Je suis resté un enfant de chœur
Récit à caractère autobiographique

[Dictées ; 12]

  • Enregistrement
    Lausanne (Vaud, Suisse), du 17 mars au 14 juin 1977.


  • Supports originaux
    Enregistrement sur cassettes.
    Dactylographie : 2 volumes avec reliure noire (pp. 1-127, pp. 128-242 ; une dédicace signée et datée en tête de chaque volume ; corrections de l'auteur ; signature.
    Conservation : un exemplaire de la dactylographie avant correction par l'auteur au Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 29 mars 1979.
    Paris, Presses de la Cité ; 26,5 x 17,5 cm, 184 pages ; en feuilles, sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    50 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 50.


      Je suis resté un enfant de choeur, 1979.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 29 mars 1979.
    Paris, Presses de la Cité ; 24 x 15,5 cm, 184 pages ; couverture en carton léger illustrée en couleurs.


      Je suis resté un enfant de choeur, 1979.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français
    Aucune.


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 26.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 26.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Sujet
    [Source : Stanley Eskin in Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1990).]

    L'autre grande peur de Simenon, après l'échec, était la solitude. Cette peur qu'il avait de sortir de chez lui le matin à l'aube quand il allait servir la messe resta gravée dans sa mémoire : « Une angoisse de me sentir seul, la nuit dans une rue désertée. » La misère de l'exclu le remuait profondément et la vision du solitaire observant des couples ou des familles est une image d'exclusion qui hante ses romans et ses ouvrages autobiographiques.

    Simenon, qui éprouvait, où qu'il aille, le besoin d'appartenir, de s'intégrer, et qui idéalisait la Famille et le Couple, avait une grande peur de la solitude. Le couple et la famille étaient des mythes qu'il n'entretenait que dans sa vie privée, car, dans la mosaïque de ses romans, il s'intéresse plus aux images d'anti-familles, d'anti-couples et d'anti-groupes. C'était toujours le vieil antagonisme entre les Simenon qui représentaient pour lui l'idéal familial (en réalité c'était loin d'être un idéal) et les Brüll qui s'inscrivaient à l'opposé.

    L'hypersexualité obsessionnelle de Simenon découlait autant de sa peur de la solitude que de sa curiosité. Depuis l'âge de vingt ans, il ne vécut jamais seul. Il se maria avec Denyse quelques heures après avoir divorcé de Tigy, et il était déjà avec Teresa quand Denyse le quitta.

    Bien qu'il ait souvent considéré que ses dix milles femmes — exceptés ses deux épouses — avaient été autant d'éléments positifs dans sa vie, il n'en reste pas moins que cette soif de rencontre découlait d'un facteur négatif : un manque, une absence, une frustration qu'il ressentit toute sa vie. Ce qui n'est pas incompatible avec la thèse d'une curiosité sexuelle : c'est le manque, plus que la possession, qui stimule la curiosité. Et l'origine de ce manque est sans doute à rechercher dans le sentiment qu'il eut d'avoir été négligé par sa mère et la préférence marquée de celle-ci pour son frère.




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