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Rédaction
« Stud Barn », Tumacacori (Arizona, U.S.A.), du 2 au 13
décembre 1948.
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Manuscrit
Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie
n'a pas été précédée d'un manuscrit
autographe.
Tapuscrit ; 180 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre
bleue, corrections d'une autre main à l'encre turquoise, certaines
corrections sont refusées par l'auteur qui intervient alors
à l'encre noire, quelques corrections à l'encre rouge,
quelques mots barrés au crayon rouge gras ; signé et
daté de : Tumacacori (Arizona), 11 décembre 1948 (11
barré).
Conservation : collection privée ; photocopie au Fonds Simenon
(Liège, Belgique).
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Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].
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Edition originale
Achevé d'imprimer : 10 avril 1949.
Paris, Presses de la Cité ; 19 x 12 cm, 255 pages ; couverture
blanche papier fort, jaquette illustrée en couleurs.
Tirage de tête
200 exemplaires sur vélin blanc Lana Dorcelles, numérotés
de 1 à 200.
L'illustration de la jaquette est la même pour les deux tirages
(tirage de tête et tirage courant).
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Les fantômes
du chapelier, 1949.
Edition originale. |
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Réédition(s)
en français
Liste non exhaustive
Edition numérotée et illustrée :
Achevé d'imprimer : janvier 1959.
Paris : Club du Livre Sélectionné ; 20 x 13,5 cm, 406
pages ; illustrations de Monique Gorde ; reliure d'édition
noir avec motif doré en incrustation.
4'026 exemplaires, dont 4'000 numérotés de a à
4'000 et 26 exemplaires hors commerce réservés aux amis
du Club, marqué de A à Z.
Contient : Marie
qui louche, Les fantômes du chapelier et
Les
quatre jours du pauvre homme.
Les fantômes du chapelier,
1959.
Réédition.
Autre(s) réédition(s) :
Couverture de J.
Jacquelin :
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Les fantômes
du chapelier, (1961).
Réédition (coll. P. Mercier). |
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Les fantômes du
chapelier, 1949.
Réédition (Presses de la Cité).
Il s'agit d'une réédition qui porte le même
achevé d'imprimer que l'édition originale (10
avril 1949), mais qui est le fruit d'un rebrochage
des invendus de celle-ci, avec une nouvelle couverture.
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Les fantômes
du chapelier, 1954.
Réédition (Presses de la Cité).
(Coll. P. Mercier). |
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Les fantômes
du chapelier, 1965.
Réédition (Presses Pocket). |
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Les fantômes
du chapelier, 1977.
Réédition (Presses de la Cité). |
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Les fantômes
du chapelier, 1982.
Réédition (France Loisirs). |
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Edition(s) collective(s)
en français
Liste non exhaustive
In uvres
complète (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973)
- tome 25.
In Tout
Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993)
- tome 3.
In Tout
Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome
3.
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Traduction(s)
Liste non exhaustive
En allemand :
[ ? ] : [ ? ].
En anglais :
[ ? ] : The Hatter's Ghosts (première édition
américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).
En italien :
[ ? ] : [ ? ].
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Adaptation(s) cinématographique(s)
Liste non exhaustive
Les fantômes du chapelier, film français
de Claude Chabrol.
Adaptation et dialogues : Claude Chabrol.
Avec : Michel Serrault, Charles Aznavour, Aurore Clément, Monique
Chaumette, Isabelle Sadoyan, Nathalie Ayat, François Cluzet,
Jean Champion, Victor Garrivier, Jean Leuvrais, Mario David, Fabrice
Ploquin, Christine Paolini
Sortie le 26 mai 1982.
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Les fantômes
du chapelier, 1982.
Affiche belge ; 39,5 x 52,5 cm. |
Sous le titre Die Fantome des Hutmachers, version allemande
du film de Claude Chabrol.
Sortie le [ ? ].
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Die Fantome
des Hutmachers, 1982.
Affiche allemande ; 59 x 83,5 cm. |
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Remarque(s)
Pour ce roman, Simenon a hésité entre deux titres. Sur
la première page du tapuscrit, il a inscrit : Le chapelier
et ses problèmes, titre barré et remplacé
Les fantômes du chapelier.
En mars 1947, Simenon écrit une nouvelle intitulée Le
petit tailleur et le chapelier. A la fin de l'année
1948 [ ? ], il modifie le dénouement de l'intrigue et donne
un nouveau titre au texte : Bénis
soient les humbles.
En décembre 1948, sur la base des deux nouvelles - Le
petit tailleur et le chapelier et Bénis
soient les humbles - Simenon écrit un roman, Les
fantômes du chapelier. Il y développe la même
intrigue, imaginant pour le dénouement de celle-ci
une troisième alternative.
En avril 1949, la version anglaise de Bénis soient les humbles
sous le titre Blessed are the Meek remporte le
prix du 4ème concours Ellery Queen de la meilleure nouvelle
policière.
Quant à la première version, Le
petit tailleur et le chapelier, elle ne sera publiée
qu'en 1950 (in Maigret
et les petits cochons sans queue).
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Intrigue
La Rochelle (Charente-Inférieure, aujourd'hui Charente-Maritime,
France), l'automne est pluvieux, les rues sombres et la peur presque
palpable. Depuis le 13 novembre, cinq femmes d'âge mur ont été
assassinées dans la ville. Jeantet, jeune journaliste de «
L'Echo des Charentes » dialogue avec le tueur, par le truchement
de la feuille locale et des lettres anonymes que celui-ci lui adresse
personnellement pour commenter chaque meurtre, ou apporter des corrections
aux déductions hâtives du journaliste.
M. Labbé, la soixantaine, chapelier respectable, se rend tous
les soirs au Café des Colonnes, où il joue au
bridge avec des amis. Il ne s'attarde jamais longtemps, car il doit
prendre soin de Mathilde, sa femme, qui depuis quinze ans
ne quitte plus son lit. Elle est impotente et ne veut plus voir personne.
Aucun médecin, aucun domestique n'est autorisé à
l'approcher. Elle oblige son mari à s'occuper d'elle, le traite
en esclave et lui rend la vie difficile. La seule visite que Mathilde
accepte est celle de ses amies de pensionnat, qui ont l'habitude de
se réunir chez elle une fois dans l'année, le 24 décembre.
Dans la rue du Minage, où il habite et tient son commerce,
M. Labbé il se prénomme Léon, mais tout
le monde l'appelle par son patronyme a pour vis-à-vis
un tailleur originaire du Proche-Orient, Kachoudas. Il n'est pas rare
que les deux hommes s'épient par la fenêtre, chacun donnant
sur le logement et l'atelier de l'autre.
Curieusement, depuis le troisième meurtre, Kachoudas s'est
mis à suivre M. Labbé dans ses déplacements.
Ainsi, chaque soir, il l'accompagne c'est-à-dire qu'il
le suit, se tenant dix mètres derrière lui au
Café des Colonnes, où il n'appartient toutefois
pas au cercle des habitués. N'est-il pas toujours l'étranger
? Il s'assied à une table jouxtant celle des bridgeurs, mais
il n'est jamais invité à jouer. Un soir, alors qu'ils
se tiennent l'un en face de l'autre, Kachoudas remarque quelque chose
dans le revers du pantalon de M. Labbé. Un fil sans doute.
Il se baisse et en retire un petit morceau de papier, méticuleusement
découpé, sur lequel est imprimé une lettre.
Immédiatement, le petit tailleur fait le lien avec les messages
anonymes, réalisés avec du papier journal et adressés
à « L'Echo des Charentes ». Il devine dès
lors l'horrible vérité, mais se tait, pris de panique.
Il n'ose pas parler, en dépit de la forte récompense
qui a été promise. Angoissé par une certitude
qui l'oppresse, Kachoudas ne tarde pas à tomber malade. Déjà
fragile des poumons, il se met à tousser de plus en plus douloureusement.
Sans doute les promenades nocturnes, sous la pluie, ont-elles fini
de le ronger.
Entre M. Labbé et son voisin, c'est le jeu du chat et de la
souris. Et son sixième crime, le chapelier le commet presque
sous les yeux du tailleur. C'est le coup de grâce : Kachoudas
a la fièvre et est contraint de garder le lit. Le docteur Chantreau
ami de M. Labbé et joueur de bridge est pessimiste.
En réalité, six semaines auparavant, M. Labbé
a tué l'acariâtre Mathilde. Parce qu'elle avait été
trop loin, il s'en est débarrassé. Non pas sur un coup
de colère, mais avec calme, comme si son acte était
normal, évident. Ensuite, il a enterré son corps dans
la cave et conservé ses habitudes. Faisant croire à
chacun et même à sa bonne, Louise et à
son commis, Valentin qu'il continuait de s'occuper quotidiennement
de sa femme.
La dissimulation est parfaite, mais pour qu'on ne devine pas la disparition
de Mathilde, M. Labbé se trouve dans l'obligation de supprimer
toutes ses amies qui avaient coutume de lui rendre visite le 24 décembre.
Il s'engage donc dans une logique criminelle, que la police ne réussit
pas à découvrir, n'établissant aucun lien entre
les différents crimes. Un vendredi, dans un billet adressé
à Jeantet, M. Labbé l'informe qu'il tuera une dernière
fois dans trois jours.
La dernière victime est une religieuse qui vit cloîtrée.
Aussi le chapelier ne peut-il pas mener à bien l'exécution
prévue. Cet attentat manqué n'est cependant qu'un semi
échec sans conséquence, puisque la religieuse ne quitte
plus le couvent. Il n'empêche ! Le chapelier perd sa froide
lucidité et commence à douter de lui-même. Dans
son désarroi, il tue Louise, sa bonne, qu'il déteste
depuis toujours en raison de son aspect bovin et de ses manières
de paysanne.
Il s'arrange pour faire croire à une fugue ou à un nouvel
acte de l'étrangleur inconnu. Peu après, Kachoudas meurt.
La folie meurtrière qui s'est emparée du chapelier lors
de ce crime n'était-elle pas déjà présente
quand il a tué Mathilde ? La réponse tombera quelques
jours plus tard, lorsque M. Labbé assassine de nouveau, et
cette fois sans motif.
Un soir, alors qu'il revient du Café des Colonnes, M.
Labbé voit un attroupement devant l'échoppe du tailleur
et n'ose pas rentrer chez lui. Il descend dans la basse ville, boit
quelques verres, et téléphone à Mlle Berthe en
pleine nuit pour lui demander de le recevoir.
Mlle Berthe est une femme belle et distinguée qui vit de ses
charmes en recevant chez elle quelques notables triés sur le
volet. Bien qu'il soit tard, elle accepte que M. Labbé vienne
la rejoindre.
Le matin, Geneviève, la femme de ménage de Mlle Berthe,
commence son travail à neuf heures. Elle dispose d'une clé
de l'appartement de sa patronne. Dans la chambre à coucher,
sur le lit, elle découvre M. Labbé. Il dort profondément.
Par terre, en travers de la carpette, gît le corps sans vie
de Mlle Berthe. Elle a été étranglée.
Geneviève ne pense pas à s'approcher, ni à téléphoner.
Elle dégringole dans la rue, alerte la concierge et les gens
qui se rendent à leur travail. Tous se pressent ensuite à
l'entrée de la chambre. Le bruit réveille M. Labbé.
Il s'assied au bord du lit, pris de peur devant tout ce monde. C'est
lui qui demande à l'agent de ville d'appeler le commissaire
Pigeac.
M. Labbé tend les mains pour qu'on lui passe les menottes et
murmure :
Ne me bousculez pas. Ne me frappez pas. Je viens
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