-
Rédaction
« Shadow Rock Farm », Lakeville (Connecticut, U.S.A.),
du 17 au 25 mai 1954.
-
Manuscrit
Manuscrit autographe ; paginations multiples (au total 50 feuillets)
; dédicace en tête ; corrections peu nombreuses, principalement
des suppressions, réalisées en cours d'écriture
; à la fin de chaque chapitre, quelques notations fragmentaires
(pour la rédaction du chapitre suivant ?) ; signé mais
non daté.
Dactylographie faisant suite au manuscrit ; 164 feuillets ; corrections
de l'auteur, quelques corrections d'une autre main ; signée
et datée de : Shadow Rock Farm, Lakeville, Connecticut, le
25 mai 1954.
Conservation : collection privée ; photocopie au Fonds Simenon
(Liège, Belgique).
-
Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].
-
Edition originale
Achevé d'imprimer : 8 octobre 1954.
Paris, Presses de la Cité ; 19 x 12 cm, 214 pages ; couverture
en carton léger, illustration photo (Andrénic).
Tirage de tête
100 exemplaires sur vélin pur fil, numérotés
de 1 à 100.
L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages
(tirage de tête et tirage courant).
|
|
Le Grand Bob,
1954.
Edition originale. |
-
Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
|
|
Le Grand Bob,
1963.
Réédition (Presses de la Cité). |
|
|
Le Grand Bob,
1970.
Réédition (Presses de la Cité). |
-
Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 31.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 7.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
7.
-
Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : Big Bob (première édition
américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition
anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
-
Remarque(s)
Dans L'escalier
de fer (Paris, Presses de la Cité, 1953), on trouve
déjà, auprès du tragique couple des protagonistes
(Etienne et Louise Lomel), un petit ménage (Arthur et Mariette
Leduc) montmartrois, insoucieux et sympathique, où la femme
fait, en toute sérénité, bouillir la marmite.
Dans Le Grand Bob, Robert et Lulu Dandurand sont, en quelque
sorte, le développement de ces personnages de second plan et
ce sont eux qui occupent le devant de la scène. Dans sa présentation
du roman, Doringe attire l'attention du lecteur sur le fait qu'il
s'agit encore d'une étude du couple : quand Simenon s'attaque
à un sujet important, il n'épuise pas d'un coup la matière,
mais tranquillement, lucidement, tourne et retourne dans tous les
sens et sur toutes les faces la question qui l'intéresse et
les personnages dans lesquels elle s'incarne
Quand il l'abandonne,
il n'y a plus grand-chose à glaner, tout est dit. L'auteur
n'a pas encore tout dit sur la vie conjugale, mais son Grand Bob
en présente un aspect nouveau
-
Intrigue
Bob est mort hier
Ils disent que c'est un accident
Vous savez, un de ces hommes toujours gais, toujours riants,
auprès de qui les plus fermés se détendent et
les plus maussades sont obligés de sourire...
On ne sait pas ce que cachent ce masque heureux, ces goûts médiocres,
cette petite vie moitié bourgeoise et moitié bohème...
Et le jour où on découvre ce qui était caché,
c'est qu'il est trop tard
Lulu Dandurand, quarante-six ans, annonce au docteur Charles Coindreau
la noyade de son mari, Robert, quarante-neuf ans, surnommé
le Grand Bob. Sa mort, apparemment accidentelle, est en réalité
un suicide.
Le récit, à la première personne, est fait du
point de vue du docteur Coindreau, qui cherche dans le passé
et dans la vie privée de son ami, véritable boute-en-train,
des éléments susceptibles d'expliquer son geste.
Issu d'une famille honorable, Robert Dandurand fréquente la
faculté de droit, d'abord à Poitiers (Vienne, France)
où son père enseigne, puis à Paris. En 1930,
il rencontre, une jeune femme légère dont le bon cur
le séduit. Pour la sortir de son milieu et vivre avec elle,
il décide d'interrompre ses études bien qu'il
soit à la veille de les achever et de rompre avec sa
famille.
Le Grand Bob et la petite Lulu se marient quelques années plus
tard et s'installent dans le quartier de Montmartre. Lulu exerce le
métier de chapelière, tandis que Robert, très
instable, n'a pas d'emploi fixe. Le couple vit modestement, mais s'entend
bien.
Lors d'un week-end passé à l'Auberge du Beau-Dimanche
de Tilly (Seine-et-Oise), les Dandurand font la connaissance de Charles
Coindreau à l'occasion d'une des nombreuses fausses couches
de Lulu (elle n'aura jamais d'enfants). Le médecin devient
leur ami, et se lie plus particulièrement avec le Grand Bob,
dont il ne deviendra toutefois pas le médecin. De médecin,
on ne lui en connaît d'ailleurs aucun, bien qu'il souffre de
fréquents maux d'estomac : il faut dire que Robert ne refuse
pas un petit verre
Une voisine de Lulu lui apprend que Robert consulte régulièrement
un cancérologue, le docteur Gigoigne. Mais de cela, il n'en
a jamais parlé à sa femme. C'est au cours d'une entrevue
avec le spécialiste que la vérité éclate
au visage de Lulu. Robert est atteint d'un cancer du duodénum,
mais il refuse pourtant une opération possible car il ne peut
tolérer l'idée que sa femme devienne sa garde-malade.
Et si Robert feint de s'intéresser à la pêche
au brochet, c'est pour pouvoir se rendre seul à Tilly en partant
à l'aube. Jusqu'à sa disparition.
Après les obsèques du Grand Bob, Charles Coindreau perd
progressivement de vue Lulu. Un jour, il apprend son suicide. N'ayant
pas eu la force de surmonter son chagrin, elle s'était laissée
aller de plus en plus. Mais elle a voulu rejoindre son mari avant
sa complète déchéance. Avant de se sentir indigne
de celui qui l'avait transformée.
Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer
ici
|
|
|
|
|
|