Sujet
[Source : Mathieu Rutten in Simenon (Nandrin,
Eugène Wahle, 1986).]
Dans
Tant que je suis vivant, Simenon semble considérer
ses romans durs, psychologiques, comme autant de préludes à
ses
Dictées
: « Je demande qu'on me laisse le temps de poursuivre et d'achever,
pour autant qu'il y ait un achèvement, ce que je considère
comme l'essentiel de mon uvre ; je parle de mes dictées.
Quand se termineront-elles ? Je n'en sais rien. Je ne veux pas le
savoir. Mais je voudrais encore longtemps laisser vagabonder mon esprit
».
Du rêve subconscient à la réflexion consciente
des idées, une philosophie, il n'en a pas ; il n'est
pas un intellectuel qui écrit pour un autre intellectuel
un peu à la manière de Samuel Pepys (1663-1703) dans
son
Diary : « un livre sorti des oubliettes ».
« Est-ce que je suis en train, sur le tard, d'essayer de jouer
mon Pepys ? Sinon, les notes que je prends presque quotidiennement
à mon micro seront bonnes pour la poubelle ».