Maigret a peur
Roman

  • Rédaction
    « Shadow Rock Farm », Lakeville (Connecticut, U.S.A.), du 20 au 27 mars 1953.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », n° 2'703-2'735 du 19 mai au 6 juin 1953 (soit 33 livraisons) ; illustrations d'Elstir.




     



    Maigret a peur
    , 1953.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 3 juillet 1953
    Paris, Presses de la Cité ; 17,5 x 11,5 cm, 219 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond noir (« Maigret » est imprimé en couleurs).

    Tirage de tête
    100 exemplaires sur pur fil de Lana, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret a peur, 1953.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Maigret a peur, 1954.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Maigret a peur, 1971.
    Réédition (Presses Pocket).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XVII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 6.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 6.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret hat Angst.

    En anglais :
    1983 : Maigret Afraid (première édition américaine).
    1961 : Maigret Afraid (première édition anglaise).


      Maigret Afraid, 1961.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret Afraid, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1956 : Maigret ha paura.


      Maigret ha paura, 1956.
    Edition italienne (A. Mondadori).


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Maigret a peur, téléfilm français de Jean Kerchbron.
    Adaptation et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Jacques Castelot, Roger Van Hool, André Reybaz, Gill Moutier-Gam, Jacques Hansen, Serge Nadeau, Sandra Montaigu, Muse d'Albray…
    Première diffusion : Antenne 2 (France), le 20 mars 1976.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 29].

    Maigret a peur, téléfilm franco-belgo-suisse de Claude Goretta.
    Scénario et dialogues : Claude Goretta.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Jean-Paul Roussillon, Didier Flamand, Raymond Gérome, Maurice Aufair, Jean-Michel Noirey, Gilles Gaston-Dreyfus, Lara Guirao, Aladin Reibel, Yvette Merlin, Jane Savigny, Leyla Aubert, Françoise Courvoisier, Pierre Ruegg…
    Première diffusion : [ ? ], le [ ? ] 1996.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 23].


  • Intrigue
    Le commissaire Maigret est allé à Bordeaux assister à un congrès de la police. En rentrant à Paris, il s'arrête à Fontenay-le-Comte (Vendée, France) pour saluer son ami et ancien condisciple, le juge d'instruction Julien Chabot (bientôt soixante ans). Il est célibataire et vit avec sa mère (environ quatre-vingts ans). Pour le magistrat, la visite de Maigret tombe à point nommé. En effet, la ville vient d'être secouée coup sur coup par deux meurtres inexplicables quand on connaît l'âge et la situation des victimes. L'opinion publique, elle, a déjà tranché : ce ne peut être que l'œuvre d'un fou.

    Un vieux roturier complètement ruiné, Robert de Courçon (septante-trois ans) a été tué chez lui, un soir vers vingt-deux heures. L'assassin l'a frappé à la tête avec un objet contondant. De Courçon vivait aux dépens de son beau-frère, un riche marchand de biens, Hubert Vernoux de Courçon (soixante-sept ans). Le lendemain, à la même heure, c'est une inoffensive sage-femme, la veuve Gibon, qui est frappée à mort à son domicile.

    Peu après l'arrivée de Maigret à Fontenay-le-Comte, un troisième crime est commis. Un ivrogne nommé Gobillard est battu en pleine rue, toujours vers vingt-deux heures, et décède. La manière dont les coups ont été portés indiquent que le meurtrier est le même pour les trois assassinats. Il n'existe cependant aucun lien entre les victimes. Maigret devine que deux des meurtres servent à brouiller les pistes et cacher le troisième.

    Le corps de Gobillard a été découvert par Alain Vernoux de Courçon (trente-six ans), qui est le fils d'Hubert et le neveu de Robert, la première victime. Alain a du mal à justifier sa présence sur le lieu du drame et la vox populi le désigne comme le suspect numéro un.

    Il est vrai que, en ville, Alain Vernoux de Courçon passe pour un original. C'est un médecin qui ne pratique pas et vit aux crochets de son père, comme le faisait son oncle. Il est marié, mais n'a pas d'enfants. Après avoir fait deux ans d'études à l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne, il se passionne pour l'étude du comportement et ses déviances. Alain a une maîtresse, une jeune femme pauvre, Louise Sabatti (vingt ans), qui habite dans un quartier populaire de la ville. Il l'aime avec une jalousie intense et la bat souvent.

    La population est terrorisée et excédée. L'instituteur Chalut se fait son porte-parole en demandant l'arrestation immédiate d'Alain. La découverte de l'arme du crime, un morceau de tuyau provenant du domicile de Robert de Courçon renforce sa probable culpabilité.

    Bien qu'agissant à titre officieux, Maigret procède à un interrogatoire serré de Louise Sabatti, qui lui confirme le comportement violent d'Alain à son égard. Lorsque la police relâche la jeune femme, son amant la convainc de se suicider avec lui afin d'éviter le scandale. Maigret, qui a pressenti ce nouveau drame, intervient de justesse. Louise sera sauvée, mais pas Alain.

    Pour la police, le suicide d'Alain est synonyme d'aveux. Ce n'est pas l'avis de Maigret, qui se montre particulièrement intrigué par l'attitude d'Hubert Vernoux de Courçon. La visite qu'il lui rend le conforte dans le fait que le marchand de biens cache quelque chose. Il se réfugie dans l'alcool car, ruiné lui aussi, il se sait dédaigné par tous ceux que sa fortune faisait vivre auparavant. Maigret n'a toutefois par le temps d'approfondir la question, car il est rappelé d'urgence à Paris.

    Quelques jours plus tard, le juge Chabot écrit à Maigret pour lui donner le dénouement de l'affaire. Après une tentative de suicide manquée, Hubert Vernoux de Courçon a avoué être l'auteur des trois meurtres. Le premier n'était pas prémédité. Hubert s'est disputé avec Robert, qui lui a craché son mépris à la figure. De rage, il l'a frappé avec le premier objet qui lui passait sous la main.

    C'est pour tenter de faire diversion et de sauver sa peau qu'il a ensuite tué la veuve Gibon et Gobillard. En raison de son alcoolisme, Hubert Vernoux de Courçon sera interné — son cas relevant de la psychiatrie plus que de la justice — et finira ses jours dans un asile d'aliénés.

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