Maigret à Vichy
Roman

  • Rédaction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 5 au 11 septembre 1967.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 136 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : Epalinges, le 11 septembre 1967.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », du 2 décembre 1967 au 3 janvier 1968 (soit 26 livraisons).


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 19 janvier 1968.
    Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 250 pages en feuilles ; illustrations (non signées) ; sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    77 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 77.

    Fait partie intégrante du tirage de tête, un feuillet séparé de format A4, reprenant l'illustration qu'on retrouve sur les deuxième et troisième pages de couverture du tirage courant.


      Maigret à Vichy, 1968.
    Edition originale, tirage de tête.




    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 19 janvier 1968.
    Paris, Presses de la Cité ; 20 x 13,5 cm, 250 pages ; illustrations (non signées) ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.


     

    Maigret à Vichy, 1968.
    Edition originale, tirage courant.



  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Maigret à Vichy , 1968.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Maigret à Vichy , 1976.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Maigret à Vichy , 1987.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXIV.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 13.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 13.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret in Kur.

    En anglais :
    1969 : Maigret in Vichy (première édition américaine).
    1969 : Maigret Takes the Waters (première édition anglaise).


      Maigret in Vichy, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1959 :
    Maigret a Vichy.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Maigret à Vichy, téléfilm français d'Alain Levent.
    Scénario et dialogues : Charles Maître.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Blanche Ravalec, Annick Tanguy, Xavier Depraz, Jean-Michel Noiret, Jacques Pater, Roland Amstutz, Huguette Soriano, Gisèle Grimm…
    Première diffusion : Antenne 2, le 10 octobre 1984.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 64].


  • Intrigue
    Suivant les conseils de son ami, le docteur Pardon, Maigret prend des vacances, qu'il passe en cure à Vichy (Bourdonnais, France), avec son épouse. Il a cinquante-trois ans, commence à se sentir vieillir et se soucie de sa santé… Dans le calme teinté d'ennui de la saison thermale — on est en plein mois de juillet — il fume sa pipe, feuillette le journal afin de trouver les nouvelles locales, boit ses verres d'eau quotidiens et fait de longues promenades avec Madame.

    Or donc, Maigret nettoie son organisme en dehors du territoire dans lequel exerce ses fonctions. Aussi — lorsque la curiste Hélène Lange, une rentière de quarante-huit ans, se fait étrangler dans son salon — l'enquête est-elle confiée à Désiré Lecœur, commissaire à Clermont-Ferrand et ancien collaborateur de Maigret.

    Tout en poursuivant sa cure et ses promenades avec sa femme, Maigret s'intéresse aux investigations conduites par Lecœur. Il suit d'un œil souvent sérieux, mais aussi parfois détaché et amusé, le travail de son ex-inspecteur.

    Hélène Lange était une femme solitaire que les Maigret avaient remarquée plusieurs fois, au même endroit et à la même heure, en se promenant dans les jardins de Vichy, entre les kiosques et les pavillons rococo.

    Originaire de La Rochelle et issue d'une famille modeste, Hélène Lange a été employée à Paris pendant quelques années, puis elle a vécu en rentière. A Nice, puis à Vichy. Elle habitait la station thermale depuis neuf ans. Pourtant, personne ne sait rien d'elle et on ne lui connaît pas la moindre fréquentation. La vie d'Hélène était si dépourvue d'événements que Maigret ne tarde pas à découvrir qu'elle faisait, à intervalles relativement fixes (tous les deux ou trois mois) un court voyage avant de déposer plusieurs milliers de francs à son compte du Crédit Lyonnais.

    Ainsi donc, la victime recevait des versements importants, qu'elle allait à chaque fois toucher dans une ville différente… Quant au meurtre, le commissaire Lecœur ne possède qu'un indice : une femme aurait été bousculée par un homme pressé, à quelque pas de la maison d'Hélène Lange et à l'heure présumée du crime.

    Si Hélène Lange vivait apparemment sans aucun contact avec autrui, il n'en est pas de même de Francine, sa sœur, venue à Vichy avec son ami pour les obsèques. En effet, Francine Lange, quarante ans, tient à La Rochelle un salon de beauté renommé et — en célibataire émancipée — mène une existence très animée. Elle ne s'éternise d'ailleurs pas à Vichy, qu'elle quitte le lendemain de l'enterrement.

    Se demandant si elle a fui parce qu'elle avait quelque chose à cacher, la police s'intéresse de plus près à Francine Lange. Il apparaît dès lors que les deux sœurs ont beaucoup plus de points de contacts que la cadette ne veut le faire croire. De plus, le salon de beauté tenu par Francine appartient pour moitié à Hélène, qui a fourni les fonds nécessaires à son achat. Enfin, Francine avoue être partie précipitamment de Vichy après avoir reçu un coup de téléphone de l'assassin.

    La surveillance des cabines téléphoniques de la station thermale aboutit à l'arrestation d'un homme de soixante ans environ, industriel fortuné, lui aussi en cure à Vichy. Louis Pélardeau, en qui Maigret devine presque aussitôt l'individu qui fuyait le soir du meurtre, avoue rapidement être l'assassin d'Hélène. En revanche, les petits secrets des sœurs Lange donneront au commissaire davantage de fil à retordre. Mais il parviendra à mettre à jour des existences où le sordide l'emporte sur le pathétique.

    Pélardeau était l'amant parisien d'Hélène. A cette époque, Francine travaillait aussi dans la capitale et multipliait les liaisons amoureuses sans lendemain. Et lorsque Francine se retrouve enceinte, Hélène annonce à Pélardeau qu'elle est elle-même enceinte et que, par convenance, elle va le quitter.

    Les deux sœurs disparaissent et se réfugient dans un hameau bourguignon où elles sont inconnues. Là, Francine met au monde un petit garçon, Philippe, qui est inscrit comme enfant d'Hélène à l'état civil.

    Hélène Lange annonce à son ex-amant qu'il est le père de Philippe et, toujours par convenance, lui demande de renoncer à voir l'enfant avant sa majorité, afin de lui épargner le scandale de sa naissance illégitime. Pélardeau accepte et pourvoit à l'éducation de son fils en versant de grosses sommes à Hélène. Si cet argent n'aboutissait pas directement à Vichy, c'est qu'Hélène prenait soin de dissimuler son adresse. Aussi, tous les deux ou trois mois, prenait-elle le train pour se rendre dans une ville à chaque fois différente où Pélardeau avait versé la somme qui devait permettre à Hélène d'élever Philippe dans les meilleures conditions.

    C'est par hasard que Pélardeau, alors en cure à Vichy, retrouve et reconnaît Hélène Lange. Il exige qu'elle lui révèle où est caché Philippe, devenu sa seule raison de vivre. Devant le mutisme forcené de son ancienne maîtresse, il se laisse emporter par la colère et empoigne Hélène à la gorge. Sans le vouloir vraiment, il l'étrangle.

    Ce que Pélardeau ignore, le soir où il tue accidentellement Hélène Lange, c'est que — toutes ces années durant lesquelles il a versé de l'argent pour subvenir aux besoins de son fils — il a été mystifié par Hélène.

    En effet, tout de suite après sa naissance, Philippe a été confié à une famille de paysans des Vosges. Et à l'âge de deux ans et demi, il est mort noyé dans une mare. Louis Pélardeau n'a donc été, malgré lui, que le bailleur de fonds des sœurs Lange. Par ruse, Hélène a su exploiter un homme crédule en lui extorquant des sommes importantes, qui expliquent son statut de rentière et le magnifique salon de beauté de La Rochelle…

    Maigret espère que la dignité et la naïveté de Louis Pélardeau le feront acquitter.




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