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Rédaction
« Les Sables Blancs » (villa de M. Gloaguen), Concarneau
(Finistère, France), durant l'automne 1930.
Selon le livre de comptes de Simenon : à bord de l'Ostrogoth,
Morsang-sur-Seine (Essonne, France), durant l'été 1930.
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Manuscrit
[ ? ].
Le manuscrit a été détruit par l'auteur.
Enveloppe de teinte blanc cassé sur laquelle figurent les noms
de treize personnages (dont cinq caractérisés), quatre
noms de lieux et des renseignements divers (une arme, une somme d'argent,
une liste de vêtements, une date et deux deux nombres).
Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).
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Publication d'une préoriginale
Aucune.
L'hebdomadaire « La Dépêche de Vichy et du Centre
» a publié Le pendu de Saint-Pholien en feuilletons
du 24 mai 1931 au 31 janvier 1932 (soit 33 livraisons), en le présentant
comme inédit, alors que l'ouvrage est déjà
sorti en librairie.
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Edition originale
Achevé d'imprimer : février 1931.
Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 249 pages ; couverture illustrée
recto-verso (photo de Lecram) ; 6 Fr.
[« Série des romans policiers »].
Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.
Le pendu de Saint-Pholien,
1931.
Edition originale.
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
Tirage numéroté :
Achevé d'imprimer : [ ? ].
Date non déterminée, mais postérieure à
l'édition originale.
Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 249 pages ; couverture crème
imprimée, papier fort.
50 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma.
Autre(s) réédition(s) :
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Le pendu de
Saint-Pholien, 1936.
Réédition (A. Fayard). |
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome I.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 16.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
16.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : Maigret unter den Anarchisten.
En anglais :
1932 : The Crime of Inspector Maigret (première édition
américaine).
1933 : The Crime of Inspector Maigret (première édition
anglaise).
On trouve aussi : Maigret and the Hundred Gibbets.
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Maigret and
the Hundred Gibbets, 1963.
Edition anglaise (Penguin Books). |
En italien :
1932 : Il viaggiatore di terza classe.
On trouve aussi : L'impiccato di Saint-Pholien.
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Il viaggiatore
di terza classe, 1932.
Edition italienne (A. Mondadori).
Coll. E. De Pasquale. |
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Il viaggiatore
di terza classe, 1967.
Edition italienne (A. Mondadori).
Coll. E. De Pasquale. |
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Il viaggiatore
di terza classe, 1972.
Edition italienne (A. Mondadori). |
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Adaptation(s) pour la télévision
Liste non exhaustive
Sous le titre The Children's Party, téléfilm
anglais de Gerard Glaister.
Scénario : Giles Cooper.
Avec: Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville
Jason, Victor Lucas, Alan Tilvern, George Little, Denis Holmes
Première diffusion : BBC TV (Grande-Bretagne), le 23 janvier
1961.
Sous le titre Maigret et le pendu de Saint-Pholien,
téléfilm français d'Yves Allégret.
Adaptation et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
Avec : Jean
Richard (Maigret), Patrick Bouchitey, Xavier Gélin,
Michel Blanc, Jacques Guignoud, Manuel Gélin, Jean-Claude Dauphin,
Jenny Arasse, Odile Schmidt, Christophe Bourseiller
Première diffusion : Antenne 2 (France), le 24 janvier 1981.
[Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 48].
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Remarque(s)
Le 2 mars 1922, le peintre Joseph Jean Kleine, 24 ans, un des membres
de La Caque, ce groupe de jeunes artistes, rapins et poètes
que fréquente Georges Simenon depuis 1920, se suicide par pendaison
à la clenche du portail de l'église Saint-Pholien. Dans
la « Gazette de Liège
» du lendemain, l'article relatant
ce fait divers (non signé, mais de Georges Sim) a pour titre
Un désespéré se pend à la porte d'une
église ! Une victime des stupéfiants. Le suicide
de ce cocaïnomane notoire sonnera le glas de La Caque.
Dans Le pendu de Saint-Pholien, Simenon situe le drame à
la mi-février. Dans Un
homme comme un autre, dicté 50 ans plus tard, il
placera par erreur le suicide du jeune Kleine le jour de Noël.
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Intrigue
Le 25 novembre, le commissaire Maigret achève une mission à
Bruxelles (Belgique). Dans un bistrot de la ville, son attention est
attirée par un individu suspect. Celui-ci est pauvrement vêtu
et glisse dans une enveloppe une forte somme d'argent liquide. Intrigué,
Maigret le prend en filature et le suit jusqu'à Brême.
A son arrivée, l'homme achète une valise bon marché.
Maigret fait de même et, sitôt que l'occasion se présente,
substitue sa valise à celle de l'inconnu. En l'ouvrant, il
constate qu'elle contient de vieux vêtements tachés de
sang.
Dans un hôtel sordide où il vient de prendre une chambre,
l'inconnu découvre qu'il n'est plus en possession de sa
valise. Désespéré sous les yeux du commissaire
qui l'observe en secret depuis la pièce voisine il se
tire une balle dans la tête. Le jeune homme est conduit à
la morgue. Là, un certain Joseph Van Damme, un agent commercial
de trente-deux ans, vient voir par curiosité, dit-il
le cadavre de ce Français inconnu mort à Brême
De retour à Paris, Maigret apprend que le suicidé de
Brême est un mécanicien liégeois nommé
Jean Lecocq d'Arneville, alias Louis Jeunet. Pour les besoins de l'enquête,
le commissaire se rend à Reims, où Lecocq a récemment
été vu en compagnie de Maurice Belloir, sous-directeur
d'une banque de la ville. Chez Belloir, Maigret retrouve avec étonnement
Van Damme, en compagnie de Jef Lombard, un photograveur, et de Gaston
Janin, un sculpteur. Comme Lecocq, ces quatre hommes sont originaires
de Liège.
C'est dans cette ville que Maigret poursuit son enquête et découvre
le nud de l'affaire. Ces jeunes Belges que le commissaire a
rencontrés dans cette histoire faisaient partie, il y a dix
ans (ils avaient alors tous une vingtaine d'années), d'une
petite société secrète appelée Les
Compagnons de l'Apocalypse. Dans un local proche de l'église
Saint-Pholien, ils se réunissaient pour de bruyantes beuveries
nocturnes au cours desquelles ils laissaient libre cours à
leurs idées libertaires et excentriques. Lors d'une de ses
orgies, une nuit de Noël, Emile Klein, un jeune peintre habitué
à la pauvreté et à la précarité,
s'excite à l'idée de commettre un meurtre. Devant
ses compagnons Lecocq, Belloir, Van Damme et Janin restés
passifs, il passe à l'acte et tue Willy Mortier, un étudiant
issu d'un milieu plutôt aisé.
Après avoir fait disparaître le corps de Mortier, Les
Compagnons de l'Apocalypse se dispersent. Peu après le
drame, Emile Klein se suicide en se pendant au porche de l'église
Saint-Pholien. Jean Lecocq, lui, reste hanté par le crime de
son ami. Pour oublier, il change d'identité et se fait appeler
Louis Jeunet. Mais cela n'empêche pas le souvenir de cette macabre
nuit de Noël de le poursuivre en permanence et de l'empêcher
de mener une existence normale.
Alors qu'il souffre, Lecocq voit ses amis Belloir, Van Damme et Janin
réussir leur vie, fonder un foyer. Tant pour se venger lui-même
que pour venger ces voleurs de bonheur, il décide de
les faire chanter. C'est pour cela qu'il transporte avec lui, dans
une valise, la veste de Klein tachée du sang de Mortier. Il
se sert de cette relique pour soutirer de l'argent aux derniers
membres de la Confrérie, puis il brûle les billets qui
lui sont remis pour l'achat de son silence.
Si la mort de Lecocq libère ses victimes d'un poids
énorme, Belloir, Van Damme et Janin n'en sont pas moins affolés
par la présence de Maigret. En effet, dans moins d'un mois,
il y aura prescription pour le crime du malheureux Willy Mortier
Maigret le sait. Aussi quitte-t-il Liège pour Paris, où
il classe l'affaire le 30 novembre. S'il laisse la liberté
à ces gamins inconscients qu'étaient Belloir,
Van Damme et Janin, c'est parce que l'avenir de cinq enfants innocents
est en jeu. Les leurs.
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