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Rédaction
12, quai Victor-Hugor, Fontenay-le-Comte (Vendée, France),
en 1941.
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Manuscrit
Collection privée.
La revue « Traces » et le Fonds Simenon de l'Université
de Liège indiquent que le manuscrit a été vendu
aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à
l'initiative de l'auteur en 1943. Or, en juillet 2010, un collectionneur
contredit cette information et indique qu'il a acquis le manuscrit
en août 1999 chez un libraire en vue à Paris, sur la
recommandation de son ami Francis Lacassin, qui a authentifié
le document.
Le libraire en question affirme être l'intermédiaire
de la fille de la personne qui a acheté le manuscrit en 1941,
peu de temps après sa rédaction, directement auprès
de l'auteur, qui habite à Fontenay-le-Comte
et qui lui a dédié le document dans une note manuscrite.
L'homme, qui a acheté le manuscrit en 1941, dirige alors une
usine de vélos située non loin de la résidence
de Simenon à Fontenay-le-Comte
: il reçoit la visite de l'écrivain alors que celui-ci
est consul chargé des réfugiés belges dans la
région. Simenon a besoin de plusieurs vélos pour permettre
le déplacement de ces personnes. L'homme reconnaît Simenon
et se réclamme collectionneur de son oeuvre ; il est donc disposé
à échanger des vélos contre des ouvrages. C'est
ainsi que le manuscrit du Voyageur de la Toussaint et quelques
éditions originales servent de transaction. C'est la fille
du fabricant de vélos, âgée de trois en 1941,
qui vend ensuite le manuscrit au libraire parisien dont il est question
ci-dessus.
Le collectionneur qui nous fournit cette information est propriétaire
du Fonds Mélusine, une collection qui contient actuellement
plusieurs milliers d'ouvrages rares sur tous les sujets et de tous
les temps.
Ce même collectionneur précise que, dans ses Mémoires
intimes, Simenon fait référence à
l'échange de vélos contre plusieurs ouvrages dédicacés
trois vélos contre trente ouvrages dédicacés
(pp. 87-88), mais indique que ceux-ci sont pour sa famille
et non pour des réfugiés belges.
Le voyageur de la Toussaint,
1941.
Manuscrit (coll. privée - Fonds Mélusine).
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Publication d'une préoriginale
En feuilleton dans le quotidien « Le Petit Parisien »,
n° 23'436-23'523 du 15 mai au 23 août 1941 (soit 88 livraisons).
Le voyageur de la Toussaint,
1941.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
Achevé d'imprimer : 1941
Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 237 pages ; couverture blanche.
Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.
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Le voyageur
de la Toussaint, 1941.
Edition originale. |
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
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Le
voyageur de la Toussaint, 1943.
Réédition (ESPES ; édition réservée
à la Belgique) ; (coll. privée -
Fonds Mélusine). |
Le copyright de cette édition est établi au nom de l'auteur,
en lieu et place de Gallimard qui le réclame pour les autres
éditions originales de cette époque.
Le voyageur de la Toussaint,
1943 ; copyright au nom de Simenon (coll. privée - Fonds Mélusine).
En feuilleton :
Dans le quotidien « Elle et Lui », n° 96-[ ? ] du 19
mars 1943 au [ ? ] 1944 (soit [ ? ] livraisons).
La première livraison propose un concours de perspicacité
aux lecteurs : il s'agit de répondre aux trois questions que
posent les photos qui accompagnent le début du roman.
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Le
voyageur de la Toussaint,
1943-1944. |
Autre(s) réédition(s) :
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Le voyageur de
la Toussaint, 1952.
Réédition (Gallimard). |
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Le voyageur de
la Toussaint, 1977.
Réédition (Gallimard). |
- Edition(s) collective(s) en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 15.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) -
tome 22.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 22.
- Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Der Passagier vom 1. November.
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Der Passagier
vom 1. November, 1961.
Edition allemande (Kiepenheueur & Witsch). |
En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
1950 : Strange Inheritance (première édition
anglaise) ; trad. de Geoffrey Sainsbury.
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Strange Inheritance,
1958.
Edition anglaise (Pan Books ; réédition de l'édition
de 1950 publiée par Routledge & Kegan Paul) ;
(coll. privée - Fonds Mélusine).
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En italien :
1999 : Il viaggiatore del giorno dei morti (Adelphi) ; trad.
de Laura Frausin Guarino.
- Autre(s) traductions :
1962 : Tajni putnik (Zagreb, Znanje) ; trad. de Leo Drzic.
1966 : Slepi potnik (Ljubljani, Presernova druzba) ; trad. de
Silverster Skerl.
En syrien :
1996 : Musafi id jami al-qadisin (Dimasq Dar al-Mada); trad.
de Abdallah Uwishaq.
En espagnol :
2000 : El viajero del dia de todos los santos (Barcelona, TusQuets)
; trad. de Mercedes Corral.
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Adaptation(s)
cinématographique(s)
Liste non exhaustive
Le voyageur de la Toussaint, film français de
Louis Daquin.
Scénario : Marcel Aymé et Louis Daquin.
Dialogues : Marcel Aymé.
Avec : Assia Noris, Jules Berry, Gabrielle Dorziat, Guillaume de Sax,
Roger Karl, Louis Seigner, Alexandre Rigault, Marguerite Ducouret,
Mona Dol, Christiane Ribes
Sortie le 8 avril 1943.
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Le voyageur
de la Toussaint, 1943.
Affiche [ ? ] ; 48 x 62 cm |
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Le voyageur
de la Toussaint, 1943.
Affiche française ; 60 x 80 cm |
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Le voyageur
de la Toussaint, 1943.
Affiche française ; 60 x 80 cm |
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Le voyageur
de la Toussaint, 1943.
Affiche belge ; 28 x 39 cm |
Le voyageur de la Toussaint,
1943.
Photo 50 x 60 cm.
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Adaptation(s) pour la télévision
Liste non exhaustive
Le voyageur de la Toussaint, téléfilm [ ? ]
de Philippe Laik.
Scénario : [ ? ].
Dialogues : [ ? ].
Avec : Renaud Sestre, Daniele Lebrun, Michel Duchaussoy, Anne Coosens
Première diffusion le [ ? ]
2005.
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Intrigue
Une veille de la Toussaint, les passagers d'un paquebot venant de
Norvège débarquent dans le port de La Rochelle (Charente-Maritime,
France). Parmi eux, Gilles Mauvoisin (dix-neuf ans), sans profession,
revient dans la ville de ses parents pour assister à leurs
funérailles. Ceux-ci viennent de mourir accidentellement, après
avoir poursuivi, à travers le monde, une existence médiocre
d'artistes au rabais.
Dans le même temps, Gilles apprend le décès, il
y a quatre mois, d'Octave Mauvoisin, le frère de son père.
L'oncle a légué à son neveu sa fortune et son
entreprise de transports, à la condition que le jeune homme
habite sa maison et y laisse vivre sa veuve Colette (bientôt
trente ans).
Gilles accepte les dispositions testamentaires de son oncle et entre
en possession de ses biens. Dans la maison, il trouve un coffre-fort
dont il a la clef, mais pas les cinq lettres de la combinaison. Cela
ne l'empêche pas de prendre en main les affaires d'Octave et
de faire preuve, dans la conduite de celles-ci, d'une maturité
inattendue. Pour asseoir sa stabilité, Gilles épouse
Alice Lepart, l'une des premières femmes qu'il a côtoyée
depuis son retour à La Rochelle.
La sur de la mère de Gilles, Gérardine Eloi
une veuve d'âge mûr forme, avec d'autres parents
et certains notables de la ville, un groupe appelé le syndicat,
qui cherche à prendre le successeur d'Octave dans son giron,
sous prétexte de le protéger de la mauvaise influence
que pourrait avoir sur lui sa tante Colette, une jeune femme douce
et fine mais d'origine modeste, qui a pour amant un médecin
de la ville, le docteur Sauvaget.
Gilles ne se laisse cependant pas attirer par le syndicat et
son attitude courageuse débouche sur un affrontement, latent
et feutré, de deux types de sociétés que sépare
une conception différente de l'argent et des valeurs humaines.
La femme du docteur Sauvaget, malade et impotente, meurt, probablement
de s'être empoisonnée elle-même avec de l'arsenic.
Son mari est néanmoins soupçonné d'homicide et
fait l'objet d'une campagne de presse ravageuse au terme de laquelle
il est arrêté. Rétrospectivement, la mort d'Octave
Mauvoisin devient elle aussi sujette à moult interrogations.
Une exhumation est ordonnée par la justice et le cadavre révèle
des traces d'arsenic qui valent à Colette d'être à
son tout incarcérée.
Gilles décide de mener sa propre enquête. Il parvient
enfin à ouvrir le coffre-fort de son oncle et prend connaissance
de documents particulièrement compromettants pour certains
membres de la famille, dont Germaine Eloi qui, accablée de
dettes, avait toutes les raisons de supprimer Octave Mauvoisin, son
principal créancier.
Sur la base de ses découvertes, Gilles dénonce Germaine.
Il obtient certes la libération du docteur Sauvaget et de Colette,
mais Germaine au terme d'un procès de façade
est mise au bénéfice du doute et acquittée.
L'honorabilité des membres bien-pensants du syndicat
a pleinement joué en sa faveur.
Ecuré par cette bourgeoisie de province au sein de laquelle
il est plus que jamais un étranger, Gilles décide de
quitter à tout jamais La Rochelle, laissant derrière
lui sa femme et son entreprise de transports. Il emmène avec
lui Colette et devient, comme ses parents avant lui, un éternel
voyageur
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