Le bonheur de Lili
Roman sentimental

  • Pseudonyme
    Georges-Martin-Georges.
    Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.


  • Rédaction
    Paris (France), [date non connue].


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 31 décembre 1930.
    Paris, J. Ferenczi et Fils ; 14 x 10,5 cm, 95 pages ; couverture illustrée en couleurs (Georges Vallée) ; 60 centimes.
    Collection « Le Petit Livre », n° 947.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Le bonheur de Lili , 1930.
    Edition originale.


  • Réédition / Edition collective
    Réédition(s) / Edition(s) collective(s) en français

    [En préparation].


  • Remarque(s)
    Le bonheur de Lili présente de tels points communs avec Train de nuit (Paris, A. Fayard, 1930 ; sous le pseudonyme de Christian Brulls) qu'on ne peut pas parler de variante. mais bien de véritable reprise d'une œuvre à l'autre. Dans L'autre univers de Simenon, Michel Lemoine apporte à ce sujet l'éclairage suivant : les prénoms et les surnoms de certains personnages de premier plan sont à nouveau utilisés (Jean, Marthe, Henriette, le père Déveine et le Balafré sont présents dans les deux romans avec un statut et une fonction semblables, sinon identiques pour Marthe et Henriette), des situations, des thèmes et des motifs se répondent (même si les passages littéralement identiques sont très rares). Rien ne prouve que la rédaction de Train de nuit soit antérieure à celle du Bonheur de Lili. Train de nuit fait appel à plus d'éléments policiers, le Balafré y acquiert un rôle actanciel plus important, l'ouvrage est mieux construit et le dénouement y est différent. Dès lors, Train de nuit, qui est beaucoup plus élaboré, remanie-t-il Le bonheur de Lili dans un sens qualitatif ? Ou Le bonheur de Lili simplifie-t-il les données de Train de nuit en leur accordant moins d'attention littéraire ?


  • Intrigue
    A dix-huit ans, Jean est aspirant de marine. Après une mission en Orient, il débarque à Marseille (Bouches-du-Rhône, France). Plutôt que de rentrer directement chez lui, à Fourras, où il est attendu par sa mère, Henriette, et sa fiancée, Marthe, il se laisse entraîner dans des bars et boit plus que de raison. Dans un établissement mal famé, il se retrouve avec Lili, une jeune prostituée qui l'a trouvé séduisant. Soudain, en raison d'une descente de police, la fille s'éclipse. Juste avant de partir, elle glisse un portefeuille bien garni à Jean. Celui-ci échappe à la rafle et rejoint Lili dans un autre bar.

    Elle lui explique alors que le portefeuille appartient à Espagnol qui a été abattu par un truand local surnommé le Balafré ; elle-même ne servant que d'intermédiaire pour faire disparaître l'objet du délit. Comme Jean a eu l'imprudence de laisser voir le portefeuille, Lili le conduit dans sa chambre, où elle devient sa maîtresse et où elle entend le retenir un temps.

    A Fourras (en réalité : Fouras ; Charente-Maritime), ne voyant toujours pas Jean revenir, Henriette et Marthe s'inquiètent et décident finalement de se rendre à Marseille. Là, le hasard les fait rencontrer un homme qui travaille comme balayeur dans un grand magasin et qui occupe une chambre dans le même immeuble que Lili. Surnommé le père Déveine, l'individu est en réalité le mari d'Henriette. Il a jadis été condamné au bagne pour le meurtre d'un marin commis lors d'une rixe. Une fois libéré, il est revenu vivre à Marseille, mais — honteux — s'est interdit de revoir sa femme et son fils.

    Le père Déveine comprend que Jean est devenu l'amant de sa jolie voisine. Cela ne l'empêche toutefois pas de conduire Henriette et Marthe auprès du jeune homme. Pour Lili, ces retrouvailles signifient la fin de sa liaison avec l'aspirant marin. Son bonheur n'aura été que de courte durée. Il est vrai que l'existence de Lili est assez noire. Depuis la mort de sa mère, elle a dû se prostituer pour survivre, ayant notamment comme protectrice sa propre tante et la mère du Balafré.

    Jean et Marthe, qui a pardonné à son fiancé son infidélité, ainsi que Henriette et le père Déveine s'en retournent sur les côtes de l'Atlantique et s'établissent dans l'île d'Oléron. Bien que le Balafré ait entre-temps perdu la vie — il s'est suicidé ou a été tué par la police — Lili continue à exercer son triste métier, rêvant de cette belle aventure malheureusement sans lendemain que lui a offert Jean.


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