Artiste |
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ALEXEIEFF,
Alexandre
Né à Kazan (Ukraine) en 1901, mort à
Paris (France) en 1982
Alexeieff passe ses jeunes années à Constantinople,
où son père était un attaché
militaire. Il est d'abord cadet de la marine tsariste,
puis gagne Paris en 1921 et parfait son instruction
à l'École des langues orientales. De cette
époque naît sa longue relation avec l'illustration,
puis l'animation.
En tant que dessinateur et graveur, Alexeieff utilise
différents procédés (xylographie,
lithographie, eau-forte, aquatinte) pour illustrer des
uvres littéraires (Giraudoux, Malraux,
Gogol, Pasternak). Parallèlement, il travaille
également comme décorateur de cinéma.
Sa carrière au cinéma commence en 1930
avec linvention dun appareil appelé
« lécran épinglé ».
Il sagit dun panneau d'un mètre et
demi sur un mètre percé denviron
500'000 trous dans lesquels peuvent être introduites
des épingles mobiles. Un éclairage latéral
permet dobtenir selon la position des épingles
toutes les nuances de gris et par suite de formes. Le
film est constitué image par image comme un film
danimation. Avec sa principale collaboratrice,
Claire Parker, qui deviendra ultérieurement sa
femme, il crée, par ce procédé
de « lécran épinglé
» plusieurs films dont Une nuit sur le mont
Chauve (1933), basé sur une musique de
Modeste Moussorgski, « En passant », Le
nez daprès Gogol (1963) et le prologue
du film dOrson Welles, Le procès.
Alexandre Alexeieff a aussi réalisé de
nombreux films publicitaires en particulier à
partir de 1952. Ces films, considérés
comme de véritables uvres dart, ont
été créées en utilisant
un procédé inventé par lui, la
« totalisation » (dite encore méthode
du pendule composé) qui permet de réaliser
de subtiles trucages et jeux de lumière.
Sa technique de lécran épinglé
a été adaptée pour la couleur par
Jacques Drouin et Bretislav Pojardans dans leur film
Lheure des anges (1986).
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