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Rédaction
« La Richardière », Marsilly (Charente-Maritime,
France), en avril 1933.
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Manuscrit
[ ? ].
Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit
des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.
Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms
de six personnages et un nom de bateau.
Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).
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Publication d'une préoriginale
En feuilleton dans le quotidien «
Paris-Soir », n° 3'517-3'541
du 23 mai au 16 juin 1933 (soit 25 livraisons).
L'écluse n° 1,
1933.
Publication en préoriginale.
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Edition originale
Tirage de tête
Achevé d'imprimer : juin 1933.
Paris, A. Fayard ; 18,5 x 12 cm, 252 pages ; couverture blanche
papier fort, sans jaquette.
50 exemplaires sur papier vélin pur fil Lafuma, numérotés
de 1 à 50.
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L'écluse
n° 1, 1933.
Edition originale, tirage de tête. |
Tirage courant
Sur papier ordinaire.
Même caractéristiques que pour le tirage de tête,
sauf : couverture beige papier fort, jaquette illustrée par
Bécan
; 6 Fr.
[« Nouvelle collection Georges Simenon »].
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L'écluse
n° 1, 1933.
Edition originale, tirage courant. |
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
En feuilleton :
Dans l'hedomadaire « Lisez-moi
» n° 407-410 du 10 avril
au 25 mai 1939 (soit 4 livraisons).
Autre(s) réédition(s) :
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L'écluse
n° 1, 1982.
Réédition (Presses Pocket). |
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome V.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 18.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
18.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Maigret in Nöten.
En anglais :
1941 : The Lock at Charenton (première édition
américaine).
1941 : The Lock at Charenton (première édition
anglaise).
On trouve aussi : Maigret Sits it Out et Lock N° 1.
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Lock N° 1, novembre
1942.
Edition américaine
(« Philadephia Inquirer ») ;
Illustrations de Ben Dale.
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En italien :
1934 : La chiusa n° 1.
On trouve aussi : Maigret et la chiusa n° 1.
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La chiusa n°
1, 1934.
Edition italienne (A. Mondadori). |
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Maigret e la
chiusa n° 1, 1974.
Edition italienne (A. Mondadori). |
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Adaptation(s) pour la télévision
Liste non exhaustive
Sous le titre The Golden Fleece, téléfilm
anglais de Rudolph Cartier.
Scénario : Giles Cooper.
Avec: Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville
Jason, Victor Lucas, Francis de Wolfe, Michael Brennan, Jan Kenny,
Al Mulock
Première diffusion : BBC TV (Grande-Bretagne), le 4 décembre
1961.
Sous le titre La chiusa, téléfilm italien
de [ ? ].
Adaptation et dialogues : [ ? ].
Avec : Gino Cervi (Maigret), Arnoldo Foà, Andrea Checchi, Marisa
Merlini
Première diffusion : RAI-TV (Italie), le [ ? ] 1968.
L'écluse n° 1, téléfilm français
de Claude Barma.
Adaptation et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
Avec : Jean
Richard (Maigret), Alfred Adam, François Darben,
Hélèna Bossis, Catherine Broe, Michel Beaune, Katia
Tchenko, François Cadet, Francine Istel, Raymond Meunier, Maurice
Gautier, Michel Fortin
Première diffusion : TV 1 (France), le 21 février 1970.
[Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 10].
Sous le titre Maigret et l'écluse n° 1, téléfilm
franco-belge d'Olvier Schatzky.
Scénario et dialogues : Christian Rullier.
Avec : Bruno
Crémer (Maigret), Jean Yanne, Georges Staquet,
Edwige Navarro, Rémy Darcy, Catherine Oudin, Eric Berger, Hervé
Laudière, Françoise Bertin, Anne-Marie Pisani, Philippe
Puymartin, Jean O'Cottrel, Jean-Claude Frissung, Talila, Céline
Samie, Jacques Bonnot, Isabelle Pradeau, Brigitte Defrance
Première diffusion : [ ?], le [ ? ] 1994.
[Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 13].
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Remarque(s)
Quatre mois après la sortie de L'écluse n° 1,
Simenon signe un contrat qui le lie jusqu'en 1945 avec Gallimard.
Au désespoir de Fayard qui lui offrait les mêmes conditions
financières, mais non la liberté d'inspiration que l'auteur
convoitait en priorité. Entrer chez Gallimard concrétise
sa volonté d'écrire des romans plus littéraires.
Car Simenon souhaite passer à d'autres exercices et
se débarrasser de Maigret, q ui le rattache trop au monde
du fait divers.
Simenon produira alors ce qu'il croit être la dernière
enquête de Maigret : un roman qu'il intitule symboliquement
Maigret
et que Fayard publiera en mars 1934. Dans son esprit, il en a terminé
avec son héros et le dit. Ses lecteurs lui en veulent et lui
envoient des tas de lettres pour le lui faire savoir.
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Intrigue
Le 9 avril, après une soirée trop arrosée, le
père Gassin tombe de la passerelle de sa péniche, La
Toison d'Or, amarrée sur le quai de Charenton (Paris, France).
Bien que fin saoul, le vieil homme tente en silence de se hisser hors
de l'eau. Soudain, il se met à hurler : quelqu'un s'agrippe
à sa jambe
Alertés, des passants et des mariniers
unissent leurs efforts pour repêcher les deux hommes. Le second
n'est autre qu'Emile Ducrau, armateur de péniches et patron
de Gassin.
Avant de pousser Ducrau dans le canal, on lui a planté un couteau
dans le dos. C'est la raison pour laquelle il demande l'intervention
de la police et que le commissaire Maigret à la veille
de la retraite ouvre une enquête sur cette affaire. Comme
il faisait nuit, Ducrau n'a pas vu son agresseur.
Maigret découvre en Ducrau un homme d'âge mûr,
agressif, déçu et torturé par la vie. Propriétaire
de tout ce qui vit sur le quai de Charenton, l'armateur est un homme
d'affaires prospère et entouré de gens qu'il traite
en esclaves. Il considère sa femme, Jeanne (la cinquantaine)
comme un souillon qui ne lui tient lieu que de servante. Son fils,
Jean (vingt ans), élève à l'Ecole des Chartes,
est malade et déséquilibré : il n'a aucune importance
à ses yeux. Quant à sa fille, Berthe, qui a épousé
un militaire médiocre, il ne la tient guère en estime,
certain qu'elle n'en veut qu'à son argent. Ducrau mène
par ailleurs une vie dissolue dont il se vante volontiers.
Sur La Toison d'Or, Maigret remarque une jeune femme au comportement
étrange. Il s'agit d'Aline (dix-huit ans), la fille de Gassin.
Elle est quelque peu arriérée mentalement, mais s'occupe
d'un garçonnet dont on dit qu'elle est la mère. Pourtant,
à Charenton, on pense plutôt qu'elle élève
son jeune frère, fruit d'une aventure quelconque de Gassin.
Ce que Maigret ne croit pas : il pense plutôt que Ducrau est
le père de l'enfant. Mais il se trompe et ne tardera pas apprendre
que l'armateur est le père d'Aline elle-même et que Gassin
aujourd'hui veuf a toujours ignoré l'infidélité
de son épouse.
Depuis sa chute dans la Seine, Gassin ne dessaoule pas et se montre
hargneux à l'égard de son patron. Il rôde sans
cesse autour de lui et ses intentions ne semblent pas amicales
Deux événements précipitent le dénouement
de l'affaire. Jean Ducrau se pend dans sa chambre après s'être
accusé d'avoir voulu tuer son père ; ce que Maigret
refuse de croire. Puis c'est au tour de Bébert, l'aide-éclusier,
d'être retrouvé pendu ; mais pour lui, ce n'est pas un
suicide : on l'a pendu
Pendant ce temps, sur La Toison d'Or, Aline continue d'allaiter
tranquillement son bébé, indifférente à
ce qui se passe autour d'elle. Et pourtant, c'est à cause d'elle,
que les choses ont commencé à se gâter.
Ebranlé par tous ces événements, Emile Ducrau
invite Maigret à Samois, dans sa maison de campagne. Au cours
de la soirée, il lui révèle avoir menti lors
de son témoignage concernant l'agression dont il a été
victime. Ce soir-là, il a surpris Bébert en train d'épier
Aline par un hublot
Outre Gassin, Aline est la seule personne que Ducrau aime et respecte.
Devinant que Bébert a certainement profité de la simplicité
d'esprit de sa fille pour lui faire un enfant, l'armateur se rue sur
l'aide-éclusier. Durant l'empoignade qui suit, Bébert
prend le dessus, donne un coup de couteau à Emile et le balance
dans la Seine. C'est pour se venger que, quelques jours plus tard,
Ducrau pend Bébert.
Si Jean Ducrau s'est suicidé, c'est parce qu'il croyait que
son père avait mis Aline enceinte et qu'elle avait décidé
de le supprimer. Pour la disculper, il s'est accusé et donné
la mort. Il y a un an, après avoir été malade,
Jean a passé trois mois de convalescence sur la péniche
de Gassin. Il est tombé amoureux d'Aline, mais n'a pas osé
lui faire part de ses sentiments.
Malgré son amitié pour Gassin, Ducrau n'a pu s'empêcher
de coucher avec l'épouse de celui-ci et de lui faire un enfant.
Gassin vénérait sa femme et n'a jamais imaginé
qu'elle ait pu le trahir. Néanmoins, ces derniers temps, il
a des soupçons et finit par interroger son patron.
L'armateur confirme les faits au capitaine de La Toison d'Or.
Gassin tente de tuer Ducrau, mais sans y parvenir. La nuit n'apaise
pas les esprits, bien au contraire. Le lendemain, on retrouve Gassin
pendu chez Ducrau. Il s'est suicidé, de désespoir.
Pour le meurtre de Bébert, Maigret demande l'inculpation d'Emile
Ducrau et le fait incarcérer.
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