-
Rédaction
Place des Vosges 21, Paris (France), durant l'hiver 1928-1929.
Selon les archives secrétariales de Simenon : Stavoren (Pays-Bas),
durant l'hiver 1930-1931.
Selon le livre de comptes de Simenon : Stavoren (Pays-Bas),
durant l'hiver 1929-1930.
-
Manuscrit
[ ? ].
-
Publication d'une préoriginale
Dans l'hebdomadaire « Détective », n° 49
(énigme) et 51 (dénouement) des 3 et 17 octobre 1929
(soit 2 livraisons), sous le pseudonyme de Georges Sim.
L'homme tatoué, 1929.
Publication en préoriginale.
-
Edition originale
In Les
13 énigmes (Paris, A. Fayard, 1932).
L'ouvrage est publié sous le patronyme de l'auteur.
-
Réédition(s)
en français
[En préparation].
-
Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome VI.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 18.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
18.
-
Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition
anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
-
Remarque(s)
L'homme tatoué est le quatrième volet d'une
série de treize nouvelles qui font l'objet d'un concours
hebdomadaire, primé en espèces. Chaque nouvelle s'étend
sur deux numéros : dans le premier sont posés tous
les éléments de l'énigme ; dans le second,
en quelques lignes, est donné son dénouement.
-
Intrigue
Au milieu du bois de Vincennes (Paris, France), se dresse une maison
de santé où l'on soigne les énervés
de marque. Dans une cellule blanche et claire, un homme est assis,
au bord de sa couchette, le menton sur les mains. Il porte un tatouage
à l'avant bras droit. L'expression du visage traduit quelque
chose d'inquiétant et d'indéfinissable qui suffit
pour que les avis à son égard soit partagés.
Un fou.., un simulateur
un dégénéré
un vulgaire rôdeur de barrière
un gentilhomme
qui défend son nom
un sourd-muet, ni plus ni moins
!
Une nuit, une ronde de police passant avenue Hoche le surprend en
train de grimper le long de la gouttière d'un hôtel.
Appréhendé et conduit au commissariat, l'homme ne
prononce pas une syllabe. Depuis, il n'a toujours pas prononcé
une parole en réponse aux questions posées. Il porte
un costume usagé, de mauvaises chaussures et une casquette.
Sous sa veste, un vulgaire tricot de cycliste.
Le lendemain, la police du quartier avertit les propriétaires
de l'hôtel qu'un rôdeur a tenté de les cambrioler.
C'est à ce moment qu'on apprend la disparition du comte de
Saint-Bonnet, dont l'épouse loge dans l'établissement.
Le couple est marié depuis quatre ans ; c'est une union parfaite.
Les époux appartiennent au même monde et jouissent
d'une fortune à peu près égale.
L'homme tatoué ressemble à tel point au comte de Saint-Bonnet
qu'on a préféré l'interner momentanément
dans la maison de repos du bois de Vincennes, plutôt
que de laisser au Dépôt ou de le transférer
à Fresnes. On avait même réussit à cacher
l'affaire au public et à la presse.
L'inspecteur G.7 introduit dans la cellule une jeune femme (trente
ans), vêtue tout de noir pour la circonstance. La comtesse
de Saint-Bonnet est pâle et n'ose pas lever les yeux, fixant
le sol avec obstination. Ses doigts s'agitent sur le fermoir de
son sac à main. L'homme en face d'elle hallucinant
à force d'être énigmatique est peut-être
son mari. Déjà, au parloir, elle avait hésité
comme avant elle son beau-frère, Yves de Saint-Bonnet,
et le valet de chambre :
Je ne sais pas ! Je ne sais plus ! Parfois il me semble que
c'est lui ! Puis à d'autres moments, je jurerais le contraire.
Tout avait été essayé pour faire parler l'homme
tatoué : l'intimidation, le passage à tabac modéré,
la douche écossaise. On l'avait nourrit, puis laissé
jeûner. Il savait sans hésitation et correctement se
servir de la pince à escargots et du rince-doigts, mais aussi
trancher lestement le saucisson et le quignon de pain à l'aide
d'un gros canif.
Le tête-à-tête entre la comtesse de Saint-Bonnet
et son prétendu mari dure huit longues minutes. Pas un mot
n'est dit, ni un geste esquissé. Alors G.7 pénètre
dans la cellule et prononce cette phrase brutale, comme un coup
de massue, en regardant de l'homme tatoué dans les yeux :
Mme de Saint-Bonnet est, depuis plusieurs mois, la maîtresse
de votre frère !
L'homme se dresse, les poings serrés, le regard fou :
Qu'est-ce que vous dites ?
Ce sont les premiers mots qui sortent de sa bouche depuis deux semaines.
G.7 a conscience de s'être montré odieux, mais la vérité
était à ce prix. Il est parti du principe qu'une femme
est toujours capable d'affirmer que tel individu est ou n'est
pas son mari
Toujours ! Pour ne pas éveiller
les soupçons, la comtesse a pris son temps, affirmant puis
se rétractant. Ainsi, au bout de d'une semaine ou deux, l'homme
tatoué convaincu d'être le comte de Saint-Bonnet
aurait été enfermé à jamais comme
fou
Un tel stratagème ne pouvait profiter qu'à des amants.
Yves de Saint-Bonnet s'est souvenu a bon escient que, tout jeune,
son frère était somnambule, d'humeur inégale
et qu'on le considérait souvent comme un original
Restait à en faire un fou
Rien n'est plus facile à
hypnotiser qu'un somnambule. Yves de Saint-Bonnet et sa maîtresse
ont eu recours à un magnétiseur, qui lui a ordonné
des sorties nocturnes et dicté ses actions. De sorte que,
se croyant atteint d'un trouble de la personnalité, le comte
se croit taré et préfère passer pour un autre
Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer
ici
|
|
|
|
|
|