Maigret à l'école
Roman

  • Rédaction
    « Shadow Rock Farm », Lakeville (Connecticut, U.S.A.), du 1er au 8 décembre 1953.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Conservation : collection privée.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans l'hebdomadaire « Le Moustique », n° 1'464-1'469 du 14 février au 21 mars 1954 (soit 6 livraisons) ; illustrations de Gérald Forton.


      Maigret à l'école, 1954.
    Publication en préoriginale.


     






  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 13 mars 1954.
    Paris, Presses de la Cité ; 17,5 x 11,5 cm, 224 pages ; couverture en carton léger, illustration photo (Andrénie) sur fond noir (« Maigret » est imprimé en couleurs).

    Tirage de tête
    100 exemplaires sur vélin pur fil, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret à l'école, 1954.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Maigret à l'école, 1975.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XVIII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 7.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 7.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und die schrecklichen Kinder.

    En anglais :
    1960 : Maigret Goes to School (première édition américaine).
    1957 : Maigret Goes to School (première édition anglaise).


      Maigret Goes to School, 1957.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret Goes to School, 1960.
    Edition anglaise (Paperback).


    En italien :
    1956 : Maigret ha un dubbio.
    On trouve aussi : Maigret a scuola.


      Maigret ha un dubbio, 1968.
    Edition italienne (A. Mondadori).


      Maigret a scuola, 2003.
    Edition italienne (Adelphi).


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre The Liars, téléfilm anglais de Rudolph Cartier.
    Scénario : Vincent Tilsley.
    Avec: Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Joseph Furst, Rita Webb, Patrick Newell, Victor Platt…
    Première diffusion : BBC TV (Grande-Bretagne), le 18 décembre 1961.

    Maigret à l'école, téléfilm français de Claude Barma.
    Adaptation et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Claudine Berg, Emile Coryn, Renée Grades, Janine Darcey, Frank Dubreuil, Jacques Echantillon, Claude Evrard, Anna Gaylor, Paul Le Person…
    Première diffusion : TV 1 (France), le 13 février 1971.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 13].

    Sous le titre Maigret Goes To School, téléfilm anglais de James Cellan Jones.
    Scénario : William Humble.
    Avec : Michael Gambon (Maigret), [ ? ]…
    Première diffusion : [ ?], le 23 février 1992.

    Maigret à l'école, téléfilm français d'Yves de Chalonge.
    Adaptation et dialogues : Pierre Granier-Deferre et Michel Grisolia.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Carole Richet, Stéphane Jobert, Philippe Duquesne, Jean-Claude Lecas, Thierry Levaret, Ilroy Plowright, Vivien Picouleau, Jean-Claude Dreyfuss…
    Première diffusion : [ ?], le [ ? ] janvier 2002.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 40].


  • Intrigue
    Joseph Gastin (trente-cinq ans) est instituteur et Parisien. Il enseigne à Saint-André-sur-Mer (Charente-Maritime, France), un petit village au nord-ouest de La Rochelle où l'on est facilement hostile à l'étranger. Un jour de printemps, Léonie Birard (soixante-six ans), receveuse des postes à la retraite, est abattue d'une balle de carabine. Bien que Léonie soit la bête noire du village et détestée de tous les habitants qu'elle menace et abreuve quotidiennement d'injures ; bien que n'importe qui, dans la population, ait eu une bonne raison de lui faire la peau, on préfère accuser l'étranger.

    C'est la raison pour laquelle Joseph Gastin s'enfuit à Paris pour demander la protection de Maigret. Le commissaire décide de prendre quelques jours de congé et raccompagne l'instituteur chez lui. A peine arrivé à La Rochelle, la police procède à son arrestation.

    Maigret se rend donc seul à Saint-André. Inutile de dire qu'il y est froidement accueilli. Si Joseph Gastin n'a jamais été adopté par les villageois, c'est parce qu'il est Parisien et qu'il vient de Courbevoie où sa femme, Germaine (trente-quatre ans), a eu une aventure que personne n'ignore. Ils ont un fils, nommé Jean-Paul (dix ans).

    Quant aux faits qui se rapportent au drame, on veut bien dire à Maigret que Léonie, avant d'être tuée, se trouvait devant sa maison, qui est proche de l'école, et que l'instituteur — au moment du drame — avait quitté sa classe pour se rendre à la mairie, où il occupe aussi la fonction de secrétaire. Pour toute autre question, on oppose au commissaire une véritable loi du silence.

    Si les adultes refusent de parler, il faudra bien que les gamins du village le fassent à leur place. Le premier à témoigner se nomme Marcel Sellier (dix ans), un élève sérieux de la classe dirigée par Gastin lui-même. Il affirme avoir vu l'instituteur sortir de sa cabane à outils à l'heure du crime. C'est à l'intérieur de celle-ci que Gastin range sa carabine…

    Jean-Paul Gastin, le fils de l'instituteur, rejette les dires de son camarade et prétend que celui-ci ment pour couvrir le fils du boucher, Joseph Rateau (dix ans), qui est immobilisé dans sa chambre à la suite d'un accident et qui, depuis son lit, tire volontiers à la carabine.

    Maigret rend visite à Joseph. Sa jambe est plâtrée, depuis qu'il a été renversé par une moto. De son lit, le gamin a vue sur la maison de la victime et il avoue au commissaire jouer de temps à autre de la carabine. Alors Joseph Rateau s'accuse, mais Maigret n'est pas dupe. Il comprend que l'enfant cherche à protéger son père et, surtout, il devine que son plâtre aurait pu être enlevé depuis longtemps. Encore une fois, le principe de la solidarité locale a été activé. Tandis que le motard endosse une responsabilité inexistante, le médecin cache la guérison du gamin, afin que ses parents puissent toucher une forte indemnité de la part de l'assurance.

    Léonie Birard, qui passait ses journées à sa fenêtre à épier les autres, a compris le plan de Marcellin Rateau. En parlant à tout va et en l'injuriant, elle menaçait de révéler la vérité. Excédé par les menaces de la vieille femme, le boucher a épaulé sa carabine et tiré vaguement dans la direction de Léonie. C'est par hasard que la balle l'a atteinte à l'œil et qu'elle est décédée sur le coup…

    Sans doute la prison attend-t-elle Marcellin Rateau. Mais pas pour longtemps. D'une part il y a eu meurtre sans préméditation, d'autre part l'homme, alcoolique au dernier degré, était incapable de viser juste. Les jurés sauront certainement se montrer indulgents, ce d'autant plus que le boucher, détruit par l'alcool, est condamné à brève échéance.


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