-
Pseudonyme
Jean du Perry.
Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.
-
Rédaction
Paris (France), [date non connue].
-
Manuscrit
[ ? ].
-
Publication
d'une préoriginale
Aucune.
-
Edition
originale
Achevé d'imprimer : août 1926.
Paris, J. Ferenczi et Fils ; 16 x 10,5 cm, 62 pages ; couverture
illustrée en couleur (G. Niezbab) ; 55 centimes.
Collection « Mon Livre favori », n° 280.
Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.
|
|
De
la rue au bonheur, 1926.
Edition originale. |
-
Réédition(s)
/ Edition(s) collective(s) en français
[En préparation].
-
Remarque(s)
Dans L'autre
univers de Simenon, Michel Lemoine apporte les précisions
suivantes : Antoine Villemin, directeur de « L'Epoque »
est un homme qui exerce un pouvoir dû au chantage. Il est
craint parce qu'on sait qu'il possède sur toutes les personnalités
en vue des rapports secrets plus ou moins accablants. Ce type de
personnage et de journal se retrouvera plus tard dans Les
quatre jours du pauvre homme et Maigret
chez le ministre.
Simenon a lui-même vécu une expérience dans
ce domaine lorsqu'il a collaboré à la feuille pamphlétaire
« Nanesse ». Il n'ignorait donc pas, en rédigeant
De la rue au bonheur, que Hyacinthe Dans, directeur de ladite
feuille de février 1924 à novembre 1925, venait d'être
condamné à deux ans d'emprisonnement pour délit
de presse. En effet, c'est au début de juillet 1926, que
les tribunaux liégeois ont rendu leur sentence touchant les
activités journalistiques pour les moins équivoques
de celui qui devait défrayer la chronique en 1933 par un
triple meurtre dont Simenon retracera les circonstances dans Les
trois crimes de mes amis.
Toujours dans L'autre
univers de Simenon, Michel Lemoine précise que
les romans sentimentaux développent souvent cette situation
dramatique de l'amoureux qui déclare sa culpabilité
pour éviter la prison à l'être aimé.
C'est le cas de De la rue au bonheur. Dans l'uvre populaire
de Simenon, on trouve déjà cette situation dans Pour
le sauver (publié sous le pseudonyme de Jean
du Perry ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1925) et Les
yeux qui ordonnent (publié sous le pseudonyme
de Jean
du Perry ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1926). Elle sera
encore reprise dans Défense
d'aimer (publié sous le pseudonyme de Georges
Sim ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1927), Celle
qui passe (publié sous le pseudonyme de Jean
du Perry ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1930) et Pour
venger son père (publié sous le pseudonyme
de Christian
Brulls ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1931).
-
Intrigue
A seize ans, Suzy vit dans les rues de Paris (France). C'est le
grand Gustave qui se charge de l'élever. Bon mais faible,
Gustave se laisse entraîner dans un cambriolage auquel assiste
Suzy. L'affaire tourne mal et la jeune fille est blessée.
Quant à Gustave seul membre de la bande à être
arrêté il est condamné au bagne. Suzy
a plus de chance : elle est recueillie par le comte Henri de Meursang,
qui la soigne, s'éprend d'elle et l'épouse, bien qu'il
ignore tout de son passé. Suzy devient Suzanne, comtesse
de Meursang.
Huit ans plus tard, Gustave réussit à s'évader
du bagne et à revenir à Paris. Comme il a besoin d'argent
pour se construire une vie nouvelle, il prend contact avec Suzanne
et lui donne rendez-vous dans un bal du quartier de la Roquette.
Là, Suzanne se fait surprendre dans une rafle et conduire
au Dépôt.
Antoine Villemin, directeur du journal « L'Epoque »,
poursuit depuis longtemps mais vainement Suzanne de
ses assiduités. Mis au courant de son arrestation, il vient
la délivrer. Son acte ne saurait toutefois être désintéressé
: il exige qu'elle se donne à lui. Pour le prix de son service
et de son silence, sinon il révélera au comte que
sa femme fréquente les bas quartiers de la capitale.
Suzanne refuse le marché et tue Villemin. C'est le moment
que choisi Gustave pour réapparaître et venir chercher
l'argent que lui a promis Suzanne. Conscient de ce qui l'attend
si elle est condamnée pour le meurtre de Villemin, il lui
propose de s'accuser à sa place. Suzanne s'étonne
d'un tel sacrifice. Gustave lui avoue alors qu'il est son père.
Jadis, à Nevers, il a aimé Thérèse,
une jeune fille de bonne famille, dont les parents n'ont jamais
voulu de lui. Les deux amants se sont alors enfuis à Paris,
mais le père de Thérèse est parvenu à
les retrouver. Il lui a arraché Thérèse, ne
lui laissant que leur enfant, la petite Suzy...
Gustave s'accuse donc du meurtre de Villemin et est arrêté.
Suzanne ne peut cependant tolérer une telle injustice. Elle
avoue tout et est incarcérée à son tour. Elle
tente alors de se suicider, mais échappe à la mort.
Elle sera acquittée et retrouvera l'amour de son mari.
Un bonheur complété par le fait que, grâce à
Gustave qui retrouve lui aussi la liberté Suzanne
fait enfin la connaissance de sa mère, qui vit toujours à
Nevers où elle est veuve d'un riche industriel.
-
Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer
ici
|
|
|
|
|
|