L'amant sans nom
Roman sentimental et d'aventures

  • Pseudonyme
    Christian Brulls.
    Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.


  • Rédaction
    Paris (France), [date non connue].


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 1er mars 1929
    Paris, A. Fayard ; 18,5 x 12 cm, 282 pages ; couverture illustrée (Gino Starace) ; 2,25 Fr.
    Collection « Le Livre populaire », n° 238.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      L'amant sans nom, 1929.
    Edition originale.


  • Réédition(s) / Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    Réédition :
    Paris, Presses de la Cité, 1980.
    Collection Les introuvables de Georges Simenon, n° 4.


    Edition collective :
    In
    Yves Jarry détective aventurier (Paris, France Loisirs, 2001).
    Simenon avant Simenon [ bis ].


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive


    En italien :
    1933 : La bella senza nome.



  • Remarque(s)
    Dans L'autre univers de Simenon, Michel Lemoine apporte un éclairage intéressant sur la troisième apparition d'Yves Jarry - après Chair de beauté (publié sous le pseudonyme de Georges Sim ; Paris, A. Fayard, 1928) et La femme qui tue (publié sous le pseudonyme de Georges Sim ; Paris, A. Fayard, 1929) - dans l'œuvre de Simenon. Alors qu'il était dit aventurier, écrivain et explorateur, il devient, dans L'amant sans nom, aventurier et cambrioleur, un héros qui n'est pas sans rappeler Arsène Lupin.

    Par ailleurs, l'auteur n'évoque plus Yvette Marret, la fiancée nivernaise de Jarry dans les deux romans précédents et rajeunit le héros, qui n'a plus trente-cinq ans (comme cela était précisé dans Chair de beauté), mais vingt-cinq ! Ce qui, sur le plan fictif, place L'amant sans nom comme la première aventure vécue par Yves Jarry.

    Ainsi, dès l'époque des romans populaires, Simenon utilise un procédé qui ne reniera pas l'auteur des « Maigret » : ainsi, La première enquête de Maigret (1913) (Paris, Presses de la Cité, 1949) a été rédigée après plus de cinquante autres enquêtes dans lesquelles apparaît déjà le célèbre commissaire.

    La trame de L'amant sans nom sera réutilisée, de manière abrégée et simplifiée, dans Le sang des gitanes, un roman publié sous le pseudonyme de Georges Sim (Paris, Ferenczi et Fils, 1928).


  • Intrigue
    A vingt-cinq ans, Yves Jarry ne saurait se satisfaire de l'existence monotone qui l'attend : il est issu d'une famille française célèbre et prince de B... Aussi décide-t-il de goûter à tous les plaisirs de la vie, en devenant cambrioleur et aventurier. A Deauville (Calvados, France), Jarry séduit Eléonore, l'épouse d'une des plus grandes fortunes du monde, l'Américain Harry Bruce. Il réussit si bien dans son entreprise qu'Eléonore veut divorcer et l'épouser. Ce qui n'entre pas du tout dans les plans de Jarry, très attiré par Jessie Dessmond, une jeune nièce des Bruce. Les événements vont toutefois se précipiter et, si l'on peut dire, jouer en faveur de Jarry. En effet, Harry est assassiné et les soupçons se portent sur Jarry. Il faut dire que, la nuit du crime, il a cambriolé la villa des Bruce après avoir fait l'amour avec Eléonore et lui avoir annoncé qu'il la quittait.

    Pour échapper à l'emprise de sa maîtresse, Jarry se laisse arrêter et accuser du meurtre d'Harry. Ensuite, il s'échappe de prison pour aller retrouver Jessie, qui ne l'accueille toutefois pas comme il l'espérait. De dépit, Jarry regagne sa geôle. Il est condamné au bagne et envoyé en Guyane.

    Prisonnier à la fois désinvolte et capable de faire preuve d'un très grande force de caractère, Jarry gagne les respects des autres forçats et devient en quelque sorte leur patron. Son attitude lui vaut aussi l'amitié du directeur de l'exploitation forestière dans laquelle il travaille. Jarry n'a toutefois pas le temps de tirer parti de cette amitié, car Eléonore Bruce en personne vient le sortir du bagne. Les deux amants quittent la Guyane à bord du yacht d'Eléonore et retournent en France.

    Grâce à sa mère, une Polynésienne de caste élevée, Eléonore est Aréoïs, c'est-à-dire sacrée. Elle avoue à Jarry avoir tué son mari, parce qu'il menaçait de lui enlever sa liberté. Pour lui plaire, Jarry est prêt à toutes les folies et va jusqu'à attaquer un train qui transporte des lingots d'or de la Banque de France. Avec leur butin, les amants se cachent dans une villa de Deauville, mais leur repaire ne tarde pas à être découvert par la police. Tandis qu'ils subissent un siège en règle, Jessie parvient jusqu'à eux. Son arrivée trouble Jarry au point qu'il ne sait plus à quelle femme se vouer. Ne voyant pas d'issue à sa situation sentimentale, il tente de se suicider.

    Lorsque Jarry reprend conscience, il apprend qu'Eléonore s'est enfuie en Polynésie. Il peut donc librement épouser Jessie.


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