mais ils ne savent ni lire ni écrire !
L'inspecteur s'en doutait. Les livres de Simon ne contiennent pas
une ligne, pas une note d'une autre écriture que la sienne.
Ce sont de simples paysans qui ont misé sur un des leurs,
un peu plus intelligent ; ils se sont associés à lui
pour faire fortune, mais ils ne savent ni lire ni écrire
! Autrement dit, leur cousin peut leur raconter n'importe quoi,
se moquer d'eux. Les tromper
Le soir du crime, les trois hommes arrivent et trouvent Simon assommé,
le coffre vide. Leur cousin revient à lui et explique ce
qui s'est passé avec Dickson. Les trois illettrés
ne le croient pas. Rongés par le doute et aigris par des
années de soupçons, ils s'interrogent du regard. Un
couteau de marin traîne
L'un d'eux frappe
Aux Assises, on ne pourra pas déterminer au juste celui des
trois qui a frappé. Si bien que c'est en bloc qu'on les condamnera.
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