Maigret et les vieillards
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 15 au 21 juin 1960.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon surfin ; feuilles percées, 150 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : Noland, le 21 juin 1960.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Maigret et les vieillards et, entre parenthèses, Maigret au Quai d'Orsay.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », n° 5'009-5'030 du 11 octobre au 4 novembre 1960 (soit 22 livraisons).




      Maigret et les vieillards, 1960.
    Publication en préoriginale.




  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : novembre 1960.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 187 pages ; couverture illustrée en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret et les vieillards, 1960.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXI.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 10.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 10.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und die alten Leute.


      Maigret und die alten Leute, [ ? ].
    Edition allemane [ ? ].


    En anglais :
    1973 : Maigret in Society (première édition américaine).
    1962 : Maigret in Society (première édition anglaise).


      Maigret in Society, 1962.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret in Society, [ ? ].
    Edition [ ? ].



    En italien :
    1962 : Maigret e gli aristocratici.


    Autre(s) traduction(s) :


      Morte na alta sociedade, 2004.
    Edition brésilienne (Nova Fronteira).


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Voices From The Past, téléfilm anglais de Gerard Glaister.
    Scénario et dialogues : Giles Cooper.
    Avec : Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Terence Alexander, Fay Compton, Charles Gray, Catherine Lacey, Richard Vernon…
    Première diffusion : BBC TV, le 24 septembre 1962.

    Sous le titre Maigret et l'ambassadeur, téléfilm français de Stéphane Bertin.
    Scénario et dialogues : Jacques Rémy, Claude Barma et Stéphane Bertin.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Jacques Dumesnil, Annie Ducaux, Marie-Hélène Dasté, Odile Versois, André Falcon, Pierre Bertin, André Fabre, François Cadet…
    Première diffusion : Antenne 2, le 11 novembre 1980.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 47].

    Sous le titre Maigret et la princesse, téléfilm français de Laurent Heynemann.
    Scénario et dialogues : Jacques Rémy, Claude Barma et Stéphane Bertin.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Colette Renard, Micheline Boudet…
    Première diffusion : [ ?], le [ ? ] 2003.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer; ?].


  • Remarque(s)
    Nombreux critiques et amateurs de Simenon considèrent Maigret et les vieillards comme l'un des meilleurs « Maigret ».


  • Intrigue
    Maigret vient de recevoir un curieux coup de téléphone. Pas du ministre lui-même mais de son chef de cabinet, qui ne cesse de parler de prudence et de discrétion. Un ancien ministre et ambassadeur a été découvert mort — tué par plusieurs coups de pistolet — dans l'appartement où il est né, rue Saint-Dominique, dans le faubourg Saint-Germain (Paris, France). Il travaillait dans son bureau, écrivant ses Mémoires.

    La victime est le comte Armand de Saint-Hilaire (septante-sept ans). C'est sa gouvernante, Jaquette Larrieu, qui a découvert le corps. Dès le début de son enquête, Maigret apprend que le comte s'est rendu célèbre dans son milieu par une incroyable histoire d'amour. En effet, depuis plus de cinquante ans, Saint-Hilaire aime d'un amour platonique — presque mystique — la princesse Isabelle de V., dite Isi (septante-deux ans), fille du duc de S., épouse puis veuve du prince Hubert de V. Ils habitent dans le même quartier, mais cela fait près d'un demi-siècle qu'ils ne se voient pas, bien qu'ils s'écrivent quotidiennement ! Durant toutes ces années, Jaquette Larrieu, qui a consacré sa vie au comte de Saint-Hilaire, a servi d'intermédiaire dans l'échange de leur volumineuse correspondance.

    La raison de cette absence de contact direct réside dans le fait qu'Isabelle a été obligée — par devoir — de se marier avec le prince Hubert et de lui faire un enfant mâle.

    L'octogénaire prince Hubert meurt des suites d'un accident d'équitation. Dès lors, plus rien ne s'oppose à ce que Saint-Hilaire épouse enfin Isi, à laquelle il avait dû renoncer cinquante ans plus tôt faute d'argent. Si ce n'est que, trois jours après le décès du prince Hubert, Saint-Hilaire est assassiné !

    La succession du comte étant modeste, l'union des deux vieillards un peu fous n'aurait lésé personne. Ni l'antiquaire Alain Mazeron, neveu de Saint-Hilaire ; ni le prince Philippe de V., fils d'Isabelle, homme bien établi et père de six enfants.

    Le vol, pas plus que la politique — le retraité comte de Saint-Hilaire était bien inoffensif — ne sont les mobiles du meurtre. L'enquête plonge Maigret dans un profond malaise. Les vieux aristocrates qu'il doit interroger semblent évoluer dans un monde particulier, à la fois irréel et intemporel, dans lequel il n'arrive pas à s'intégrer.

    Malgré son amour chaste pour la princesse Isi, Saint-Hilaire ne s'est pas privé de coucher avec toute femme consentante ; Jaquette Larrieu incluse. Aurait-elle tué pour conserver ses prérogatives ? Le commissaire ne peut pas le croire. A contrecœur, il doit porter ses soupçons sur elle et découvre, non sans stupeur, qu'elle a récemment utilisé une arme à feu au cours des dernières quarante-huit heures. Le test de la paraffine est formel !

    La vieille gouvernante était-elle donc jalouse qu'une femme s'introduise entre elle et le comte ? Longtemps, Jaquette Larrieu s'enferme dans un mutisme total. Finalement, elle demande à voir son confesseur, l'abbé Barraud, un homme de plus de quatre-vingt ans.

    Maigret accède à sa requête et, après un long conciliabule avec le prêtre, Jaquette Larrieu passe aux aveux. Oui, elle a tiré sur le comte Saint-Hilaire… mais après que celui-ci se soit suicidé ! Parce qu'elle a eu peur que l'Eglise refuse à son maître — en raison de son acte — une sépulture chrétienne, elle a fait feu sur le mort pour simuler un meurtre.

    La vérité est que, depuis quelque temps, Armand de Saint-Hilaire se croyait atteint d'une maladie incurable, bien que son médecin lui ait affirmé qu'il était en parfaite santé. Mais il ne voulait rien entendre et craignait qu'Isabelle, devenue sa femme, ne connaisse de lui que les misères d'un corps usé et malade. Il s'est donc donné la mort afin de ne pas ternir un amour éthéré qu'aucune contingence n'avait troublé pendant cinquante ans.

    Mais ne serait-ce pas plutôt la perspective d'être bientôt uni à sa chaste fiancée qui aurait poussé Saint-Hilaire à se suicider ?




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