Maigret et le fantôme
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 17 au 23 juin 1963.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 170 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : Noland, le 23 juin 1964.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », n° 6'131-6'153 du 18 mai au 12 juin 1964 (soit 23 livraisons).







    Maigret et le fantôme, 1964.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : juillet 1964.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 186 pages ; couverture en carton léger, illustration en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    50 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 50.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret et le fantôme, 1964.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Edition illustrée :
    Achevé d'imprimer : janvier 1970.
    Paris, Editions G. P. (département des Presses de la Cité) ; 21 x 14,5 cm, 351 pages ; illustrations de Jean Retailleau ; couverture illustrée (sans titre ni nom d'auteur) ; reliure d'édition.
    Collection " Super ", n° 159.
    Le volume réunit Maigret et le fantôme et Maigret hésite.


     

    Maigret et le fantôme suivi de Maigret hésite, 1970.
    Réédition.



  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXIII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 12.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 12.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und das Phantom.
    On trouve aussi : Maigret und das Gespenst.

    En anglais :
    1976 : Maigret and the Apparition (première édition américaine).
    1976 : Maigret and the Ghost (première édition anglaise).


      Maigret and the Apparition, 1964.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      Maigret and the Apparition, [ ? ].
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      Maigret and the Ghost, 1976.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton)


    En italien :
    1966 : Maigret e il fantasma.



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Maigret et son fantôme, téléfilm français de René Lucot.
    Scénario et dialogues : Claude Barma et Jacques Remy.
    Avec : Jean Richard (Maigret), François Cadet, Marius Laurey, Dominique Blanchar, Van Doude, Katia Moguy, André Dumas, Camifranc Crespo, Jean-Michel Molé, Christine Muller, Myriam Boyer…
    Première diffusion : TV 1, le 19 juin 1971.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 15].

    Maigret le fantôme, téléfilm français de Hannu Kahakorpi.
    Scénario et dialogues : Henri de Turenne et Akli Tadjer.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Heinz Bennent, Elizabeth Bourgine, Timo Torikka, Nadine Spinoza, Annie Bertin, Paavo Pentikainen, Jonathan Hutchings, Taneli Makela, Esko Pesonen, Mikael Kerimov…
    Première diffusion : France 2, le [ ? ] 1994.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 12].


  • Intrigue
    Une nuit de mi-novembre, avenue Junod (quartier de Montmartre, Paris, France), l'inspecteur Charles Lognon, dit le Malgracieux, reçoit deux coups de feu. Il est emmené et opéré d'urgence à l'hôpital Bichat. Le lendemain, lorsque Maigret lui rend visite, il est dans l'impossibilité de parler et ne peut fournir au commissaire aucun renseignement sur la tentative d'assassinat dont il a été victime.

    Les premiers éléments de l'enquête seront fournis à Maigret par Mme Saujet, la concierge de l'immeuble devant lequel Lognon s'est effondré. A sa grande stupéfaction, il apprend que, depuis dix jours, le Malgracieux, passait une partie de ses nuits chez l'une des locataires, une jolie esthéticienne appelée Marinette Augier (vingt-cinq ans). Malheureusement, celle-ci a subitement disparu.

    Connaissant Lognon — et malgré l'attrait qu'aurait pu exercer sur lui Marinette — Maigret se doute que Lognon devait s'intéresser à l'hôtel particulier situé en face de l'appartement de la jeune esthéticienne. Maclet, son voisin, un vieillard curieux et misanthrope, confirme les soupçons du commissaire. Il lui dit aussi avoir remarqué des agissements bizarres, soulignant que, plusieurs fois par semaine, des prostituées sont reçues par le propriétaire de l'immeuble surveillé par Lognon.

    Aussi Maigret se tourne-t-il vers la maison d'en face, celle d'un homme de soixante-quatre ans, Norris Jonker, Hollandais et riche collectionneur de tableaux. Celui-ci vit avec son épouse, Mireille, qui a la moitié de son âge. C'est une femme ravissante et Maigret peine à faire le lien avec les prostituées que les Jonker accueillent régulièrement chez eux.

    En visitant l'hôtel particulier de l'amateur d'art, Maigret comprend que l'appartement de Marinette Augier permettait à Lognon d'observer tout particulièrement l'atelier vitré qui couronne la maison des Jonker. Norris laisse entendre au commissaire que cet atelier est celui de Mireille qui, bien que dépourvue de talent, prend plaisir à y gâcher quelques toiles. Au détour d'un couloir, Maigret surprend, à l'insu de son guide, un cagibi couvert de graffiti et de dessins obscènes. Il a le temps d'apercevoir que la porte de cette pièce est pourvue d'un verrou placé… à l'extérieur. Qui donc y a-t-on enfermé ?

    En interrogeant son collègue de Nice et son ami de Scotland Yard, à Londres, l'inspecteur-chef Pyke, Maigret apprend que Mireille Jonker, de son vrai nom Marcelle Mailland, est divorcée de l'industriel anglais Herbert Muir. Plus intéressant encore, elle a été, à dix-huit ans, la maîtresse d'un célèbre voleur de bijoux, Stanley Hobson, dit Stan-le-Chauve. L'homme a aujourd'hui entre quarante-cinq et quarante-huit ans ; il sévit toujours dans le monde de la peinture et des faussaires.

    Le témoignage d'un placier d'aspirateurs facilite grandement la tâche de Maigret : il a vu, le soir où Lognon a été attaqué, deux inconnus sortir de l'immeuble des Jonker. Ils ont conduit — contre son gré — un homme dans une Jaguar jaune en transit, marquée des plaques T T.

    Le véhicule est rapidement repéré. Il appartient à un Américain de trente-huit ans, Ed Gollan, un critique d'art réputé, qui est aussi expert en peinture et connu de la police pour escroquerie.

    Il n'en faut pas plus à Maigret pour confondre Norris Jonker. Dans son cagibi, le Hollandais séquestrait un artiste fou, mais génial, Frederico Palestri (vingt-deux ou vingt-trois ans), qu'il obligeait à reproduire des tableaux de maître. Ces copies étaient ensuite authentifiées par Gollan et Jonker, puis vendues. En échange de son travail, Jonker fournissait à Palestri les nombreuses prostituées dont sa boulimie sexuelle avait absolument besoin.

    Sur la piste de cette bande de trafiquants d'art, Lognon avait été repéré dans l'appartement de Marinette Augier. Raison pour laquelle, deux truands ont été commandités pour l'abattre. Après l'attentat, Gollan et Hobson, l'ancien amant de Mireille Jonker, ont déplacé d'urgence Frederico Palestri.

    Maigret se lance à la recherche du faussaire italien, mais il est trop tard. Palestri s'est pendu dans la salle de bains de l'appartement de l'un de ses ravisseurs, où il était tenu enfermé.

    Ed Gollan et Stanley Hobson — ainsi que les deux truands à leur solde (dont Mario de Luca, celui qui a tiré sur Lognon) — seront rapidement appréhendés et incarcérés. Contre Norris et Mireille Jonker, Maigret ne retiendra finalement aucune charge.

    La jolie Marinette Augier, qui avait fui par crainte de représailles de la part des assassins du Malgracieux, est retrouvée saine et sauve. Elle a toutefois du mal à convaincre Mme Lognon que sa complicité avec son mari se limitait à la surveillance de l'atelier des Jonker.

    Quant à Lognon lui-même, encore une fois, il n'a pas eu de chance… Une belle enquête lui a glissé entre les doigts et, une fois sorti de l'hôpital, il subira son épouse acariâtre, avec laquelle il partira en cure de repos.




• Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer ici