La femme endormie
Récit à caractère autobiographique

[Dictées ; 19]

  • Enregistrement
    Lausanne (Vaud, Suisse), du 21 février au 10 mars 1979.


  • Supports originaux
    Enregistrement sur cassettes.
    Dactylographie : 2 volumes avec reliure noire (pp. 1-105, pp. 106-216 ; corrections manuscrites de l'auteur ; signature.
    Conservation : un exemplaire de la dactylographie avant correction par l'auteur au Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : mars 1981.
    Paris, Presses de la Cité ; 26,5 x 17,5 cm, 153 pages ; en feuilles, sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    50 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 50.


      La femme endormie, 1981.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : mars 1981.
    Paris, Presses de la Cité ; 24 x 15,5 cm, 153 pages ; couverture en carton léger illustrée en couleurs.


      La femme endormie, 1981.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français
    Aucune.


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 27.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 27.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Sujet
    [Source : Mathieu Rutten in Simenon (Nandrin, Eugène Wahle, 1986).]

    Dans La femme endormie, dans Les libertés qu'il nous reste et dans Jour et nuit, Simenon aborde plus particulièrement une question qui lui tient à cœur : la dichotomie homme nu - homme habillé. Que dire de cette vue de l'esprit en tant que réalité tangible ? Que dire de cette quête qu'il poursuit tout au long de ses vingt-et-une Dictées ? Voire tout au long de son œuvre ?

    L'homme nu, ou l'homme habillé ? Un problème réél, ou un faux problème ? On peut se le demander, en ne considérant que l'Homme tout court, c'est-à-dire l'Animal humain, dans son développement historique.

    Car après tout, l'Homme tout court, l'Animal humain, qu'il ait été, historiquement, soi-disant nu ou habillé, innocent ou perverti, sans taches ou entaché par son entourage social, ne s'est-il pas comporté moralement, depuis que le monde est monde, précisément comme l'Homme habillé, à peine habillé ou habillé à l'excès ? Peu importe. Depuis la Renaissance, depuis le Siècle des Lumières, faisant la distinction entre le philosophe non pratique et le non-philosophe pratique, le développement historique sur le plan des mœurs — le plan des mœurs n'implique pas exclusivement le moral, mais aussi le social, l'économique, voire le technique — ne s'est pas arrêté ; il nous a conduit à l'Homme robot, à peine reconnaissable comme Homme tout court, comme Animal humain, mais habillé en machine, et qui plus est, se comportant comme la machine.

    Ce que Simenon tend à oublier, c'est que le contact sensible, émotif, intellectuel, le contact humain est, de tout temps, le propre de l'homme, fût-il au commencement tout nu. De sorte que vouloir opter délibérément pour l'Homme nu, au désavantage de l'Homme habillé, ressemble étrangement à vouloir opter pour une tantième utopique du genre humain, à vouloir, sur le plan littéraire, réduire au minimum indispensable, jusqu'à l'absurde, le champ d'investigation du roman moderne. En effet, ce que nous désignons par civilisation — et qui dit civilisation, dit dévisagement, confrontation, accommodement — est à ce prix.




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