La pipe de Maigret
Nouvelle

  • Rédaction
    Hôtel de Cambrai, rue de Turenne 30, Paris (France), juin 1945.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 22 juillet 1947.
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 12 cm, 251 pages ; couverture blanche papier fort, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.
    La nouvelle est suivie du roman Maigret se fâche.


      La pipe de Maigret, 1947.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Tirage numéroté :
    Achevé d'imprimer : novembre 1954.
    Paris, Presses de la Cité ; 17,5 x 11,7 cm, 217 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond noir (« Maigret » est imprimé en couleurs).
    100 exemplaires sur vélin pur fil, numérotés de 1 à 100.
    La nouvelle est suivie du roman Maigret se fâche.


      La pipe de Maigret, 1954.
    Réédition.


    Edition illustrée :
    Achevé d'imprimer : février 1966.
    Paris, Editions G. P. (département des Presses de la Cité) ; 21 x 14,5 cm, 255 pages ; illustrations de Michel Gourlier; couverture illustrée (sans titre ni nom d'auteur) ; reliure d'édition.
    Collection « Super », n° 113.
    Le volume réunit Maigret et le clochard et La pipe de Maigret.


     

    Maigret et clochard suivi de La pipe de Maigret, 1966.
    Réédition.



    Autre(s) réédition(s) :


      La pipe de Maigret, 1969.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 1.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 1.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret's Pfeife.

    En anglais :
    1977 : Maigret's Pipe (première édition américaine).
    1978 : Maigret's Pipe (première édition anglaise).

    En italien :
    1959 : La pipa di Maigret.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    La pipe de Maigret, téléfilm français de Jean-Marie Coldefy.
    Adaptation et dialogues : Charles Maître.
    Avec : Jean Richard (Maigret), André Penvern, Annick Tanguy, Nelly Borgeaud, Philippe Demarle, André Valardy, Catherine Ferrières, Jean-Pierre Maurin…
    Première diffusion : Antenne 2 (France), le 10 janvier 1988.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 74].


  • Intrigue
    Un soir de juillet, il est environ sept heures et demie, Maigret se trouve dans son bureau du Quai des Orfèvres (Paris, France). Les lieux sont déserts et ont déjà un air de vacances. Le commissaire cherche une pipe, l'une des trois qu'il laisse en principe traîner sur sa table de travail ; celle que, justement, à ce moment-là, il aurait envie de fumer. Celle, légèrement courbe, que sa femme lui a offerte il y a dix ans et qu'il appelle sa bonne vieille pipe.

    Elle n'est pas non plus dans les poches de sa veste. Maigret sonne le garçon de bureau afin de vérifier que personne n'est venu pendant son absence. Rien. Il a l'air d'un gros homme contrarié et tourne bêtement en rond. Il n'a pas quitté le Quai de l'après-midi ; pas même pour descendre boire un demi à la Brasserie Dauphine.

    Vers huit heures, le commissaire se décide à rentrer chez lui, boulevard Richard-Lenoir. Sa belle-sœur et son mari sont attendus pour le dîner et Mme Maigret lui a recommandé de ne pas oublier d'acheter des pêches. Chemin faisant, il continue de penser à sa pipe. Cela le tracasse, un peu à son insu, comme peut le faire un incident minime mais inexplicable.

    Pendant le repas, Mme Maigret devine que son mari a l'air préoccupé. Ce n'est qu'au moment de servir les liqueurs que le commissaire se souvient de la visite reçue quelques heures plus tôt. Une femme, qui n'avait pas de rendez-vous, et qui avait insisté pour le voir. Il avait accordé si peu d'importance à cette visite que, maintenant, il peinait à se souvenir des détails.

    Madame Leroy (quarante-cinq ans) est veuve et triste. Son fils, Joseph (dix-sept ans), l'accompagne. Elle est persuadée que, durant son sommeil ou son absence, quelqu'un fouille sa maison de Charenton. Pourtant, rien n'a disparu et elle ignore ce qu'on y cherche.

    Le jeune homme travaille dans un salon de coiffure, comme l'a voulu sa mère, qui s'est plainte à plusieurs reprises d'avoir eu à l'élever seule. Elle a même fait surveiller son fils, afin de s'assurer que c'est n'est pas lui l'intrus. Comme elle a trouvé un jour la lettre d'une jeune fille dans son pantalon, elle s'inquiète du fait qu'il pourrait l'amener à la maison dès qu'elle est sortie. Mais cette surveillance n'a rien donné…

    Si Maigret s'intéresse au problème de Madame Leroy, c'est plus pour retrouver sa pipe que pour éclaircir le mystère de la maison de Charenton. En effet, le commissaire est certain que Joseph lui a subtilisé sa pipe.

    Le lendemain, Maigret se rend chez les Leroy. On lui apprend que Joseph a quitté le domicile. Sa petite amie, Mathilde (dix-huit ans), révèle au commissaire l'existence d'une vieille auberge, à Chelles, où ils se rendent certains dimanches en amoureux.

    C'est bien là, d'ailleurs, que Maigret retrouve Joseph. Il s'y trouve en compagnie d'un dénommé Nicolas, un cambrioleur et un truand bien connu de la police. Le commissaire arrive à temps car Nicolas n'aurait pas hésité un seul instant à supprimer le jeune Leroy.

    Car Joseph a bien compris que si l'on fouille son domicile, c'est que des objets de valeur s'y trouvent cachés. S'étant mis en tête de trouver de quoi il s'agit, il a mené sa propre enquête sans se douter que Nicolas, le visiteur de la maison de Charenton épiait ses moindres faits et gestes.

    Joseph raconte alors à Maigret que, la nuit précédente, il s'est relevé pour faire des recherches et qu'il a déniché un sachet contenant des diamants. Ceux-ci ont appartenu à un ancien locataire de Madame Leroy, Stéphane Bleustein (trente-sept ans), un trafiquant de pierres précieuses.

    Il y a trois ans, Nicolas a tué Bleustein pour lui voler ses diamants. L'homme ne les portant pas sur lui, il s'est douté qu'il les avait cachés chez sa logeuse. Ayant été arrêté et emprisonné à la suite d'un cambriolage, Nicolas a dû attendre trois ans pour se remettre à la recherche des pierres. Il était aussi dans la maison au moment où Joseph a mis la main dessus et l'a ensuite suivi jusqu'à Chelles dans l'intention de les lui reprendre.

    Maigret est satisfait : il a retrouvé sa précieuse pipe, que Joseph lui avait volée comme un fétiche pouvant l'aider à mieux mener sa propre enquête. Quant à la police, elle saisit les diamants et conduit une nouvelle fois Nicolas en prison.

• Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer ici