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Rédaction
Fontenay-le-Comte (Vendée, France), en 1941 [ ? ].
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Manuscrit
[ ? ].
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Publication d'une préoriginale
Dans l'hebdomadaire « Gringoire », n° 655 du 27 juin
1941 ; p. 7.
La piste du Hollandais,
1941.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
In La
rue aux trois poussins (Paris, Presses de la Cité,
1963).
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
Nouvelle reprise in « Le Nouveau Candide » le 17 octobre
1962, sous le titre L'étrange client du Grand Hôtel.
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre,
1967-1973) - tome XXV.
In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 12.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
12.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : La pista dell'Olandese.
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La pista dell'Olandese,
1964.
Edition italienne (« Epoca »).
Illustrations de [ ? ]. |
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La pista dell'Olandese,
1964.
Edition italienne (« Epoca »).
Illustrations de [ ? ]. |
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La pista dell'Olandese,
1964.
Edition italienne (« Epoca »).
Illustrations de [ ? ]. |
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Intrigue
Le Grand Hôtel, un palace du boulevard des Capucines (Paris),
accueille un client pas comme les autres. Parmi les hôtes fortunés
de l'établissement, Cornélius Mops ne semble pas à
sa place. Et pourtant, chaque jour, depuis trois semaines, il s'éveille
dans l'appartement n° 225, au second étage, presse un bouton
pour qu'un valet de chambre lui apporte le plateau de son petit déjeuner,
ouvre les persiennes comme un rideau de théâtre, prend
un bain et frotte au gant de crin son corps rose, un peu gras, où
des bourrelets épaississent les hanches. Il a presque des seins
de jeune fille.
L'homme est Hollandais. Il est arrivé sans valise, portant
un complet neuf, des souliers neufs, une chemise neuve, un chapeau
neuf et aurait voulu loger dans l'appartement n° 125, mais celui-ci
était déjà occupé. Que ce soit dans l'hôtel
ou dans le quartier, Mops se comporte comme un nageur novice qui n'ose
pas quitter les petites vagues du bord. Il n'élargit le cercle
de ses pérégrinations qu'avec une extrême prudence.
Tout cela n'a pas échappé à Emile, le concierge
du Grand Hôtel. Aussi a-t-il pris la peine d'informer la police
et un jeune inspecteur, élégant, désinvolte
il repousse volontiers en arrière, comme dans les films américains,
son chapeau de feutre gris a été commis à
la surveillance du Hollandais. Mais, à aucun moment, celui-ci
ne s'est rendu compte qu'il était filé.
Les journées de Cornélius Mops se ressemblent : il ne
se passe rien. Le Hollandais attend, quelque chose ou quelqu'un, qui
ne se présente pas. A l'hôtel, ses seules questions concernent
la disponibilité du 125. Et à mesure que les jours passent,
Mops manifeste plus de nervosité et comme de l'inquiétude.
Une fois qu'elle traversait le hall de l'hôtel, un employé
en jaquette avait toussé et murmuré discrètement
à l'attention de Mops qu'il venait de voir passer Mme Caliano,
la personne qui occupe le 125.
Mme Caliano vient d'Amérique du Sud. C'est une de ses créatures
dont on dit qu'elles ont été superbes. Il lui reste
les yeux, noirs, ardents, brûlants, les cheveux que le coiffeur
aidait à rester noirs, une voix chantante qui tournait à
l'aigu et d'admirables mains potelées. Le reste pêche
maintenant par excès, excès de tout, excès chair
fluide, excès de parfums et de couleurs vives, excès
de pétulance et d'appétits de toutes sortes. Les hommes,
elle les préfère jeunes, blonds et élancés.
Pas vraiment le genre de Mops
Et pourtant, à l'occasion d'un thé dansant, le Hollandais
tente un travail d'approche. Convoiterait-il les bijoux que Mme Caliano
porte à profusion ? Ce n'est pas l'avis d'Emile, qui déteste
ne pas comprendre. Il croit néanmoins utile d'appeler l'inspecteur.
Madame attendait un jeune homme qui n'est pas venu et le Hollandais
en a profité.
Mops et Mme Caliano ont commencé au porto. Ils ont passé
ensuite au champagne. Dîner bien arrosé, jusqu'à
une heure tardive. Montée à l'étage, bras dessus,
bras dessous. Champagne dans la chambre. L'inspecteur s'installe dans
un cagibi, à côté du n° 125. Il ne voit rien,
mais il entend. Eclats de voix, rires
Puis comme des lamentations
Sanglots ou hoquets ? Il ne saurait dire. C'est entrecoupé
de reproches et enfin de cris.
L'inspecteur quitte son cagibi au moment où Mops sort de l'appartement
n° 125. Il s'effondre dans les bras du policier et des larmes
jaillissent d'entre ses paupières.
Mme Caliano a trop bu. Elle est malade et vomit à même
le sol. Elle pense qu'elle va mourir, mais que Mops, cet homme qui
lui a fait la cour, va s'occuper d'elle et la sauver. Au lieu de cela,
le Hollandais grimpe sur une chaise et cherche quelque chose sur une
armoire. En vain
A cinq heures du matin, au Quai des Orfèvres, Cornélius
Mops raconte son histoire. Il est sous-directeur de la fromagerie
Van de Veld. Cela fait vingt ans qu'il travaille pour la même
maison. Il mène une vie de famille tranquille et heureuse,
avec sa femme et ses deux enfants. Son rêve est d'habiter à
Amsterdam.
Alors qu'il est dans la capitale hollandaise pour une réunion
syndicale, il se rend dans un café pour boire un verre avec
son collègue Pijpekamp. C'est là qu'il est abordé
par un homme élégant, distingué, qui lui propose
de gagner un demi-million en trois jours
Il avoue être
un voleur de bijoux international. Son dernier vol, il l'a commis
dans un palace parisien, le Grand Hôtel, et laissé son
butin sur une armoire, dans l'appartement n° 125. Si Mops récupère
les bijoux à sa place, il empochera un demi-million. Et Mops
accepte, lui laissant dix-mille francs comme garantie de sa bonne
foi. Amsterdam n'est bientôt plus un rêve
L'inspecteur présente à Mops des photos. Le Hollandais
identifie immédiatement son homme distingué et élégant.
Il n'a commis aucun vol de bijoux, bien qu'il soit un escroc connu.
C'est la huitième fois qu'il réussit son coup, avec
le même subterfuge.
Cornélius Mops s'est laissé bêtement piéger.
En plus des dix-mille francs, il a laissé ses économies
dans l'affaire : la vie coûte cher dans un palace
Madame Mops fera le voyage depuis Leuwarden pour venir récupérer
son mari libre de toutes charges. Tandis qu'il s'explique, elle traduira
son émotion par quatre Cornélius ! marquant la
joie, la stupéfaction, la pitié (avec quelques sanglots)
et, enfin, la prise de possession.
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