Maigret et le client du samedi
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 21 au 27 février 1962.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; feuilles percées, 147 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : Noland, le 27 janvier 1962.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Maigret et le client du samedi et, entre parenthèses, Maigret s'obstine.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », n° 5'662-5'682 du 15 novembre au 8/9 décembre 1962 (soit 21 livraisons).










    Maigret et le client du samedi, 1962.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : novembre 1962.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 185 pages ; couverture illustrée en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret et le client du samedi, 1962.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Maigret et le client du samedi, 1973.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 11.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 11.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und der Samstagsklient.
    On trouve aussi : Maigret und sein Sonnabend-Besucher.

    En anglais :
    1991 : Maigret and the Saturday Caller (première édition américaine).
    1964 : Maigret and the Saturday Caller (première édition anglaise).


      Maigret and the Saturday Caller, 1964.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    1959 : Maigret e il cliente del sabato.



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre, Le client du samedi, téléfilm français de Pierre Bureau.
    Scénario et dialogues : Hélène Misserly.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Jacques Duby, Martine Chevalier, Philippe Bouclet, Jean-Pierre Maurin, Bernard Lajarrige, Annick Tanguy, François Cadet, Gérard Jourde…
    Première diffusion : Antenne 2, le 16 janvier 1985.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 66].



  • Intrigue
    Léonard Planchon a racheté la petite entreprise de peinture de son patron, à la mort de celui-ci. L'affaire est assez prospère, mais l'homme est un médiocre et un faible, disgracié de surcroît par un bec-de-lièvre. Il a trente-six ans, est marié à Renée (vingt-sept ans) et père d'Isabelle (sept ans). Depuis deux ans, l'un des ses ouvriers, Roger Prou (vingt-neuf ans) couche ouvertement avec Renée.

    Planchon a accepté cet adultère sans rien dire. Il n'a pas non plu objecté lorsque — il y six mois — Roger Prou est venu s'installer dans son appartement de la rue Tholozé (à Montmartre, Paris, France), l'obligeant, lui le mari, à dormir sur un lit de camp installé dans le salon.

    Plusieurs samedis de suite, Léonard Planchon s'est rendu à la P. J., faisant antichambre pour parler au commissaire Maigret, mais repartant toujours avant d'être reçu. Au Quai des Orfèvres, on le surnomme le client du samedi.

    Il connaît le commissaire par les journaux et le considère comme un homme capable de tout comprendre. C'est pour cette raison qu'il veut le rencontrer et lui faire part d'une idée qui l'obsède. Un soir - un samedi - il se rend boulevard Richard-Lenoir, où Maigret le reçoit. Planchon est pitoyable. Il a trop bu et il pleure. Il explique au commissaire que, chez lui, on lui a fait comprendre qu'il était de trop. Roger Prou, un beau gars, avantageux et costaud, lui a pris sa femme. Et il est en train, au sein de son entreprise aussi, de prendre la place de patron. Aussi, Planchon a-t-il l'intention de les abattre tous les deux, son épouse et son amant. C'est la seule issue, concède-t-il à Maigret, car s'il ne tient plus à Renée, Planchon veut au moins conserver son entreprise et sa fille.

    Maigret fait promettre à Planchon de renoncer à son projet — quand bien même il a tout préparé et envisagé les moindres détails de son acte — et de lui téléphoner tous les jours. Mais dès le lundi, Léonard Planchon ne donne plus signe de vie.

    Le commissaire interroge Renée Planchon. Elle lui affirme que son mari a quitté le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Il a aussi cédé son entreprise à son rival, Roger Prou, pour la somme de 30'000 francs et s'est engagé à accepter le divorce.

    Maigret s'étonne quand même que Planchon ne respecte pas l'engagement qu'il a pris de l'appeler tous les jours…

    Antoinette Lesourd, une fille publique, apprend au commissaire que, lundi soir, c'est un Léonard Planchon ivre mort qu'elle a raccompagné jusqu'à la porte de son appartement. Dès lors, dans son état, Maigret doute que Planchon ait réussi à faire ses valises et à quitter son domicile, comme l'a prétendu Renée.

    Personne ne sait où est Planchon. Maigret fait perquisitionner chez lui et, dans la chambre d'Isabelle, sous une lame de parquet, la police découvre les 30'000 francs que l'entrepreneur est censé avoir reçus de son ouvrier… Cette découverte embarrasse les deux amants, qui commencent à se disputer.

    Une semaine plus tard, le corps de Léonard Planchon est retrouvé dans la Seine, au barrage de Suresnes. Il a été ficelé dans un sac, après que plusieurs coups lui aient été portés à la tête.

    Pour Maigret l'affaire est terminée. Son dénouement viendra aux Assises, l'été suivant. On apprendra que l'acte de cession de l'entreprise était un faux destiné à tromper Maigret et au bas duquel la signature de Planchon avait été imitée. Celui-ci n'a donc jamais rien su de la vente de son entreprise…

    Les deux amants se défendent chacun pour son compte, avec l'un pour l'autre un visible sentiment de haine. La déposition de Maigret, révélant les intentions homicides de Planchon, vaudra aux accusés des circonstances atténuantes.

    Roger Prou sera condamné, de même que sa complice Renée. Vingt ans pour lui ; huit ans pour elle.




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