Vent du nord, vent du sud
Récit à caractère autobiographique

[Dictées ; 04]

  • Enregistrement
    Lausanne (Vaud, Suisse), du 13 novembre 1974 au 3 avril 1975.


  • Supports originaux
    Enregistrement sur cassettes.
    Dactylographie : 2 volumes avec reliure noire (pp. 1-215, pp. 216-324 ; chaque volume est dédicacé deux fois : première dédicace signée et datée de 1975, deuxième dédicace signée et datée du 28 janvier 1976 ; corrections manuscrites de l'auteur.
    Conservation : un exemplaire de la dactylographie avant correction par l'auteur au Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 4 novembre 1976.
    Paris, Presses de la Cité ; 26,5 x 17,5 cm, 186 pages ; en feuilles, sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    50 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 50.


      Vent du nord, vent du sud, 1976.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 4 novembre 1976.
    Paris, Presses de la Cité ; 24 x 15,5 cm, 186 pages ; couverture en carton léger illustrée en couleurs.


      Vent du nord, vent du sud, 1976.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français
    Aucune.


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 26.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 26.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Sujet
    [Source : Mathieu Rutten in Simenon (Nandrin, Eugène Wahle, 1986).]

    Pour Simenon, ses Dictées sont une affaire de conscience personnelle et professionnelle. Ceci est compréhensible de la part de quelqu'un, qui, pendant un demi siècle, a dû subir la pression d'une créativité intense, trop forte pour un individu. Nous savons qu'elle l'a mené aux limites du possible, qu'elle a frisé la pathologie, la psychopathie, l'effondrement.

    Simenon a toujours écrit en toute sincérité, cherchant à comprendre l'animal humain. Il a essayé de comprendre, « jusqu'à un certain point, ce qu'on appelle en langage d'aviation the point of no return : c'est-à-dire le point extrême d'où l'on ne revient pas… Je me suis toujours tenu plus ou moins dans cette sorte d'équilibre instable. Donner le maximum de moi-même ; ressentir le maximum : mains un maximum que je gardais prudemment sous contrôle. Lorsque j'ai décidé, à soixante-dix ans (1972-1973), de cesser d'écrire des romans, c'est-à-dire d'arrêter cette quête de l'homme, c'est surtout que je sentais que j'allais dépasser mes limites ».

    Comme il en témoigne dans Vent du nord, vent du sud, Simenon s'est trouvé devant un choix fondamental : vivre sa vie ou connaître, enfin, cet homme nu qu'il traque depuis si longtemps. « A tort ou à raison, il me semblait que si je continuais à aller de plus en plus loin dans les motivations humaines, mon équilibre mental risquait d'en pâtir… ».

    Et Simenon aurait été menacé du même sort que Nietzsche, Gauguin ou Van Gogh.

    Simenon ne s'est jamais considéré comme un génie, mais comme un homme parmi les hommes. « Je ne suis pas un penseur. Je ne suis pas un professeur de vie. Je ne suis, au fond, je m'en rends compte aujourd'hui, qu'un récepteur. […] Je me sens de plus en plus, non pas comme un peintre du dimanche, puisque je n'ai jamais su peindre, malgré l'envie que j'en ai eue souvent et que j'en ai encore parfois, mais un écrivain du dimanche, c'est-à-dire un amateur. On dit aussi un naïf. Mais n'ai-je pas toute ma vie été un naïf ? Je finis par me le demander ».




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