Maigret et le tueur
[Le meurtre d'un étudiant]
Roman

  • Rédaction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 15 au 21 avril 1969.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 134 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signé et daté de : Epalinges, le 21 avril 1969.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Maigret fait coup double, Maigret se méfie et Maigret et l'homme tranquille. Sur la deuxième page de titre du tapuscrit, on trouve : Un coup double de Maigret, titre barré et remplacé par Maigret et le « forcené ».


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », n° 7'737-7'762 du 31 juillet au 29 août 1969 (soit 23 livraisons).







    Maigret et le tueur, 1969.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 30 octobre 1969.
    Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 253 pages en feuilles ; sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    90 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 90.


      Maigret et le tueur, 1969.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 30 octobre 1969.
    Paris, Presses de la Cité ; 20 x 13,5 cm, 253 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.


      Maigret et le tueur, 1969.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Le meurtre d'un étudiant.
    Achevé d'imprimer : 1971.
    New York, Holt, Rinehart and Winston; 20 x 13,5 cm, 171 pages ; péface de Frédéric Ernst ; vocabulaire français-anglais en fin de volume ; couverture illustrée en carton léger.


      Le meurtre d'un étudiant, 1971.
    Réédition de Maigret et le tueur.


    Autre(s) réédition(s) :


      Maigret et le tueur, 1983.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Maigret et le tueur, 1989.
    Réédition (Le Livre de poche).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXVII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 14.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 14.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und der Mörder.
    On trouve aussi : Maigret und der Messerstecher.

    En anglais :
    1971 : Maigret and the Killer (première édition américaine).
    1971 : Maigret and the Killer (première édition anglaise).


      Maigret and the Killer, 1971.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovic).


      Maigret and the Killer, 1971.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    1979 :
    Maigret e il capellone imprudente.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Maigret et le tueur, téléfilm français de Marcel Cravenne.
    Scénario et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Hugues Quester, Michel Herbault, Marie Jaoul, Jocelyne Boisseau, Gilles Roussel, Gérard Caillaud, Pierre Lafond, Annick Tanguy, François Cadet, Jean-François Devaux, Gérard Croce...
    Première diffusion : Antenne 2, le 4 novembre 1978.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 39].


  • Intrigue
    Antoine Batille a-t-il payé de sa vie — sept coups de couteau — sa curieuse habitude d'enregistrer au magnétophone les conversations d'inconnus, comme d'autres prennent des photos ?

    Toujours est-il que ce jeune étudiant de vingt-et-un ans a été sauvagement tué, un soir de pluie diluvienne, alors qu'il sortait d'un café de la rue Popincourt (quartier de la Bastille, Paris, France).

    En interrogeant la sœur de la victime, Monique (dix-huit ans), elle aussi étudiante, Maigret apprend, qu'avec sa manie, le jeune homme avait la conviction d'étudier l'homme sur le vif et qu'il faisait ainsi des recherches psychologiques d'un genre nouveau. Cette passion l'amenait à fréquenter certains bars et cafés assez louches, raison pour laquelle il a toujours refusé qu'elle l'accompagne.

    L'écoute de la dernière cassette enregistrée par Antoine Batille met la police sur la piste d'une bande de voleurs de tableaux, dont quatre membres sont rapidement arrêtés. L'a-t-on tué parce qu'il venait de surprendre une conversation compromettante ? Maigret en doute car l'assassin ne lui a dérobé ni le magnétophone portatif, ni son contenu. Alors ?

    Pour éviter que l'enquête piétine, Maigret tend un piège au coupable avec la complicité de la presse. Quelques jours après le drame, celle-ci laisse entendre que l'arrestation des voleurs de tableaux a un rapport avec l'assassinat d'Antoine Batille.

    Un inconnu se manifeste sans tarder en écrivant à la rédaction des journaux et en téléphonant à Maigret. Il revendique le meurtre de l'étudiant et s'indigne qu'on puisse diffuser autant de fausses informations. Le commissaire pense qu'il serait facile de le faire rechercher et arrêter rapidement. Mais il préfère que l'homme se livre lui-même car il pressent chez lui un drame personnel.

    Les faits lui donnent raison. Pendant quatre jours, le suspect appelle souvent Maigret pour trouver auprès de lui compréhension et réconfort. Enfin, il vient personnellement se confier au commissaire, préférant le rejoindre à son domicile du boulevard Richard-Lenoir plutôt que dans les locaux de la P. J.

    Robert Bureau (environ trente ans) est employé dans une compagnie d'assurances. Il dit souffrir d'une compulsion. Dès qu'il est en butte à une contrariété, il a envie de tuer. A quatorze ans déjà, il a assassiné un adolescent de son âge, mais n'a pas été inquiété pour ce crime. Depuis, il est poursuivi par son besoin de tuer, en même temps que par la peur de frapper à nouveau. Il se considère comme malade et s'est fait examiner par plusieurs médecins, sans pour autant leur avouer sa perpétuelle envie de tuer. Son ennemi, c'est l'homme ; c'est-à-dire l'humanité entière. Jusqu'à ce qu'il frappe Antoine Batille à mort avec un couteau, il avait réussi à se dominer et aujourd'hui, il ne demande qu'à guérir. Il a même l'impression que d'avoir parlé à Maigret — et surtout que celui-ci l'ait écouté et paraisse comprendre son drame — le soulage déjà.

    Aux Assises, Maigret demande à la justice de faire soigner Robert Bureau, un assassin pathétique et dérisoire. Mais le président lui objecte qu'il n'existe pas d'établissement où il pourrait être soigné efficacement tout en restant sous une stricte surveillance

    Robert Bureau sera dès lors condamné à quinze ans de prison.



• Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer ici